Entre islamistes et « modernistes », le petit jeu des alliances a repris de plus belle en Tunisie. Avec en point de mire les législatives d’octobre et la présidentielle de novembre.
Ex-directeur de la brigade anti-terroriste puis de la Sûreté touristique, Saber Laajili est détenu à Tunis depuis mai 2017 pour ses liens présumés avec des milices libyennes. L’un de ses avocats dénonce une détention abusive, s’appuyant notamment sur une décision rendue en novembre par le Groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire (GTDA). Interview.
En ces temps de pénurie en Tunisie, il est un domaine qui ne connaît pas la crise : la création partisane dans la perspective des législatives et de la présidentielle de la fin d’année.
L’affaire de la maltraitance, des abus et de la radicalisation subis par les enfants d’une école coranique à Regueb (Centre) pousse l’État tunisien à fermer d’autres établissements et à accélérer le vote d’une loi sur les jardins d’enfants et les crèches, sans prendre en compte les avis de la société civile.
Les récentes révélations de son comité de défense ont permis de relancer l’enquête sur l’assassinat de Chokri Belaïd. Mais six ans jour pour jour après les faits, de nombreuses questions entourent toujours la disparition du leader de la gauche tunisienne.
Alors que l’opinion publique s’indigne après la fermeture pour maltraitances et abus sexuels d’une école coranique à Regueb (centre), des responsables du parti islamiste Ennahdha dénoncent une « conspiration ». Explications.
Si Ennahdha a décidé en 2016 de séparer son action politique de la prédication, les références religieuses essentielles n’ont pas changé. Minoritaire mais incontournable à l’Assemblée nationale, elle adopte un positionnement centriste et pratique le consensus.
L’adoption du Code des collectivités locales, suivie de la tenue des élections municipales en mai 2018, était une étape importante dans la mise en place de la décentralisation et de la démocratie participative. Huit mois plus tard, les élus locaux doutent de la sincérité des gouvernants.
Plus jeune constituant en 1959, syndicaliste, plusieurs fois ministre sous la présidence de Habib Bourguiba, Mustapha Filali est décédé dimanche 20 janvier à l’âge de 97 ans.
Arrivé à mi-mandat à la tête de l’UGTT, le secrétaire général du syndicat livre à Jeune Afrique son analyse sur la crise politique, les difficultés économiques et les attentes sociales des Tunisiens.
Après la grève générale de la fonction publique et des entreprises étatiques qui a paralysé la Tunisie jeudi 17 janvier, l’économiste et ex-ministre des Finances Hakim Ben Hammouda analyse pour Jeune Afrique les enjeux de cette importante mobilisation.
La grève générale de la fonction publique et des entreprises étatiques, organisée jeudi 17 janvier à l’appel de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), est une nouvelle étape dans le bras de fer engagé avec le gouvernement pour l’obtention de meilleurs salaires.
Pour le huitième anniversaire de la révolution, les islamistes d’Ennahdha et les syndicalistes de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) avaient réuni leurs partisans, au milieu de quelques centaines de Tunisiens soucieux de renforcer les acquis de la transition démocratique. Reportage.
Le comité de défense de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, les deux leaders de la gauche tunisienne assassinés en 2013, a tenu une nouvelle conférence de presse jeudi 10 janvier, accusant le procureur Béchir Akremi d’entrave à la justice. Interview.
Pour lever tout soupçon de financement du terrorisme, les activités des associations humanitaires islamistes – Secours islamique, Tunisia Charity… – sont passées au crible par les organismes de contrôle financier tunisiens.
À Tripoli, le procureur de la République libyenne a émis un mandat d’amener à l’encontre de plusieurs individus dont Abdelhakim Belhadj, président du parti Al Watan, dans le cadre d’une enquête sur diverses attaques et crimes commis en Libye.
Plus de cinq ans après les faits, on ignore toujours qui a commandité les assassinats de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi en Tunisie. Un groupe d’avocats est décidé à faire toute la lumière sur les complicités politiques dans ces deux attentats.
Le 17 décembre 2010, un marchand s’immolait par le feu à Sidi Bouzid, embrasant la Tunisie avant de faire souffler un vent de contestation sur le reste du monde arabe. Huit ans plus tard, la commémoration de cet événement résonne avec fatalité, quelques jours après une énième attaque terroriste dans les alentours de Kasserine (centre-ouest), l’une des régions les plus délaissées du pays.
Sans grand apparat mais en présence d’experts internationaux, l’Instance vérité et dignité (IVD) a tenu à marquer la fin de sa mission en présentant son bilan, vendredi 14 et samedi 15 décembre à Tunis.
La Tunisie aura du mal à briser la spirale infernale de la dette puisque, d’une année à l’autre, l’État est dans l’incapacité de relancer l’investissement.
Pour se libérer de la dépendance au gaz naturel et réduire les coûts de production, l’État tunisien s’est enfin résolu à exploiter l’immense potentiel éolien et solaire du pays.
L’Instance vérité et dignité (IVD) a publié fin novembre une décision-cadre portant sur les critères de réparation et de réhabilitation des victimes des violations des différents régimes qui se sont succédé de 1956 à 2013. Si cette mesure concerne 10 000 bénéficiaires, son financement fait débat.
À un an des élections générales en Tunisie, les alliances se font et se défont. Un nouveau bloc parlementaire soutient désormais le chef du gouvernement… contre le parti présidentiel, mis en minorité. Mais les grands équilibres politiques ont-ils changé pour autant ?
Selon Lotfi Zitoun, membre du bureau exécutif d’Ennahdha, le bicéphalisme et l’absence de consensus freinent le pays depuis cinq ans et mettent désormais en péril le processus démocratique.
À un an des élections générales de 2019, les alliances politiques volent en éclat, et avec elles l’omerta sur des affaires sensibles et gênantes pour le mouvement Ennahdha. Jeune Afrique fait le point sur les principaux dossiers dans lesquels le parti islamiste est mis en cause.
Crispations autour de la visite de Mohamed ben Salman, confirmation de l’existence d’une « chambre noire » au ministère de l’Intérieur et soupçons dans le dossier des meurtres de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi… Ennahdha est sur les dents.
La Tunisie revendiquait déjà huit sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, mais le savoir-faire des potières de Sejnane (nord) est le premier bien immatériel à recevoir ce label.