L’acte deux de la révolution tunisienne se jouera dans le huis clos des isoloirs lors de l’élection de l’Assemblée constituante. Mais 51 % des Tunisiens éprouvent un désintérêt pour la politique et certains d’entre eux ne se rendront pas aux urnes. Une abstention qui met en péril le scrutin du 23 octobre.
Psychologue et anthropologue, militante féministe connue pour ses travaux sur la femme arabe, Lilia Labidi, est l’une des cent femmes les plus influentes du monde arabe, selon la revue Arabian Business. Ministre des Affaires de la Femme depuis le 17 janvier 2011, elle concentre son action sur la participation de la femme dans la prise de décision et sur la valorisation de la femme rurale en Tunisie.
Ils ont été des acteurs importants de la révolution tunisienne. Et continuent de l’être, à leur manière. Le point sur les activités de Lina Ben Mhenni, Slim Amamou et Haythem el-Mekki.
Alors que de nombreux Tunisiens ne savent pas encore pour qui voter à la Constituante du 23 octobre, les intégristes islamistes font irruption dans le débat politique. Obligeant les partis à se positionner sur les « valeurs » du modèle de société qu’ils entendent proposer.
Sous Ben Ali, quelque 10 000 ha ont été attribués à des proches de l’ancien président. Aujourd’hui, ces concessions doivent être réaffectées. Mais à qui et dans quelles conditions ?
Réformiste de la première heure, ancien ministre, l’avant-dernier chef de gouvernement de Habib Bourguiba, Rachid Sfar, déplore la frilosité de la communauté internationale à l’égard de la Tunisie et livre sa vision d’un nouveau modèle de développement.
Jugée lente, opaque, laxiste, voire liée à l’ancien régime, la magistrature tunisienne semble avoir plusieurs trains de retard sur la révolution. Et se retrouve aujourd’hui sur le banc des accusés.
À cinq semaines de l’élection d’une Constituante, l’idée d’un référendum qui en fixerait les modalités a jeté la confusion. Du coup, à la place, les partis représentés au sein de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution (Hiror), ont signé jeudi un document sur la « déclaration du processus transitoire ». Explications.
Bien que contesté en raison de ses liens avec l’ancien régime, l’ex-ministre des Affaires étrangères de Ben Ali estime qu’il a un rôle à jouer sur la nouvelle scène politique tunisienne. Et s’en explique.
Le groupe de la famille Ben Yedder s’étend de la finance… aux services de santé. Déjà à la tête d’un réseau de cliniques, sa filiale spécialisée a fait sien le concept d’hôpital privé.
Le groupe textile, qui exporte toute sa production, n’a pas souffert de la révolution tunisienne. S’appuyant sur sa réactivité et sur sa proximité avec l’Europe, il a su conserver la confiance de ses clients. Pour l’instant.
L’île de Djerba en Tunisie voit sa saison sauvée de manière inattendue : elle accueille les exilés libyens fortunés, pro et anti-Kadhafi. Une clientèle qui ne fait pas l’unanimité.
Fondateur, en 1989, avec, entre autres, Rached Ghannouchi et Salah Karker, du Mouvement de la tendance islamique (MTI), devenu parti islamiste d’Ennahda, dont il s’est démarqué depuis les attentats de Bab Souika, en 1991, Abdelfattah Mourou est l’une des figures politiques les plus populaires depuis la révolution du 14 janvier. Portrait d’un cheick tout en ombre et lumière.
Alors que le premier scrutin libre doit se tenir le 23 octobre, les Tunisiens ne se bousculent pas pour s’inscrire sur les listes électorales. Après la révolution, la désillusion ?
En une semaine, la confusion s’est muée en inquiétude. Des rassemblements de contestataires ont eu lieu dans plusieurs villes et dégénéré en épisodes violents. Qui les orchestre ? Pourquoi le gouvernement et les politiques ne s’expriment-ils pas plus clairement sur le sujet ?
Manquant d’à peu près tout, les Libyens s’approvisionnent en masse chez leur voisin. Résultat : c’est la pénurie – et donc la valse des étiquettes – sur le marché agroalimentaire tunisien.
Pour poser les fondations de la IIe République, une assemblée doit être élue cet automne. Cette première consultation libre suscite interrogations et inquiétudes.
Liberté d’expression, pluralisme, débats sur les futures réformes… Les Tunisiens ont fait bouger bien des choses en six mois. Et ils restent vigilants. En attendant l’élection de la Constituante, le flou qui règne sur la scène politique favorise l’émergence des islamistes et inquiète la société civile.