Après avoir régulièrement renvoyé son congrès électif depuis 2014, Nidaa Tounes a depuis samedi deux présidents, le directeur exécutif sortant Hafedh Caïd Essebsi et le chef du groupe parlementaire Sofiane Toubel. Une situation aussi inédite qu’embarrassante, à quelques mois d’échéances électorales décisives.
Le congrès électif de Nidaa Tounes, qui s’est tenu ce week-end, aurait dû annoncer ses résultats mardi 9 avril, mais le parti joue les prolongations pour désigner son bureau exécutif. Alors que les organisateurs rappellent que le règlement leur laisse quinze jours pour ce faire, Jeune Afrique décrypte les différentes tendances qui s’affrontent.
Attendu et réclamé par les militants depuis 2014, Nidaa Tounes a démarré son congrès électif le 6 avril à Monastir. Si les travaux doivent se clôturer mardi, le président Béji Caïd Essebsi a toutefois créé la confusion sur sa possible candidature à la prochaine présidentielle et en demandant à Youssef Chahed de réintégrer le parti.
Dix-neuf ans après sa disparition, le 6 avril 2000, le président Habib Bourguiba (1957-1987) est un symbole récupéré par de nombreux responsables politiques tunisiens. Un paradoxe à l’heure de l’apprentissage démocratique, mais aussi l’expression d’un vide idéologique et de l’absence criante d’hommes d’État.
Rongé par de graves dissensions internes, frappé de discrédit pour ses promesses non tenues, menacé par l’émergence de formations concurrentes, le parti présidentiel tente désespérément de rebondir.
Selon nos sources, Moncef Kartas, membre du panel d’experts des Nations unies pour la Libye arrêté le 26 mars à Tunis, devait présenter, en marge du sommet de la Ligue arabe, les conclusions de son enquête sur les livraisons d’armes à des milices libyennes entre 2012 et 2013.
Le rideau est tombé sur le 30e congrès de la Ligue des États arabes, organisé les 30 et 31 mars à Tunis. Un événement qui ne marquera pas les esprits, faute de décisions fortes.
En marge du 30ème sommet de la Ligue arabe à Tunis samedi, les Nations unies, l’Union européenne, l’Union africaine et la Ligue arabe ont planché sur le conflit libyen.
La Tunisie accueillera les 30 et 31 mars le 30e sommet de la Ligue arabe. Si ses voisins maghrébins n’enverront pas leurs chefs d’État, l’Arabie saoudite devrait être de loin la mieux représentée des 21 délégations participantes.
À 44 ans, le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération incarne la nouvelle génération des islamistes tunisiens. Ardent militant, il sait aussi se montrer pragmatique.
Chargée du processus de justice transitionnelle depuis 2014, l’Instance vérité et dignité (IVD) a clos ses travaux et rendu public mardi 26 mars son rapport final. Ses recommandations devront maintenant faire l’objet d’un programme de mise en application élaboré par le gouvernement dans un délai d’un an, puis soumis à l’approbation de l’Assemblée.
À l’occasion de la tenue à Tunis, du 26 au 31 mars, du 30e sommet de l’organisation panarabe, le premier diplomate du pays évoque les principaux foyers de crise dans la région.
Les prémices de la révolution tunisienne de 2011 s’exposent au musée du Bardo (Tunis) jusqu’au 31 mars. Dans un lieu qui porte encore l’empreinte de la première attaque terroriste ciblant la sphère publique en 2015, un collectif de la société civile se soucie de préserver la mémoire d’un tournant historique déjà entaché d’oubli.
Il aura été ministre de l’Intérieur dans un bâtiment où, sous le régime Ben Ali, il avait été placé à l’isolement et torturé, puis chef du gouvernement tunisien de février 2013 à janvier 2014.
Pour la dernière commémoration de l’indépendance tunisienne de son quinquennat, Béji Caïd Essebsi (BCE) s’est gardé de faire un bilan ou des annonces importantes, profitant plutôt de ses 52 minutes de prise de parole pour régler quelques comptes, notamment avec le chef du gouvernement Youssef Chahed.
