Dans la bouche de Donald Trump comme dans celle de nombreuses personnalités européennes, « Palestinien » est une injure. La propagande de Benyamin Netanyahou a trouvé un terreau d’autant plus fertile que le monde entier baigne dans une inculture crasse.
En période de campagne électorale, pour discréditer leurs adversaires au pouvoir, les candidats agitent souvent le spectre de la banqueroute de l’État. Une rhétorique de la faillite dangereuse, car elle favorise le vote en faveur des extrêmes, selon Fouad Laroui.
Au Maroc, la performance inattendue de l’extrême droite française dans quelques villes du royaume lors des élections européennes laisse perplexe l’écrivain marocain Fouad Laroui.
Le tribunal correctionnel de Grenoble a condamné ce mardi 26 mars Mohamed Makni, élu municipal d’Échirolles, à quatre mois de prison avec sursis pour apologie du terrorisme. L’adjoint au maire a décidé de faire appel, au nom de la liberté d’expression et du droit d’être pro-palestinien sans être pro-Hamas.
Afin que les chefs d’entreprise attirent les financements et fassent fleurir leurs affaires sur le continent, il y a une condition, indispensable : la stabilité politique. À bon entendeur…
La victoire surprise de l’extrême droite emmenée par Geert Wilders aux législatives néerlandaises résonne comme une claque, notamment pour les musulmans. Pour autant, tout n’est pas perdu.
Les intellectuels doivent résister aux pressions visant à étouffer toute évocation du contexte des attaques du 7 octobre. Pour Fouad Laroui, l’horreur ne saurait justifier qu’on s’interdise toute analyse rigoureuse, seule à même de générer des solutions concrètes.
Une semaine après le terrible tremblement de terre d’Al-Haouz, les Marocains se perdent en conjectures sur les raisons de cette catastrophe. Fouad Laroui, lui, privilégie les causes purement scientifiques.
Le dernier salon VivaTech, à Paris, du 14 au 17 juin, a fait une grande place aux questions soulevées par l’intelligence artificielle. L’occasion de réfléchir à la manière dont cette dernière perçoit l’Afrique ?
Les discours de certains dirigeants occidentaux à l’adresse de leurs pairs africains sont souvent empreints de paternalisme, voire de racisme. Une tendance qu’il va falloir corriger.
Lors du Mondial, on a pu lire ou entendre, dans les médias occidentaux, que l’Espagne avait « raté trois pénalties contre le Maroc ». Comme si l’Occident avait (même en perdant) un rôle actif et que l’Orient, même lorsqu’il gagnait, était passif…
Toujours à la traîne dans les classements internationaux des universités, le continent a cependant une carte à jouer. Il doit miser sur des domaines d’enseignement spécifiques et utiliser des chercheurs associés issu de la diaspora.
Depuis quelques mois, de nombreux Marocains, Algériens et Tunisiens n’arrivent plus à obtenir de visa pour la France, comme l’artiste ElGrande Toto, qui était attendu pour un concert. Si le but est d’écœurer les plus francophiles d’entre eux, il est parfaitement atteint.
La Coupe d’Afrique des nations qui se déroule au Cameroun est peut-être l’occasion de s’interroger sur le bestiaire des équipes du continent. Et si ces noms d’animaux influaient sur les clubs qu’ils désignent ?
Après le coup de gueule de Maître Gims ordonnant à ses « frères » musulmans de s’abstenir de lui souhaiter une bonne année, il est sans doute utile de rappeler à l’artiste d’origine congolaise que présenter ses vœux est aussi un geste de tolérance envers les autres.
On associe souvent l’État à ceux qui le dirigent au plus haut niveau, surtout quand il s’agit de les critiquer et de les vilipender. On oublie ainsi le rôle protecteur et régulateur qu’il joue constamment et sans lequel notre vie quotidienne serait tout simplement impossible.
À quelques rares exceptions exprès, les Africains ne figurent jamais parmi les lauréats scientifiques du prix Nobel. Si le continent ne manque pas de matière grise, il doit investir davantage dans l’éducation et le savoir.
Cinquante-huit ans après la création de l’Organisation de l’unité africaine, la délimitation des États africains imaginée par les ex-puissances coloniales entrave encore, jusqu’à l’absurde, les déplacements des populations sur le continent.
Dans les années 1980, époque du libéralisme triomphant, Margaret Thatcher avait décrété la fin de la « société », notion qui cédait la place à celle de l’individu libre et responsable de ses choix. Il semble que la crise du coronavirus remette pourtant la société au centre du jeu, et c’est un autre Premier ministre britannique, Boris Johnson, qui le dit.
Si les Saoudiens croyaient vraiment ce qu’ils prêchent, ils se seraient contentés, face au coronavirus, d’appeler tout le monde à implorer la clémence du Créateur. Mais en fermant la Grande mosquée de la Mecque, ils prouvent qu’ils peuvent faire preuve de bon sens, au même titre que des gouvernants agnostiques ou déistes.
Ça se passe dans la ville d’Utrecht, où fut signé en 1713 le fameux traité qui mit fin à la guerre de succession d’Espagne et signala le début du déclin du pays des hidalgos… mais qu’ai-je à divaguer là-dessus ? Ce n’est pas de cela dont il s’agit.
À Amsterdam, des universitaires et des écrivains ont donné le coup d’envoi d’un mouvement assez imprévu : une révolte contre l’anglicisation des Pays-Bas.
Je ne sais plus si c’était Keynes ou Cocteau ou Sartre mais c’était un homme sagace, celui qui écrivit un jour que « les hommes d’action qui se croient libres sont souvent les esclaves de quelque penseur passé ».
Il y a vingt ans, le Maroc changeait d’ère – ou changeait d’air – et, aussitôt, les Cassandre s’abattirent sur nous comme la misère sur le pauvre monde ; nous avions pourtant assez de problèmes comme ça…
Comme tout le monde, j’ai mis du temps à me faire une idée claire de ce fameux mouvement des gilets jaunes né en France et qui a connu des imitations, plus ou moins réussies, un peu partout dans le monde.