Les ministres des Finances de l’Union européenne, réunis le 5 décembre, ont décidé d’inscrire la Tunisie sur la liste noire des juridictions non coopératives en matière fiscale. Si certains considèrent que le pays mérite cette classification, en raison d’avantages fiscaux pour le secteur des exportations, d’autres dénoncent une décision arbitraire qui pourrait détourner les investisseurs étrangers du pays.
Tunis et Bruxelles, actuellement en pleines négociations en vue d’un accord de libre-échange complet et approfondi (Aleca), ne pourront faire l’impasse sur la question de l’octroi – ou de la suppression – des visas entre les deux zones.
Une majorité hétérogène engluée dans le consensus systématique, une opposition éclatée et inaudible, une vie parlementaire aussi chaotique que stérile… Les formations politiques portent une grande responsabilité dans l’immobilisme qui plombe le pays.
Présidentialisation du régime, autorité de l’État, réformes sociétales radicales… Trente ans après la déposition de Bourguiba, le style de gouvernance de Béji Caïd Essebsi rappelle de plus en plus celui de son mentor.
Bourguiba n’avait confié à son fils, Habib Bourguiba junior, dit Bibi, que des fonctions essentiellement diplomatiques. Béji Caïd Essebsi (BCE), lui, a laissé son fils Hafedh Caïd Essebsi (HCE), 56 ans, prendre les commandes de Nidaa Tounes – qu’il a fondé en 2012 et qui l’a conduit à la victoire électorale de 2014 – et y imposer sa mainmise.
Le 17 novembre, le monde de la mode a perdu l’une de ses étoiles. Le Franco-Tunisien Azzedine Alaïa sera inhumé ce lundi dans son village bleu et blanc de Sidi Bou Said.
À cinq mois des élections municipales, Mohamed Tlili Mansri prend les rênes d’une instance qui a eu du mal à élire son dirigeant. C’est sans compter un paysage politique en pleine recomposition.
Organisée dans la ville de Nefta au sud du pays, cette édition a réuni pas moins de 10 000 festivaliers en quatre jours. Une bonne nouvelle pour l’activité touristique qui a du mal à redémarrer en Tunisie.
Arrestations arbitraires, atteintes à la vie privée, humiliations, interdits de toutes sortes… Les dérives autoritaires liées à l’inadéquation entre de vieilles lois obsolètes et la Constitution se multiplient. Enquête.
Al Joumhouri affirme ne plus s’entendre avec le parti au pouvoir, Nidaa Tounes. Un retrait sans véritables conséquences, mais qui dévoile les faiblesses du gouvernement d’union nationale.
Pour sa première visite officielle hors Union européenne, le président du Parlement européen, Antonio Tajani, s’est rendu les 30 et 31 octobre à Tunis. Il y a parlé d’avenir, mais aussi des inquiétudes du moment.
Militant des droits humains et avocat de la défense dans l’affaire dite du baiser, Ghazi Mrabet dénonce les travers judiciaires qui ont conduit à la condamnation d’un jeune couple arrêté pour s’être embrassé. Il appelle à une révision des lois relatives aux bonnes mœurs et attend des magistrats un travail plus rigoureux.
Membre fondateur de Nidaa Tounes, la députée a annoncé qu’elle en briguait la présidence. Quitte à faire de l’ombre à Hafedh Caïd Essebsi, qui a imposé sa mainmise sur le mouvement.
Quatre mois de prison ferme pour lui, deux mois pour elle. Le 18 octobre, le tribunal de Tunis a légèrement réduit en appel les peines de l’homme et de la femme impliqués dans l’affaire dite « du baiser », sans les faire bénéficier d’un sursis.
Le Premier Ministre français, Édouard Philippe, a mené sa visite officielle en Tunisie, le 5 octobre, au pas de charge. C’est à la tête d’une importante délégation d’hommes d’affaires et de députés qu’il a effectué son premier déplacement hors de l’Union européenne, placé sous le sceau de la coopération et de l’économie. Il a beaucoup échangé avec le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed, et s’est entretenu avec le Président Béji Caïd Essebsi.
Fini le temps où elles ne pouvaient épouser un homme que s’il était musulman. Depuis septembre en Tunisie, elles sont libres de choisir. Mais, pour la présidente de l’Association des femmes démocrates, l’égalité est loin d’être atteinte.
La visite à Tunis du locataire de Matignon, qui sera accompagné d’une importante délégation d’entrepreneurs et de décideurs français, sera jalonnée par trois temps forts jeudi et vendredi.
L’encombrement de l’instruction et le rôle limité du parquet ont créé une chaîne pénale trop longue, qui rend les citoyens suspicieux à l’égard de la justice.
Priorité des priorités, compte tenu des menaces – conflit libyen, émergence du terrorisme –, la sécurisation du territoire impose à l’armée de se moderniser et de se doter d’équipements adéquats.
Cheville ouvrière de l’investissement, notamment extérieur, la haute instance pour l’investissement est le premier interlocuteur des institutions et partenaires étrangers.
L’industrie tunisienne est plongée dans une profonde léthargie. Une manière de résister à la crise que traverse le pays et aux importations de produits équivalents à ceux qu’elle propose.
Avec un déficit des caisses sociales et de l’assurance maladie avoisinant 2 milliards de dinars en 2017, des mesures urgentes, comme le prolongement de l’âge du départ à la retraite et la diversification des sources de financement, s’imposent.