De Paris à Johannesburg en passant par les capitales du Maghreb et celles de l’ex-pré carré de la France, la disparition d’Omar Bongo Ondimba suscite une réelle émotion. Un sentiment étroitement lié à la nature des relations que le Gabon entretenait avec chacun de ces pays depuis plus de quarante ans.
Rarement rencontre diplomatique aura été si peu protocolaire. Le 3 juin, sous les lustres anciens du Pavillon royal, au cœur du bois de Boulogne, à Paris, les ambassadeurs africains ont accueilli leurs hôtes un peu comme à la maison, sans chichis, à l’occasion d’une « journée de l’Afrique » fort réussie.
Écrit par un aréopage de spécialistes à l’initiative d’Adame Ba Konaré, l’épouse de l’ancien chef de l’État malien, le Petit Précis de remise à niveau sur l’histoire africaine à l’usage du président Nicolas Sarkozy est, depuis le mois d’avril, disponible dans trois pays du continent.
Plus de messes, de baptêmes ou de mariages en Centrafrique. Le 27 mai, les prêtres se sont mis brièvement en grève. Ils entendaient protester contre la nomination « sans consultation » du remplaçant de l’archevêque de Bangui, Mgr Paulin Pomodimo, démissionnaire.
Les diplomates se veulent rassurants. « Les négociations vont reprendre incessamment », disent-ils. Rien pourtant ne laisse entrevoir la bonne volonté des protagonistes. Le 20 mai, les discussions commençaient à Antananarivo. Le 22, « la mouvance Ratsiraka » suspendait sa participation. Le lendemain, « la mouvance Ravalomanana » émettait de « sérieuses réserves » et posait comme préalable le retour du président déchu. Refus des autorités de transition.
Le 29 novembre, les Ivoiriens seront appelés à choisir leur président. Trois poids lourds se partageront leurs suffrages. Comment abordent-ils cette campagne, quels sont leurs atouts, leurs handicaps ? Un premier état des lieux à six mois de l’échéance, et un constat : rien n’est joué.
Pour vivre vieux au Maghreb, mieux vaut naître à Tunis qu’à Alger. Selon les dernières statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Tunisie enregistre la plus longue espérance de vie à la naissance d’Afrique du Nord : 74 ans, et l’Algérie la plus basse avec 71 ans. Un âge canonique si l’on compare avec l’Afrique subsaharienne où, hormis au Cap-Vert (71 ans), les nouvelles ne sont pas très bonnes.
