En politique comme dans les affaires, Patrice Talon est habitué à prendre des risques et à aller vite. Mais en cinq ans au pouvoir, il a appris qu’on ne conduit pas les Béninois comme une Ferrari…
Distribution de vaccins anti-Covid « made in China », forum sur la coopération sino-africaine à Dakar, investissements… En 2021, la Chine continuera d’étendre son influence sur l’Afrique, au détriment de l’Occident.
Le 17 janvier 1961, il y a tout juste soixante ans, disparaissait le premier chef de gouvernement congolais, assassiné après avoir été renversé avec la complicité de Washington. Un épisode sombre que Larry Devlin, le « Monsieur Congo » des services américains de 1960 à 1967, révélera un demi-siècle plus tard dans son passionnant récit, « CIA, Mémoires d’un agent ».
En liant la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental par Donald Trump à la normalisation des liens du royaume avec Israël, Mohammed VI se prémunit contre toute annulation de cette décision par Joe Biden.
Chacun à sa façon, le souverain chérifien et les présidents béninois et rwandais incarnent en Afrique une forme de leadership reconnue. Analyse de ces trois cas d’école.
C’est à lui que Mahamadou Issoufou souhaite passer le relais à l’issue de la présidentielle du 27 décembre. Un ami de trente ans, très connecté, parfois clivant, qui revendique sa liberté de ton.
Accuser le Maroc d’avoir rompu le cessez-le-feu, alors que ce dernier était de facto violé par les indépendantistes saharaouis depuis leur implantation illégale à Guerguerat, revient à confondre le pompier avec le pyromane.
Enjeux économiques et sociaux, opposition interne, guerre en Éthiopie, mais aussi relations avec la France, la Chine et les États-Unis… À moins de cinq mois de la présidentielle, le chef de l’État dresse le bilan de son action.
Les forces armées royales ont installé un cordon de sécurité pour mettre un terme au blocage de la zone-tampon par une soixantaine de miliciens du Polisario.
Le président Bissau-Guinéen, qui rentre d’un séjour auprès de son homologue congolais Denis Sassou Nguesso, s’est à plusieurs reprises exprimé contre les troisièmes mandats en Afrique de l’Ouest. Ce qui ne l’empêche pas d’être très prudent sur l’élection présidentielle ivoirienne et un peu moins sur la guinéenne.
Après l’annonce par la Ceni de la victoire d’Alpha Condé à la présidentielle, Cellou Dalein Diallo engage un bras de fer en exigeant le recomptage des résultats. Verdict de la Cour constitutionnelle dans quelques jours.
De Marième Sall à Dominique Ouattara en passant par Chantal Biya, Antoinette Sassou Nguesso, Denise Tshisekedi ou Jeannette Kagame, les épouses des présidents ne veulent désormais plus se cantonner au rôle de dames patronnesses.
Soixante-quinze ans après sa fondation, l’ONU est encore très largement la chasse gardée des Occidentaux et plus précisément de la sous-espèce des mâles blancs.
Alpha Condé, le président sortant en quête d’un troisième mandat, et Cellou Dalein Diallo, le premier de ses onze challengers, joueront, le 18 octobre, le troisième et dernier round du combat électoral qui les oppose depuis dix ans.
Peu lui importent les critiques sur son style ou sa méthode. À six mois de la fin de son mandat, le chef de l’État est toujours convaincu qu’il lui faut réformer – l’économie, la politique et même la démocratie béninoise… Interview exclusive.
Nicolas Sarkozy est son ami, les troisièmes mandats sont à proscrire, le Covid-Organics fonctionne… Entretien avec le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embaló, un président hors norme et adepte du parler cru.
En ce soixantième anniversaire de la décolonisation en Afrique subsaharienne, le cœur n’est pas à la fête. De cette émancipation en trompe-l’œil, qu’y a-t-il vraiment à célébrer ?
Pour l’historien et politologue camerounais, il n’y a rien à célébrer après soixante ans d’indépendance. Dans un entretien à Jeune Afrique, il appelle à « vaincre la tyrannie postcoloniale » et à « réenchanter l’Afrique ».
Guinée, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Niger… Au cours des cinq prochains mois, cinq présidentielles cruciales vont se tenir en Afrique francophone. Et les jeux y sont plus ouverts qu’il n’y paraît.
Lutte contre le coronavirus, relations avec ses voisins et avec la France, état des droits de l’homme dans son pays… Le chef de l’État s’explique, parfois tranchant, toujours pragmatique.
Tout au long de la pandémie de Covid-19, le roi a prescrit la plupart des mesures drastiques entreprises par le Maroc, sur fond de volontarisme politique et sanitaire.
Si la mort de George Floyd fait écho à celle d’Adama Traoré, le parallélisme des émotions et des indignations de part et d’autre de l’Atlantique a une limite : présenter la France comme un État où règne une discrimination systémique n’a aucun sens.
À quoi ressemblera notre planète après le passage de la météorite Covid ? Pour l’ancien ministre français des Affaires étrangères, aucun doute : l’inquiétude aidant, elle sera gagnée par « l’écologisation ».
Crise sanitaire et conséquences économiques, scrutins de mars et d’octobre, Constitution… Le président guinéen a donné à Jeune Afrique son opinion sur les sujets brûlants de l’actualité de son pays.
Donald Trump n’écoute rien, ou mal. Ses conseillers en font l’amère expérience chaque jour. Ceux qui ont l’oreille des chefs d’État africains ne sont pas toujours mieux lotis. Voici un manuel de survie en milieu hostile à leur intention.
Du 8 au 10 mai, très loin du regard des médias obsédés par la pandémie de coronavirus, une centaine de missiles se sont abattus sur Tripoli. Des tirs provenant tous de l’armée d’un seul homme, aveuglé par son orgueil : Khalifa Haftar.
Les réseaux sociaux se sont pris de passion pour la chloroquine du Panoramix français et l’artemisia du président malgache, et l’on aurait tort de se moquer.
Depuis l’apparition de la pandémie de Covid-19, une épidémie d’informations contradictoires et de désinformation manipulée se propage aux quatre coins du globe. Si l’Afrique est jusqu’ici le continent le moins touché par le virus, elle ne résiste pas à la fièvre des fake news.
En 20 ans de règne, Paul Kagame aura acquis une influence et une notoriété sans commune mesure avec la taille de son « petit pays », ressuscité au lendemain d’un génocide. Une longévité souvent critiquée mais qui ne dit pas l’essentiel sur le rapport que cet homme secret entretient avec le pouvoir : la capacité qu’il offre de transformer en profondeur la société.