Le leader du Social Democratic Front (SDF), John Fru Ndi, revient pour la première fois sur les circonstances de son enlèvement par des combattants sécessionnistes et pointe la responsabilité de Paul Biya dans l’absence de toute sortie de crise dans les régions anglophones.
Le porte-parole du gouvernement camerounais a condamné le mouvement de protestation organisé samedi à Genève par les opposants de Paul Biya. Les manifestants avaient été violemment réprimés par la police locale.
Le leader du Social Democratic Front (SDF) a été relâché par ses ravisseurs dans la nuit de samedi à dimanche. Il avait été enlevé à son domicile vendredi par des présumés sécessionnistes.
Des tirs de gaz lacrymogènes ont été employés pour ramener le calme à Bonanjo, le centre névralgique de Douala, où une rixe entre des forces de sécurité a créé un mouvement de panique au sein de la population, faisant resurgir le conflit persistant entre les communautés urbaines et les mairies d’arrondissement.
Deux ans et demi après les manifestations qui ont marqué le début de la crise dans les régions anglophones, les robes noires sont toujours en première ligne face au pouvoir. De la lutte contre la « francophonisation » du système judiciaire à la dénonciation de la répression, ces avocats-activites sont de tous les combats. Au grand dam du barreau, qui cherche à tempérer leurs ardeurs.
À moins d’une semaine de son premier match, l’équipe camerounaise et le ministère des Sports ont négocié ferme autour du montant de la prime individuelle de participation à la phase finale de la CAN, repoussant au 21 juin le départ des footballeurs pour l’Égypte, initialement prévu la veille.
Confrontés à de nouvelles attaques attribuées aux milices sécessionnistes, les habitants de Bamenda peinent à reprendre leurs habitudes alors que la levée du couvre-feu, imposé depuis dix mois, vient d’être décidée par le gouverneur de cette région du Nord-Ouest.
À Genève comme à Yaoundé, les groupes sécessionnistes se disent prêts à négocier avec le gouvernement camerounais au sujet de la crise anglophone. Une volonté commune affichée, qui masque pourtant de profondes dissonances entre les acteurs qui parleront au nom de « l’Ambazonie ».
Des militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) ont été arrêtés dans plusieurs villes du pays après avoir pris part, samedi, à des marches pacifiques de protestation avec pour mot d’ordre « Non au hold up électoral ». Mamadou Mota, vice-président du MRC, a notamment été interpellé.
Dialogue politique avec l’opposition, crise anglophone, arrestation de Maurice Kamto… Grégoire Owona, ministre camerounais du Travail, de la Sécurité sociale et secrétaire général adjoint du RDPC, revient sur les dernières actualités qui agitent le pays.
Au cours d’une rencontre avec les membres du corps diplomatique accrédités à Yaoundé, le ministre camerounais des Relations extérieures a rassuré que la situation en zone anglophone était sous contrôle. Les acteurs politiques locaux dénoncent une stratégie « dilatoire », au moment où les violences s’intensifient sur le terrain.
Tous les partis d’opposition sont d’accord pour attaquer le pouvoir de front aux élections législatives de novembre prochain. Mais pas forcément à l’unisson…
Trois ans après le début la crise dans les régions anglophones, le gouvernement se dit désormais prêt à engager un « dialogue formel » sur tous les sujets, sauf un : la sécession. Reste une question en suspens : qui participera à ces discussions ?
Les deux principales formations politiques de l’opposition et les chefs traditionnels de la région du Sud-Ouest ont annoncé qu’ils ne participeront pas au traditionnel défilé du 20 mai, jour de fête nationale. Les milices sécessionnistes ont également décrété un lockdown durant cette période.
L’opposant camerounais Maurice Kamto a réagi par courrier aux lettres adressées par le Cameroun au président de la Commission du droit international des Nations unies et au secrétaire général de l’Institut du Droit international de Genève, au sujet de son incarcération. Il y dénonce le « niveau d’abaissement » du régime de Yaoundé.
