Compagnon de lutte de Farhat Hached, le « vieux lion », natif lui aussi d’El-Abbassia, a su tenir tête à Bourguiba, tout en faisant preuve de pragmatisme, mêlant sans hésiter initiative politique et action syndicale. Il reste aujourd’hui encore l’une des figures les plus respectées de l’UGTT
Assassiné sur ordre des autorités françaises en 1952, le fondateur de la centrale syndicale a fait de celle-ci une force-clé dans la lutte pour l’indépendance tunisienne.
Fondée en 1946, en première ligne dans la lutte pour l’indépendance, la principal centrale syndicale du pays réintègre cette année son siège historique de la place Mohamed-Ali. L’occasion de revenir sur le rôle majeur qu’ont joué, à travers l’histoire, ses dirigeants les plus emblématiques.
Si le président sortant prend tout son temps avant d’annoncer s’il briguera ou non un deuxième mandat en octobre 2024, ses partisans ont déjà commencé à préparer l’opinion à ce scénario. Mais à ce stade, leurs initiatives ne semblent ni concertées ni très productives.
Alors que la Commission européenne a finalement versé à Tunis l’aide promise en échange d’un contrôle des flux migratoires, les eurodéputés montent au créneau, estimant que les procédures n’ont pas été respectées. Une résolution en ce sens a été adoptée en milieu de journée au parlement par une large majorité.
À un peu plus de six mois du scrutin, les rivaux du président – qui ne s’est pas officiellement déclaré – semblent hésiter à sortir du bois. Et certains candidats potentiels sont toujours en prison…
La présidentielle tunisienne doit en principe se tenir en octobre prochain. Mais beaucoup d’incertitudes planent encore sur son organisation du fait de contradictions entre la Constitution de 2022 et la loi électorale. Un éclaircissement devient urgent.
Moins connue que la Cour pénale internationale, la Cour internationale de justice a fait les grands titres en se saisissant de questions liées aux crimes commis à Gaza. Quels sont les réels pouvoirs de ces instances ?
Toujours décidé à prendre en main la politique européenne de contrôle des flux migratoires, Rome vise en particulier la Tunisie et la Libye, et a réussi à associer l’Organisation internationale pour les migrations à ses mesures. Mais les associations et la justice se font de plus en plus critiques.
Si l’adoption de documents d’identité biométriques pose des problèmes techniques, elle soulève aussi la question de la protection des données. Pour Chawki Gaddes, ancien patron de l’Instance nationale de protection des données personnelles, le projet de loi actuel n’offre pas de garanties suffisantes.
Pour mettre en place et promouvoir son Plan Mattei, qu’elle présente comme un partenariat d’égal à égal avec l’Afrique, la présidente du Conseil italien s’est entourée de diplomates de carrière… Sans liens particuliers avec le continent.
Le président tunisien, qui a eu 66 ans le 22 février, est très discret sur sa vie privée ou ses origines familiales. Mais ses fréquentes déambulations dans la capitale et son intérêt pour certains monuments datant des années 1950-1960 livrent des indices intéressants sur sa jeunesse et son parcours.
Durant toute la semaine du 18 février, États et organisations internationales se sont succédé devant la Cour internationale de justice pour discuter des effets juridiques de « l’occupation par Israël des territoires palestiniens ». Que peut-on attendre de cette grande première ?
Alors que tout le continent est réuni pour le sommet de l’UA, la présidente du Conseil italien annonce une nouvelle initiative visant à limiter les flux migratoires, en particulier depuis la Tunisie et la Libye. Un plan inspiré, cette fois, de la lutte contre la mafia.
Il a suffi que la ministre des Finances déclare devant les députés qu’un inventaire des bijoux détenus dans les coffres du Trésor – ceux des beys, ainsi que ceux confisqués au clan Ben Ali – était en cours pour relancer les fantasmes.
Alors que des traces de présence humaine vieilles de 100 000 ans viennent d’être découvertes au Maroc, un humoristes tunisien relance la « rivalité » qui se joue entre pays d’Afrique du Nord pour savoir où est née la civilisation la plus ancienne.
Poursuites judiciaires, redéfinition d’une ligne politique, choix de nouveaux dirigeants, difficultés financières… Le parti au référentiel islamique se cherche.
Alors que des cartes d’identité biométriques devraient être nécessaires dès la fin de 2024 pour obtenir un passeport, la loi portant sur ces documents est encore loin d’être adoptée.
Il y a onze ans, l’assassinat de l’opposant Chokri Belaïd plongeait la Tunisie dans la stupeur. Très vite, les regards s’étaient tournés vers le parti islamiste Ennahdha, accusé de porter la responsabilité morale de ce crime. Mais à ce jour, le doute persiste sur l’identité des véritables commanditaires.
Entre volonté de se faire une place sur le continent et ambition de montrer à ses voisins européens comment un gouvernement d’extrême droite entend prendre en main les questions migratoires, l’Italie espérait faire du sommet organisé les 28 et 29 janvier, à Rome, un grand événement. Le bilan en sera finalement modeste.
Depuis son arrivée au pouvoir en octobre 2022, la dirigeante de l’extrême droite italienne prône un « changement de paradigme » dans les relations entre l’UE et l’Afrique. C’est le sens du « plan Mattei » qu’elle présente depuis hier aux dirigeants du continent.
Si la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) concernant la plainte de l’Afrique du Sud contre Israël a pu décevoir les partisans d’un cessez-le-feu immédiat à Gaza, elle est néanmoins d’une portée juridique inédite. Analyse par le juriste et ancien député tunisien Mondher Belhaj Ali.
Haut lieu du tourisme tunisien, le village connaît une nouvelle poussée de fièvre, un riverain ayant décidé d’ériger un mur le long du célèbre escalier menant à la plage.
La Cour internationale de justice, saisie par l’Afrique du Sud, a tranché : elle se déclare compétente pour instruire la plainte déposée contre Israël pour « génocide » à Gaza. Et appelle, avant de juger sur le fond, à protéger les populations. Un sérieux camouflet pour l’État hébreu et, surtout, pour Benyamin Netanyahou.
Le 23 janvier 1846, il y a donc 178 ans, la Tunisie devenait le premier pays arabo-musulman à rejoindre le camp abolitionniste et à interdire officiellement l’esclavage. Une grande avancée qui n’était pourtant pas dépourvue d’arrière-pensées, y compris chez ses promoteurs européens, et qui a mis du temps à entrer véritablement en vigueur.
La présidente du Conseil italien s’est rendue pour la première fois en Turquie, où elle s’est entretenue avec le président Recep Tayyip Erdogan. Coulisses.
Durant deux jours, les juristes envoyés par l’Afrique du Sud et Israël ont croisé le fer devant la Cour internationale de justice, afin de déterminer si l’État hébreu se rend coupable de génocide à Gaza. La première étape d’une procédure qui risque de durer des années.
L’annonce de l’arrestation de l’éminent juriste de 78 ans a frappé de stupeur tous ses confrères. Car derrière les faits reprochés, qui semblent plus que douteux, c’est la question du rapport entre le pouvoir actuel et les professionnels du droit qui est posée.
Promesse de campagne du président, ce dispositif qui vise à récupérer les biens acquis illégalement au détriment du pays tarde à porter ses fruits. De nouveaux amendements au texte qui l’organise sont donc prévus. Analyse de l’avocat et ancien magistrat Ahmed Souab.