Comme lors des législatives de la fin 2022, le taux de participation a été extrêmement bas lors du premier tour des élections locales du 24 décembre. Plus qu’un rejet de la politique du président Kaïs Saïed, certains croient y voir une résignation, mais aussi du désarroi face à un projet jugé de plus en plus illisible.
Arrêté pour avoir tenu à la radio des propos jugés insultants envers la ministre du Commerce, le journaliste se trouve englué dans une procédure judiciaire floue, dénoncée par ses avocats. Ces derniers voient dans cette affaire un nouveau signe de l’affaiblissement général des contre-pouvoirs en Tunisie.
À l’automne 2024, le président Kaïs Saïed briguera un second mandat à la tête du pays, espérant ainsi parachever la grande remise à plat des institutions héritées de la révolution de 2011. Mais face à un chef de l’État enfermé dans un exercice solitaire du pouvoir, sur fond de marasme économique, les Tunisiens voudront-ils prolonger l’expérience ?
Le président tunisien remet son mandat en jeu lors de l’élection prévue en octobre 2024. Un scrutin qui devrait conforter l’hyper-présidentialisation du système depuis l’arrivée de Kaïs Saïed au pouvoir.
Abattue en plein reportage par Tsahal en 2022, la native de Jérusalem était devenue l’un des visages d’Al Jazeera. Elle continue à inspirer de nombreuses jeunes journalistes.
Assassiné en 2005 lors de la vague d’attentats qui a balayé la révolution du Cèdre, le journaliste n’avait cessé de plaider pour un Liban nouveau, uni et tournant enfin le dos aux divisions confessionnelles.
Soutien de la cause palestinienne, appelant de ses vœux une unité arabe, feu le fondateur d’As-Safir a tenu bon face à la guerre civile et a fréquenté les grands dirigeants du Maghreb et du Moyen-Orient.
Proche de Nasser mais jaloux de son indépendance, le grand journaliste égyptien a fait de son quotidien, « Al Ahram », un titre phare de la région, et reste un modèle pour beaucoup.
Des figures tutélaires stars de la période post-indépendance aux envoyés spéciaux des chaînes d’information, les journalistes d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient ont souvent su acquérir une audience dépassant largement les frontières de leur pays d’origine. Si le panarabisme politique reste un rêve, celui des médias existe bel et bien.
Dans une Europe soucieuse de verrouiller au maximum les flux migratoires, 2024 devrait voir se généraliser les politiques de rétention et d’externalisation en matière de gestion des migrants. Ce qui pourrait passer par des accords avec certains pays du continent.
Le 17 décembre 2010, Mohamed Bouazizi s’immolait par le feu. Un drame déclencheur de la chute du régime Ben Ali, au point que Kaïs Saïed a décidé, en 2021, d’en faire le « jour 1 de la révolution ». Mais quel souvenir les Tunisiens gardent-ils aujourd’hui du vendeur ambulant ?
Un projet de loi en discussion à l’Assemblée tend à restreindre le dispositif légal en matière de contrôle des associations. Selon le directeur du centre El Kawakibi pour la transition démocratique, cette tentative de mise sous contrôle pourrait avoir des effets très négatifs sur les libertés civiles.
Juriste aux expériences et aux compétences multiples, rompu aux dialogues et aux médiations menés en marge des conflits armés, il est le premier légiste arabe à rejoindre l’institution basée à La Haye.
À la radio comme à la télévision, la liberté de ton de celui qui travailla à la rubrique culture avant de se consacrer à la politique ne lui a pas attiré que des amis. Au point qu’il se retrouve aujourd’hui privé d’antenne.
Annoncé en octobre, le prix Nobel de chimie a été remis ce dimanche 10 décembre au chercheur franco-tuniso-américain. Coup de projecteur sur d’autres talents scientifiques tunisiens, qui évoluent le plus souvent dans des universités étrangères.
Lancé en 2022, le projet de réfection du stade olympique d’El-Menzah, une enceinte sportive chargée d’histoire, a pris du retard, mettant aussi en lumière un patrimoine architectural tunisois très éclairant sur la façon dont la capitale s’est développée au XXe siècle.
« Si le Hamas ne libère pas les otages dans les délais impartis, Israël doit exécuter les principaux leaders du mouvement détenus dans ses prisons. » Les déclarations récentes de l’ancien agent du Shin Bet, fils du cheikh Hassan Youssef, l’un de ces responsables incarcérés, ont parachevé son statut de célébrité controversée.
Sous le prétexte de contrôler les financements étrangers, un projet de loi prévoit de soumettre le tissu associatif à une série de contrôles et d’autorisations administratives. Un pas de plus vers la mise sous tutelle de la société civile ?
À Tunis, le 22 novembre, la soirée d’ouverture des Journées du film européen a viré au fiasco. Une illustration des tensions géopolitiques actuelles et, surtout, un nouveau rendez-vous manqué entre Bruxelles et les Tunisiens.
Le président tunisien adopte une position particulièrement intransigeante à l’égard d’Israël tout en s’opposant, chez lui, à une loi qui criminalise la moindre normalisation des relations avec l’État hébreu. Un grand écart qui ne fait qu’accentuer son isolement.
Polémique en Tunisie, alors que l’acteur africain-américain de 68 ans est pressenti pour incarner le général carthaginois dans une production de la plateforme californienne Netflix.
Le 24 décembre, les Tunisiens éliront les membres de plusieurs conseils locaux qui devront, à leur tour, désigner la nouvelle chambre haute du Parlement, créée par la Constitution de 2022. Un processus complexe qui mérite bien un décryptage.
Emprisonné depuis vingt ans pour des attentats qu’il n’a jamais reconnus, intransigeant mais favorable à des négociations avec Israël, le leader palestinien reste un symbole d’espoir pour ses compatriotes. Mais Tel-Aviv ne semble guère pressé de le libérer.
Les cinq évadés du 31 octobre ont tous été repris en moins d’une semaine. Mais les questions concernant les complicités qui ont rendu leur courte cavale possible restent, pour l’heure, sans réponses, même si plusieurs agents de l’administration pénitentiaire ont été placés en garde à vue.
En indiquant que la loi tunisienne contient déjà toutes les dispositions nécessaires, le président Kaïs Saïed pensait mettre fin aux débats parlementaires visant à criminaliser tout acte de normalisation avec Israël. Il n’empêche : les députés ne l’entendent pas de cette oreille.
Échaudés par leur perception de la politique française et par le coût élevé des études, les Tunisiens se disent de moins en moins enclins à apprendre la langue d’un pays qui, estiment-ils, continue à les prendre de haut.
Alors que de nombreux responsables politiques, chefs d’entreprise ou journalistes ont été arrêtés depuis le début de 2023 et attendent toujours un jugement, la justice tunisienne vient d’émettre des mandats d’arrêt internationaux contre une douzaine d’autres, vivant à l’étranger. Une procédure qui a peu de chances d’aboutir.
La question des fonds promis par l’Europe à Tunis était de nouveau au programme d’une réunion à Bruxelles, le 25 octobre dernier. De nouvelles pistes ont été évoquées pour faire aboutir, enfin, le partenariat.
La Tunisie se montre particulièrement virulente à l’égard de « l’entité sioniste », y compris au plus haut niveau de l’État. L’écho d’une longue histoire commune, mais aussi un moyen d’évacuer les problèmes quotidiens.