Selon les responsables du Social Democratic Front (SDF), aucune rançon n’a été sollicitée ou versée aux milices armées qui ont brièvement kidnappé l’opposant camerounais John Fru Ndi le 27 avril. Alors que les circonstances de sa libération se précisent, des sceptiques mettent en doute la version du leader du parti d’opposition.
L’opposant camerounais John Fru Ndi, président du Social Democratic Front (SDF), a été libéré quelques heures après avoir été enlevé, samedi 27 avril, par des individus non identifiés, alors qu’il se rendait dans la ville de Kumbo.
Les protestations se succèdent au Cameroun depuis l’adoption par le Parlement européen d’une résolution visant la situation politique et les abus des droits de l’homme dans le pays, dont l’arrestation de l’opposant Maurice Kamto. Les autorités de Yaoundé se disent néanmoins prêtes à discuter de ces sujets avec leurs partenaires européens.
Atteintes aux droits de l’homme, gestion de la crise anglophone, violences policières, arrestations arbitraires… Le Parlement européen a adopté jeudi une résolution très critique vis-à-vis des autorités camerounaises.
Alors que le statu-quo persiste dans la procédure judiciaire engagée contre Maurice Kamto et les 157 autres personnes détenues suite aux « marches blanches » du MRC, le gouvernement camerounais s’active à l’international, et laisse entrevoir sa ligne de défense.
Il continue de fasciner malgré son décès, le 31 mars dernier, à la suite d’une agression à son domicile. La fin du parcours d’un magnat des affaires qui aura marqué de son influence l’univers musical africain de ces trois dernières décennies.
Sisiku Ayuk Tabe, ses coaccusés et leurs avocats étaient tous absents du tribunal militaire de Yaoundé le 8 avril, où se tenait une audience dans le cadre du procès qui les oppose à l’État du Cameroun. Ils exigent qu’une décision de la cour d’appel relative à leur statut de réfugiés soit rendue, avant toute poursuite de la procédure.
17 militants ont été arrêtés devant le palais de justice de Yaoundé, à l’intérieur duquel a été rendu, ce 9 avril, le verdict du recours en appel déposé par le leader du MRC et ses alliés politiques, rejetant la demande de libération provisoire de Maurice Kamto et de ses alliés politiques.
Au moins deux personnes ont perdu la vie à Buea lors d’échanges de tirs entre les forces de défense et les milices sécessionnistes. Ces derniers cherchaient à imposer dix jours de « villes mortes » en zone anglophone, dans le but de boycotter un important festival culturel à Limbe.
L’audience en appel sur la demande de liberté provisoire formulée par les avocats de Maurice Kamto et de ses codétenus s’est tenue mardi en l’absence de la défense, qui exige un procès public. Le verdict est attendu le 9 avril prochain.
Jean-Pierre Saah, fondateur du célèbre label JPS Production, a été tué au cours d’une agression à son domicile. Un premier suspect aurait déjà été identifié après l’ouverture de l’enquête. L’homme d’affaires, qui avait notamment produit Manu Dibango ou le groupe Magic System, était à la tête d’une fortune aux origines controversées.
Emmanuel Ngafeson, l’ancien haut cadre de l’administration camerounaise qui avait été kidnappé dans la nuit du 19 mars, a été rendu à sa famille le 30 mars. Les circonstances de sa libération n’ont pas été communiquées et l’identité des assaillants demeure floue.
Sans surprise, le Parlement camerounais a adopté samedi un projet de loi portant sur la modification du code électoral en vue de l’introduction des élections régionales. L’opposition dénonce une manœuvre du parti au pouvoir.
Depuis la comparution du leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et de ses alliés politiques le 26 février dernier, aucune évolution significative n’a été enregistrée dans ce dossier, qui continue de crisper la scène politique camerounaise.