Sous la présidence d’Ibrahim Boubacar Keïta, le patron de la redoutée Sécurité d’État était l’un des hommes les plus puissants du pays. Désormais sous les verrous, il est toujours aussi craint.
Huit mois après avoir pris ses fonctions, le Premier ministre malien devait faire le bilan de son action face au Conseil national de transition. Il est apparu plus posé et moins va-t-en-guerre, et a promis des élections dans deux ans.
Depuis les coups d’État, les partis et leurs leaders sont confrontés à l’inflexibilité des militaires. Entre mobilisation discrète et critiques frontales, ont-ils encore leur mot à dire ?
Après que plusieurs centaines de personnes ont été tuées dans ce village du centre du Mali, la mission onusienne se heurte au refus des autorités de laisser ses hommes enquêter sur le terrain.
La multiplication des exactions attribuées à l’armée malienne et aux mercenaires de Wagner souligne la difficulté de la tâche qui incombe à la mission onusienne. Et ce d’autant plus qu’elle est tiraillée en interne.
Face à la grave détérioration de l’état de santé de l’ancien Premier ministre, ses proches n’ont cessé de demander son évacuation à l’étranger. Assimi Goïta n’a pas voulu en entendre parler, laissant mourir un détenu qui ne cachait pas ses ambitions politiques.
Face à un Assimi Goïta qui refuse de céder le pouvoir, les chefs d’État ouest-africains avaient pris des sanctions fortes contre Bamako le 9 janvier dernier. Celles-ci viennent d’être suspendues par la Cour de justice de l’UEMOA.
Après de fortes tensions, les discussions reprennent entre la Cedeao et la junte malienne. Celle-ci souhaite faire une nouvelle proposition à Goodluck Jonathan, le médiateur ouest-africain, arrivé ce 18 mars à Bamako.
Après l’assassinat de citoyens mauritaniens au Mali, les présidents Mohamed Ould Ghazouani et Assimi Goïta se sont discrètement entendus pour éviter toute escalade entre leurs deux pays.
Après onze mois de captivité, l’otage français au Sahel détenu par le GSIM est apparu dans une vidéo non datée. Il remercie ses proches et exhorte le gouvernement français à « faire son possible » pour œuvrer à sa libération.
Le 8 avril 2021, le journaliste français Olivier Dubois était enlevé au Mali, alors qu’il était à Gao, dans le nord du pays, pour un reportage. Onze mois plus tard, ses proches gardent espoir.
Au moment où les tensions sont au plus haut entre Paris et Bamako, une organisation de la société civile malienne accuse le ministre français des Affaires étrangères de « complicité de prise illégale et favoritisme » dans l’attribution du marché de confection des passeports biométriques maliens.
Deux semaines après l’annonce du retrait définitif des troupes de Barkhane, le chef de l’État français a décidé de retirer les coopérants français des ministères maliens.
Très dépendante des troupes françaises, la Mission des Nations unies risque de se retrouver en difficulté face aux groupes terroristes mais aussi aux mercenaires russes de Wagner.
L’un tient un discours nationaliste et prône un rapprochement avec la Russie, l’autre fait de son pays le chantre de la démocratie en Afrique de l’Ouest et estime la collaboration avec la France indispensable face au terrorisme. Récit d’un désaccord aussi personnel qu’idéologique.
Réunis en coalition, plusieurs partis politiques annoncent qu’ils ne reconnaîtront plus la transition à compter du 25 mars. Et militent pour un régime plus inclusif.
Il était un parfait inconnu lorsqu’il a pris la tête de la transition, en août 2020. Secret et discret, l’ancien commandant des Forces spéciales s’est engagé dans une épreuve de force sans précédent avec la Cedeao et la France. Est-il prêt à tout pour se maintenir au pouvoir ?
La date et les modalités de la cérémonie ont été fixées par la famille et les autorités de la transition. Mais des discussions se poursuivent sur d’autres points.
La suspension du commerce de biens – et de son financement – depuis et à destination du Mali imposée par l’organisation régionale se fera-t-elle au détriment du Sénégal ? Et, par là même, au bénéfice de la Guinée et de la Mauritanie ? Pas si sûr. Explications.
Au lendemain des lourdes sanctions décidées par la Cedeao pour faire plier la junte d’Assimi Goïta, le pouvoir malien a appelé ses ressortissants à descendre dans la rue. Et dirige sa colère contre la France, accusée de manœuvrer en coulisse.
Les sanctions économiques décidées le 9 janvier par la Cedeao auront des effets sur l’économie malienne – comme régionale – et la capacité de l’exécutif à assurer ses fonctions, dont le paiement des salaires. Si certaines « parades » existent, leur efficacité paraît incertaine. Le décryptage de Jeune Afrique.
En affirmant vouloir prolonger la transition de cinq années supplémentaires, les autorités maliennes se sont aliéné une large partie de la communauté internationale. Les dirigeants de la Cedeao, qui se réunissent dimanche à Accra, n’excluent pas de sévir.
À trois jours du sommet de la Cedeao sur le Mali, les autorités tentent de convaincre que la transition doit durer cinq ans de plus. Mais ni dans la sous-région ni au sein des partis politiques, on ne se dit prêt à accepter ce calendrier.
On croyait les juntes passées de mode, les voilà de retour. Dans trois pays aux trajectoires à première vue similaires, la prise du pouvoir par les militaires souligne l’impuissance de la communauté internationale.
À deux mois de la fin réglementaire de la transition, et après avoir annoncé le report des élections promises en février 2022, Assimi Goïta n’a plus beaucoup d’options. Pour sauver son bilan et sortir par la grande porte, le colonel putschiste doit jouer les rassembleurs.
Confrontée à deux transitions qui pourraient bien s’éterniser, l’organisation régionale oscille entre sanctions et négociations pour tenter de se faire entendre.
Puissants et influents sous le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta, ils sont aujourd’hui derrière les barreaux ou recherchés, « victimes » de la lutte contre la corruption lancée par le gouvernement de transition.
L’art africain est à la mode, tant mieux ! À l’occasion des fêtes de fin d’année, Jeune Afrique a sélectionné pour vous quatre livres mettant en lumière les créateurs venus du continent.
Alors que la classe politique malienne est en pleine recomposition, et que la date des futures élections n’est toujours pas annoncée, les potentiels candidats s’activent pour tenter de sceller des alliances solides. Souvent en marge des grands partis traditionnels.