Tunisien de cœur, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, est le premier responsable politique français à effectuer une visite officielle au pays du Jasmin depuis la victoire socialiste à la présidentielle française, en mai dernier. Lors de sa présence dans le pays, du 5 au 8 novembre, il a rencontré les dirigeants de la troïka gouvernementale, des représentants de l’opposition et de la société civile et participé, en tant que Maire de Paris, aux Assises de coopération décentralisée tuniso-française, à Monastir, où « Jeune Afrique » l’a rencontré. Interview.
Au terme d’une année d’exercice parlementaire, les Tunisiens font un premier bilan. Un regard mitigé au moment où les difficultés s’accentuent. Voyage aux quatre coins du pays.
Interdit par la loi, le mariage coutumier n’était pratiqué, discrètement, que dans les campagnes reculées. Mais depuis la révolution, il est devenu un véritable phénomène de société.
Le 25 octobre, Habib Kazdaghli, doyen de la faculté des lettres, des arts et des humanités de la Manouba (Flahm) a comparu devant le tribunal de première instance de Tunis pour « agression » envers une étudiante. À la demande de ses avocats, son procès a été à nouveau reporté, au 15 novembre. Soutenu par le conseil scientifique de la faculté, il s’était distingué par sa farouche opposition au port du niqab par les étudiantes pendant les cours et les examens, ce qui avait conduit au blocage de la faculté par des jeunes salafistes pendant de longues semaines, à la fin de 2011. Interview.
Les négociations reprennent pour la libéralisation du ciel tunisien. Attendu par les hôteliers et autres opérateurs mais sans cesse reporté, l’accord risque de frapper douloureusement la compagnie nationale.
À Tunis, les rues étaient pavoisées pour marquer l’anniversaire des premières élections libres qu’a connu le pays, il y a exactement un an. Mais le cœur n’y était pas : trop de promesses, trop d’incertitudes et une montée de la violence politique qui sèment le doute quant aux avancées de la démocratie. Selim Ben Abdesselem, député de l’Assemblée nationale constituante, ancien élu d’Ettakatol aujourd’hui indépendant, revient sur les enjeux de la transition.
Presse écrite et numérique, radios, télévisions tunisiennes… toutes étaient en grève, mercredi 17 octobre, avec un mot d’ordre : « pas de démocratie sans médias indépendants ». Entretien avec Sofiane Ben Farhat, journaliste vedette de la radio et de la télévision et membre du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), à l’initiative du mouvement.
Vieux routier de la politique formé à l’école bourguibienne, l’ex-Premier ministre provisoire dénonce l’immobilisme de la troïka au pouvoir. Et appelle l’opposition à se rassembler autour de son mouvement, Nida Tounès, pour préparer l’alternance.
Oppressive sous Ben Ali, cible de la colère populaire en janvier 2011, l’institution policière n’a jamais été réformée depuis la révolution. Résultat : les dérapages se multiplient et les Tunisiens sont sur le qui-vive.
C’est le « buzz » de la semaine en Tunisie : deux vidéos mises en ligne sur Youtube présentant Rached Ghannouchi, le président du parti islamiste Ennahdha, en entretien avec des salafistes… Édifiant.
Le président de la Constituante, Mustapha Ben Jaafar, appelle à une réorganisation de la troïka au pouvoir en Tunisie et à un élargissement du cercle de concertation pour sécuriser les prochaines étapes de la transition.
Le concessionnaire du constructeur coréen Kia, qui était détenu par Sakhr el-Materi, a subi des pertes pendant la révolution avant d’être saisi par l’État. Cela ne l’empêche pas de consolider sa présence sur le marché local.
Revenu dans le giron du parti islamiste Ennahdha, qu’il avait fondé et qui est actuellement au pouvoir, Abdelfattah Mourou fait le tour des capitales européennes et nord-américaines pour défendre l’image de la Tunisie, entachée par l’attaque de l’ambassade américaine à Tunis et les entorses faites au processus démocratique. En exclusivité pour Jeune Afrique, il revient sur la difficile période que traverse son pays. Interview.
Sorti du giron des islamistes d’Ennahdha, qu’il nargue à l’envi, le chef des salafistes jihadistes, Abou Iyadh, semble décidé à semer le chaos et la discorde dans le pays. Son dernier fait d’armes : l’assaut meurtrier contre l’ambassade américaine.
Mehdi Tekaya, le patron d’Oxia, pilote l’ouverture d’un bureau en Arabie saoudite. Objectif : poursuivre la croissance soutenue de la SSII tunisienne en accélérant son internationalisation.
Dauphin putatif du président Ben Ali, dont il a épousé la fille, l’homme d’affaires coulait des jours tranquilles à Doha. Adieu narguilés et farniente : le Qatar ne veut plus de Sakhr el-Materi, cet hôte encombrant.
Elle avait un an pour préparer la nouvelle loi fondamentale tunisienne. Dix mois après son élection, l’Assemblée constituante est loin d’avoir accompli sa mission. Elle devrait jouer les prolongations, retardant d’autant le calendrier électoral.
Le Maroc et la Tunisie ont pris le tournant de l’énergie solaire. D’ambitieux projets sont en cours de réalisation pour développer un réseau à l’échelle régionale.
Rached Ghannouchi, le très influent président d’Ennahdha, prône le consensus autour d’une démarche participative pour remettre la Tunisie sur les rails et se pose en héraut d’un islamisme empreint de modernité et d’humanisme.
La liberté de la presse est-elle menacée en Tunisie ? Quelques dizaines de journalistes des quotidiens arabophone « Essabah » et francophone « Le Temps » ont en tout cas manifesté devant le siège du gouvernement, à Tunis, mercredi 22 août, pour protester contre ce qu’ils considèrent comme une tentative de mise au pas des médias de la part du gouvernement islamiste d’Ennahdha. Zied el-Hani, journaliste et membre du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), nous donne son sentiment. Interview.
Accros à l’information, les Tunisiens ont passé un été à se faire peur. En cause, l’intox que certains médias et les réseaux sociaux sont prompts à déverser, par manque de recul ou tout simplement pour déguiser des rumeurs en scoop, histoire de donner du piment à une actualité un peu morne. Retour sur les plus belles « désinformations » de l’été.
La possible nomination de Kaïs Saïed, un spécialiste du droit constitutionnel, à la tête de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) provoque des tensions entre Hamadi Jebali, le chef du gouvernement, et Mustapha Ben Jaafar, président de l’ANC.
Produit de terroir à forte connotation culturelle, la datte est plus que jamais tendance. L’engouement qu’elle suscite durant le ramadan propulse la Tunisie parmi les premiers exportateurs mondiaux de ce fruit prisé par les musulmans.
Et si Ben Jaafar remettait en cause l’accord fondant la troïka au pouvoir en Tunisie ? C’est ce que pourrait faire le chef d’Ettakatol, semble-t-il, si les islamistes d’Ennahdha venaient à franchir la ligne rouge. Explications.