Des hommes politiques, mais aussi des représentants de la société civile ou encore des hauts commis de l’État, ont lancé dimanche 17 mars Qadiroune, une nouvelle initiative qui entend se démarquer d’une offre pré-électorale pléthorique en mettant en avant la démocratie participative.
Alors que la Tunisie a demandé l’extradition de Belhassen Trabelsi, beau-frère de l’ex-président Zine el Abidine Ben Ali, et que son arrestation en France soulève de nombreuses questions, la requête n’aurait que « peu de chances d’aboutir ». Explications.
Dans un communiqué laconique, le comité d’organisation du congrès de Nidaa Tounes a annoncé jeudi 14 mars qu’il rendait son tablier. Les jeux d’alliance et les guerres de clans qui déchirent le parti semblent avoir eu raison de sa mission.
Douze nourrissons sont morts d’une infection nosocomiale au centre de néonatologie de l’hôpital de la Rabta (Tunis), entre le jeudi 7 et le samedi 9 mars. Un drame qui a engendré la démission du ministre de la Santé et suscité une vive émotion en Tunisie.
Alors que la mobilisation contre un cinquième mandat du président algérien Abdelaziz Bouteflika se poursuit, les voisins et partenaires du plus grand pays d’Afrique suivent très attentivement l’évolution de la situation, redoutant une déstabilisation qui aurait pour eux des conséquences sécuritaire, migratoire ou encore énergétique.
Le 7 mars 2016, des combattants de l’organisation État islamique (Daesh en arabe) attaquaient Ben Guerdane, dans le sud tunisien, causant 20 morts parmi les forces de sécurité et les civils. Trois ans plus tard, les habitants sont encore sous le choc et se sentent abandonnés par l’État central, malgré l’annonce de plusieurs projets économiques.
L’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) a annoncé mercredi que les scrutins législatifs et présidentiel en Tunisie se tiendront respectivement les 6 octobre et 10 novembre 2019 (la date de ce dernier a depuis été décalée d’une semaine pour ne pas coïncider avec la fête du Mouled).
« Nous dévoilerons d’autres éléments si nécessaire », avaient prévenu les avocats du comité de défense de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, les deux leaders de la gauche tunisienne assassinés en 2013. Samedi 2 mars, ils ont mis leur menace à exécution en convoquant une conférence de presse pour de nouvelles révélations.
La présidence de la République a présenté mercredi 27 février à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) son projet de loi sur l’égalité dans l’héritage. L’initiative, qui modifie profondément le Code du statut personnel octroyant leurs droits aux femmes en 1956, a été vivement critiqué par les députés d’Ennahdha.
Des beys à Youssef Chahed, en passant par la présidence de Habib Bourguiba, ils sont les témoins de l’histoire nationale et de ses soubresauts. Visite guidée.
Entre admiration et crainte d’une récupération islamiste ou étrangère dont ils pourraient subir les conséquences, les manifestations massives qui agitent l’Algérie depuis vendredi 22 février ne laissent pas indifférents les voisins tunisiens. Ambiance.
Face à la presse ce jeudi 21 février, Selim Azzabi, coordinateur général de Tahya Tounes, a répondu aux questions des journalistes concernant l’organisation et le positionnement politique de cette nouvelle formation qui ambitionne, à neuf mois des élections, d’insuffler une nouvelle dynamique au paysage politique tunisien.
Attendu depuis plusieurs mois, l’amendement du code électoral est étudié actuellement à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Après deux jours de débats, les députés ne sont pas parvenus à se mettre d’accord, notamment concernant un redécoupage des circonscriptions, enjeu majeur en vue du scrutin législatif de fin d’année.
Le second voyage officiel du chef du gouvernement à Paris, du 13 au 15 février, a suscité l’intérêt des Tunisiens, qui se sont empressés d’en décoder chaque étape. Si ceux qui scrutaient les intentions politiques du locataire de la Kasbah sont restés sur leur faim, d’autres n’ont pas manqué de relever des maladresses de communication.
Ex-ministre de l’Emploi, membre fondateur d’Afek Tounes et aujourd’hui indépendant, Faouzi Abderrahmane s’inquiète de la situation politique dans son pays.