Arpentant des rues désertes, très peu d’électeurs se sont déplacés vers les centres de vote de la ville de Buea ce dimanche 7 octobre. À quelques heures de la clôture des bureaux de vote, les tendances indiquent un taux d’abstention considérable.
Plus de 200 000 Camerounais ont fui les régions anglophones en crise pour se réfugier au Nigeria ou dans d’autres villes du pays. À la veille du scrutin présidentielle du 7 octobre, l’organe en charge des élections maintient qu’aucune disposition ne sera prise pour permettre à ces déplacés de voter.
Ancien ingénieur informatique devenu pasteur charismatique, ce protestant évangéliste veut désormais conquérir la présidence de la République le 7 octobre, avec pour objectif de « délivrer le Cameroun ». Portrait.
Candidat pour la troisième fois consécutive, Garga Haman Adji, le président de l’Alliance pour la démocratie et le développement (ADD), présente ses ambitions pour le Cameroun et son programme pour ramener la paix dans les régions anglophones.
Le candidat du Social Democratic Front (SDF), principal parti d’opposition camerounais, s’inquiète des difficultés pour accéder aux centres de vote dans les régions anglophones pour la présidentielle du 7 octobre. Il revient également pour Jeune Afrique sur son programme, en particulier sur sa volonté de mettre fin à un « fédéralisme contrôlé par l’État central ».
L’hôtel Sawa, dans le quartier de Bonajo à Douala, a été le théâtre d’une intervention militaire lundi 24 septembre dans l’après-midi. Des coups de feu ont été entendus. Les autorités assurent que le calme est revenu et que l’intervention était due à une « méprise ».
Depuis près d’une semaine, des familles entières affluent dans différentes villes situées en lisière des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Les autorités essaient de calmer la situation, mais peinent à se faire entendre.
L’assassinat et l’enlèvement de responsables d’établissement dans la zone anglophone ont suscité la panique au sein de la communauté éducative. De nombreux acteurs accusent le gouvernement de ne pas tenir sa promesse d’assurer leur sécurité.
Organisation du scrutin dans les zones touchées par la crise anglophone, bureaux de vote dans les casernes, fichier électoral… À deux mois de la présidentielle au Cameroun, Abdoulkarimou, directeur adjoint de l’Elecam, organe chargé des élections, livre sa version des polémiques qui agitent la scène politique camerounaise.
Après avoir placé sous scellés les entreprises respectant la consigne de « ville morte », imposée par les sécessionnistes anglophones, le maire de Buea a décidé d’interdire la circulation des motos-taxis. Des voix s’élèvent au sein de la population pour dénoncer ces décisions.
Deux prêtres ont été tués en l’espace d’une semaine dans les régions anglophones du Cameroun. Le clergé, qui a depuis initié une médiation, peine à se faire entendre par le gouvernement.
Erik Essousse, le nouveau directeur général de l’instance chargée d’organiser les élections au Cameroun nommé le 28 mai sur décret présidentiel, est accusé par l’opposition de mener une « chasse aux sorcières » à quelques mois de l’élection présidentielle attendue en octobre 2018.
Depuis quelques jours, plusieurs responsables de l’administration camerounaise ont été incarcérés dans le cadre de l’opération Épervier de lutte contre la corruption.
À quelques jours des sénatoriales prévues ce 25 mars, les partis politiques affûtent leurs armes. Sauf surprise, le RDPC, parti au pouvoir, devrait remporter la majorité des sièges. Mais plus que jamais, la crise anglophone se trouve au cœur des débats de la campagne, lancée le 10 mars dernier.