On sait ce que l’arrivée au pouvoir de la candidate d’extrême droite signifierait pour les Français d’origine subsaharienne ou maghrébine et pour les Africains résidant en France. Mais quid des présidents africains ?
Compte tenu du danger que représente pour les 3 à 5 millions de Français originaires d’Afrique subsaharienne ou du Maghreb la mise en œuvre du programme de Marine Le Pen, le vote en faveur d’Emmanuel Macron – quelles que soient les réserves qu’inspire le président sortant – s’impose comme une évidence.
L’instabilité qui prévaut dans la Corne de l’Afrique, la situation en Éthiopie, sa prise de position contre la guerre en Ukraine, mais aussi ses propres ambitions et celles qu’il nourrit pour son pays… Réélu il y a tout juste un an pour un cinquième mandat, le président djiboutien s’est confié à Jeune Afrique.
Un peu plus d’un an après l’interpellation d’Ousmane Sonko, opposant emblématique au président Macky Sall, pour des faits présumés de viols répétés sur Adji Sarr, une jeune femme de 20 ans, l’affaire est devenue un phénomène médiatique et le révélateur d’un profond malaise au sein de la noosphère sénégalaise.
Tant que le nouveau maître de Conakry n’aura pas dévoilé ses intentions, que la composition du comité militaire qui l’entoure restera opaque et que le calendrier de la transition jusqu’au retour des civils au pouvoir ne sera pas établi, la période d’apnée politique que traverse la Guinée se prolongera. Au risque de provoquer une asphyxie de la démocratie.
Le 16 mars, l’Organisation internationale de la francophonie a adopté une résolution condamnant l’offensive de Moscou. Un quasi-consensus qui n’a pas été facile à trouver, explique la secrétaire générale de l’organisation.
Les témoignages sont formels : les Africains fuyant l’Ukraine se font débarquer des trains ou des bus, ou refouler aux frontières de l’Union européenne. Sans que cela émeuve des commentateurs occidentaux totalement décomplexés.
Contrairement à la junte malienne, le Conseil militaire que dirige Mahamat Idriss Déby Itno est pour l’instant largement épargné par les critiques de la communauté internationale. À cela plusieurs raisons, dont le « pré-dialogue inclusif » entre le pouvoir et les groupes politico-militaires tchadiens qui doit s’ouvrir au Qatar dans les jours à venir.
Victime d’une tentative de coup d’État le 1er février, le président bissau-guinéen raconte les longues heures où, retranché dans son bureau, kalachnikov à la main, il a vu son pouvoir vaciller jusqu’à ce que l’armée parvienne à repousser les mutins.
À court ou moyen terme, les militaires français vont devoir se retirer du Mali, où leur présence n’est plus souhaitée. Mais la pire manière pour Paris serait d’y être contraint par la rue.
Prochain sommet UE-UA, putschs en Afrique, questions sécuritaires, présence du groupe Wagner au Mali, accès aux vaccins… Sur tous ces dossiers chauds, le président rwandais s’exprime, en exclusivité dans « Jeune Afrique ».
L’Afrique servira en 2022 de terrain inattendu pour une compétition de « soft power » dont elle pourrait tirer profit – à condition bien sûr de savoir louvoyer entre les pôles d’influence, notamment Washington et Pékin.
On croyait les juntes passées de mode, les voilà de retour. Dans trois pays aux trajectoires à première vue similaires, la prise du pouvoir par les militaires souligne l’impuissance de la communauté internationale.
La méfiance des Africains à l’égard du vaccin contre le Covid-19 s’explique par un déficit global de confiance à l’égard des autorités gouvernementales et sanitaires de leurs pays, mais aussi par une série de souvenirs traumatisants transmis de génération en génération.
Renversé le 5 septembre dernier par un coup d’État militaire et placé en résidence surveillée, l’ex-président guinéen jadis très entouré fait le douloureux apprentissage de la solitude des chefs d’État déchus.
Le 7 décembre 1993, après trente-trois ans de règne, disparaissait le chef de l’État ivoirien, et avec lui, tout un pan de l’Histoire. Une fin racontée, à l’époque, par François Soudan.
Ils sont courageux et déterminés. Se battent pour une Afrique plus moderne, plus juste, plus innovante et fière d’elle-même. Portraits de ces « Game changers », pionniers qui tirent le continent vers le haut.
« Sauve qui peut ! » 5/6. En 2017, Emmerson Mnangagwa a beau être l’un des hommes les plus redoutés du pays, c’est incognito, rampant dans les marais et à travers brousse, qu’il prend la fuite, un jour de novembre. À ses trousses, les sbires de Robert et Grace Mugabe.
La présidente de l’Éthiopie, qui n’a qu’un rôle protocolaire, n’approuve ni ne soutient la politique belliciste du Premier ministre, Abiy Ahmed. Lequel ne veut rien entendre.
Ce n’est pas la rue, l’opposition, la pauvreté, la gabegie, ni même le colonel Doumbouya qui ont fait chuter Alpha Condé. C’est lui-même et sa personnalité omniprésente, omnisciente, à ce point envahissante qu’elle avait fini par occulter tout le reste et en particulier la remise de la Guinée sur les rails du développement économique.
Les Mémoires du fondateur de « Jeune Afrique » sortent le 3 novembre aux Éditions du Rocher. Une foisonnante épopée qui vit coïncider la vie d’un homme, la réussite d’une entreprise et l’émergence d’un continent.
Sécurité régionale, transitions militaires, alternance, Libye, Guinée, Tchad… Le chef de l’État nigérien, qui se définit comme un « militant de la démocratie », explique pourquoi son pays est un modèle à suivre.
Un an après le début de l’offensive dans le Tigré, les inquiétudes que fait peser le conflit sur la stabilité de la Corne de l’Afrique sont nombreuses. À Djibouti cependant, la tradition du vivre-ensemble qui fait tant défaut à son grand voisin éthiopien semble intacte.
C’est à Aziz Akhannouch, l’homme le plus fortuné du royaume – et désormais chef du gouvernement –, que revient la lourde tâche de mettre en œuvre le nouveau modèle de développement lancé par Mohammed VI. Un paradoxe peut-être, mais pas forcément une contradiction.
Comment le président guinéen a-t-il pu être si facilement capturé ? Pourquoi avait-il ignoré les mises en garde contre Mamadi Doumbouya ? D’où vient vraiment le nouveau maître de Conakry ? Plongée dans les coulisses du coup d’État.