Depuis que Donald Trump a été élu président des États-Unis, le concept de fake news a connu une fortune extraordinaire. On pourrait croire que le concept est né avec lui, mais des exemples datant parfois de plusieurs siècles prouvent le contraire.
Nous recevons tous de ces mails, de temps à autre : un gus que nous ne connaissons ni d’Ève ni d’Adam est à l’article de la mort et il souhaite, avant de passer l’arme à gauche, nous léguer la somme de 23 000 050,15 dollars.
Nicolás Maduro (et Hugo Chávez à titre posthume) devraient recevoir le prix Nobel d’économie 2019. Ils ont accompli un exploit qu’aucun économiste n’aurait cru possible.
Dans le sud des Pays-Bas, une mère d’origine marocaine a été jugée coupable d’avoir maltraité pendant des mois son fils, au prétexte de chasser de son corps le djinn qui y demeurait. Cette histoire de djinn est une illustration du malheur historique de l’Islam, selon Fouad Laroui.
Élire un bon « maître de la digue », capable de nous protéger contre les ravages du changement climatique, est aujourd’hui crucial et un pilier de la démocratie.
L’écrivain Vidiadhar Surajprasad Naipaul est mort samedi 11 août à l’âge de 85 ans. En 1998, Jeune Afrique lui consacrait un long portrait, que nous republions aujourd’hui en intégralité.
La scène de cinéma la plus authentiquement raciste que je connaisse ne contenait aucune injure, aucune moquerie déplacée, aucun défilé du Ku Klux Klan avec cagoules blanches et torches enflammées.
C’est la fin de la civilisation : les jeunes rêvent de devenir footballeurs ou DJ. Le premier signe de cet effondrement est la détérioration du langage par les footeux. Aujourd’hui, c’est pour la sauvegarde de la langue française que nous devons mouiller le maillot.
C’est un scoop. Ouvrez l’œil, le bon, tendez l’oreille, celle qui entend : Jeune Afrique est en mesure de révéler, en exclusivité mondiale, et même – n’ayons pas peur des mots – intergalactique, une vérité aussi dérangeante qu’inattendue : les robots sont racistes !
La scène – dont je vous garantis l’authenticité – s’est passée il y a quelques jours dans une grande librairie du centre de Bordeaux. Je la tiens d’un témoin digne de confiance.
Le 18 avril 1930, il se passa quelque chose de remarquable à Londres. Le bulletin d’information de la BBC se composa exactement de ces trois mots : « Today, no news. » Étonnant, non ?
Dans le Nürnberger Nachrichten (on devrait lire plus souvent ce journal) daté du 11 octobre 2017, on pouvait lire en première page que la section locale du SPD, le parti social-démocrate allemand, exigeait plus de chaises dans le domaine public.
Il y a deux semaines, les Martiens, les habitants de Vénus (on les nomme comment, ces zigotos ?) et les autres extraterrestres, ou du moins leurs services secrets, avaient leurs antennes pointées sur New York comme chaque année en septembre.
Kim Jong-un est un grand amateur de cinéma. C’est peut-être la clé pour comprendre son comportement belliqueux et a priori irrationnel. Gageons que dans sa collection de films – par ailleurs interdits au vain peuple, lui seul a le droit de les regarder – il y a ce chef-d’œuvre de loufoquerie que constitue The Mouse That Roared (1959).
C’est les vacances, hourra, mais rien ne nous oblige à bronzer idiots. Faisons donc un test, amis lecteurs, au bord de la mer, sur le flanc de la dune ou là-haut sur la montagne. Vous vous êtes munis d’un crayon, d’une gomme et d’une feuille de papier ? Excellent. Allons-y !
Examinons, si vous le voulez bien, le cas singulier de ce pays africain que nous ne désignerons que par ses initiales pour ne désobliger personne. Or donc le R.U., puisque c’est de lui qu’il s’agit, avait à sa tête un dirigeant, T.M., dont le moins qu’on puisse dire est qu’il ne manquait pas de culot. Le mot « opportuniste » fut, paraît-il, spécialement inventé pour lui.
L’autre jour, à Heathrow, une panne informatique cloua au sol les coucous de la British Airways et je me retrouvai, après quelques heures d’attente, en pleine discussion avec mon voisin d’infortune, un Américain qui voyageait avec sa femme (voilée) et une gamine espiègle.
Le nouveau secrétaire général de l’ONU, l’énergique António Guterres, semble mieux comprendre la question du Sahara occidental que son prédécesseur, l’évanescent et très oubliable Ban Ki-moon. C’est de bon augure. Espérons que ce conflit absurde prendra fin sous son mandat, pour le plus grand bien de tous : Sahraouis, Marocains et Maghrébins en général.
Les mots ont tendance à s’user, tous les linguistes savent cela. Prenez le verbe « étonner » : à l’époque où Bossuet l’utilisait, c’était l’équivalent d’un coup de tonnerre derrière l’oreille, on en était abasourdi, effrayé, sur le flanc. Aujourd’hui on dit négligemment : « Bah, tu m’étonnes », en bâillant, l’esprit ailleurs. Le mot s’est émoussé.
Il y a parfois des fatwas qui passent inaperçues et c’est bien dommage. Non, il ne s’agit pas de ces décrets cocasses ou ubuesques qui font de leurs auteurs la risée de l’univers et, pour une fois, nous n’allons pas faire du mauvais esprit.
Cette année, le Maroc est l’invité d’honneur du Salon du livre de Paris, au mois de mars. Une liste officielle d’une trentaine d’auteurs (écrivant en arabe, en tamazight ou en français) a été établie : ils seront les hôtes privilégiés de cette manifestation.
Examinons, si vous le voulez bien – et un peu de silence, là-bas, au fond, ou je vous envoie chez le proviseur –, examinons deux situations politiques dans deux pays différents et voyons si nous pouvons en tirer une leçon.
C’est une tradition à laquelle il serait dommage de déroger, tant elle est instructive et amusante : chaque début d’année, nous faisons, dans ces colonnes, le bilan de ce que certains astrologues, voyants extralucides (ou extra-opaques…) et autres devins nous avaient annoncé, il y a douze mois, pour l’année qui vient de se terminer.