Face aux prétentions hégémoniques des islamistes au pouvoir, la patronne des patrons a choisi de faire cause commune avec la principale centrale syndicale. Du jamais vu !
Rached Ghannouchi et Béji Caïd Essebsi, présidents des principales formations politiques tunisiennes, se sont rencontrés le 14 août, à Paris, en toute discrétion. Cette rencontre pourrait-elle participer à trouver la solution qui sortira le pays de la crise politique dans lequel il est plongé depuis l’assassinat de l’opposant Mohamed Brahmi ?
Ancienne présidente de la Fédération de la ligue des droits de l’Homme (FIDH), la Tunisienne Souhayr Belhassen pointe la responsabilité de la troïka, et de Moncef Marzouki en particulier, dans l’impunité qui règne aujourd’hui, selon elle, dans son pays, dans une interview qu’elle a accordée à Jeune Afrique le 30 juillet.
Après l’assassinat de Mohamed Brahmi et le carnage de Jebel Chaambi, le blocage politique est total et la rue en ébullition. Une seule solution : l’union nationale. Mais Ennahdha persiste dans le déni.
Le cheikh autoproclamé de la Zitouna, la plus ancienne et plus grande mosquée de la capitale tunisienne, est en guerre contre le ministère des Affaires religieuses. Auquel il ne reconnaît aucune autorité.
L´assassinat de l´opposant Mohamed Brahmi plonge la Tunisie dans une nouvelle crise politique. Le processus de transition, qui devait mener à des élections législatives et présidentielle, est-il menacé ?
Certains politiques estiment qu’en libérant des hommes de Ben Ali, la justice tunisienne a ouvert la boîte de Pandore. Et redoutent un retour des membres du RCD aux affaires.
La forte mobilisation qui a suivi les funérailles de Mohamed Brahmi, samedi 27 juillet, s’est poursuivie tard dans la nuit. 65 députés de l’opposition ont annoncé le boycott des travaux de l’Assemblée nationale constituante (ANC). Le pays est au bord du blocage.
Deux jours après avoir été assassiné à la sortie de son domicile, les funérailles de l’opposant Mohamed Brahmi ont rassemblé, ce samedi 27 juillet, une foule importante à Tunis, dans un climat très tendu.
Alors que l’onde de choc de l’assassinat de Mohamed Brahmi continue de se propager en Tunisie, le ministère de l’Intérieur a révélé les premiers éléments de l’enquête, vendredi 26 juillet. La même arme ayant servi contre Chokri Belaïd aurait été utilisée par les tueurs. Le nom d’un suspect a été rendu public.
L’assassinat, le 25 juillet, du fondateur du « Courant populaire », Mohamed Brahmi, pourrait changer la donne politique en Tunisie. Alors que la Constitution n’est toujours pas finalisée, la légitimité de la troïka au pouvoir est de plus en plus contestée. Et les islamistes d’Ennahdha sont plus que jamais sous le feu des critiques.
Au coeur de la capitale tunisienne, la réhabilitation du marché central est une réussite. Elle a respecté l’esprit du lieu, baromètre de l’économie et de l’humeur locales.
Qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition, les partis islamistes des pays voisins – notamment Algérie, Maroc, Tunisie – suivent de près le sort de leurs homologues égyptiens.
Face aux positions rétrogrades qui s’expriment de plus en plus ouvertement, les Tunisiennes entendent défendre leurs acquis et demander plus de droits pour les femmes.
Alors que le Ramadan a commencé il y a une semaine, des mouvements islamistes, en Tunisie, condamnent ceux qui ne jeûnent pas. Une stigmatisation tournée en dérision sur les réseaux sociaux.
Si l’enquête sur l’exécution du leader de gauche en Tunisie a permis d’établir l’identité du tueur, lequel court toujours, le mystère reste entier quant à celle des donneurs d’ordre. Retour sur un crime politique entouré de zones d’ombre.
Fragilisée par l’assassinat de Chokri Belaïd, la troïka avait accepté, en mars, de céder les portefeuilles régaliens à des indépendants tunisiens. Lesquels se sont acquittés de leur tâche avec des fortunes diverses.
Comme tous les mouvements islamistes du Maghreb après le coup de force de l’armée égyptienne contre Mohamed Morsi, Ennahdha est sur la défensive. Le parti au pouvoir en Tunisie va-t-il lâcher du lest sur le projet de Constitution ?
Pour sa visite en Tunisie les 4 et 5 juin, la première d’un président français depuis la révolution, François Hollande a tenu à montrer qu’il incarnait le changement dans les relations franco-tunisiennes. Une mission plus délicate qu’il n’y paraît, dont les différentes étapes ont été accomplies avec un succès inégal.
Critiqué par certains responsables politiques peut-être un peu inquiets de sa popularité, le chef d’état-major de l’armée tunisienne, Rachid Ammar, a annoncé sa démission à la télévision. Et fait des révélations chocs.
Arrivé à Tunis le 4 juillet pour une visite de deux jours, François Hollande a fait plusieurs annonces sur la coopération franco-tunisienne. Mais le premier déplacement officiel d’un chef d’État français en Tunisie depuis la révolution de 2011 a été en grande partie absorbée par la situation en Égypte et la destitution de Mohamed Morsi.
Figure historique de l’extrême gauche, Hamma Hammami appelle aujourd’hui à la constitution d’une large coalition allant des marxistes aux destouriens pour battre les islamistes aux prochaines élections. Portrait.
Depuis la chute de Ben Ali, le 14 janvier 2011, le général Rachid Ammar s’en était tenu à son devoir de réserve. Et pourtant il fait partie des hommes que les Tunisiens auraient bien aimé entendre à ce moment-là. Deux ans et demi plus tard, ce 24 juin, il a brisé le silence pour annoncer son départ à la retraite tout en affichant ses doutes quant à l’avenir de la Tunisie.
Face à l’horreur et à l’extrême complexité d’une interminable guerre civile, l’opinion, de Tunis à Nouakchott, semble totalement déboussolée. Enquête sur un cruel dilemme.