Journaliste spécialisé sur l’Afrique subsaharienne, il s’occupe particulièrement de l’Afrique centrale, de l’Union africaine et de la diversité en France. Il se passionne notamment pour les grands reportages et les coulisses de la politique.
Les candidats camerounais sont de moins en moins nombreux à accéder aux postes de haut niveau des institutions internationales. La faute au pouvoir de Yaoundé, qui cherche à éviter l’émergence de potentiels concurrents.
Arrêté le 20 juin dernier, accusé d’avoir orchestré un réseau d’escroquerie étendant ses racines jusque dans l’entourage du président Paul Biya et de son conseiller Joseph Fouda, Hervé Parfait Mbapou a été remis en liberté. Mais l’affaire n’est pas close. Il a décidé de livrer ses vérités à Jeune Afrique.
Alors que la justice britannique a commencé à se pencher sur les accusations de corruption visant Glencore et les activités du trader pétrolier en Afrique, le Cameroun se perd en spéculations. L’affaire pourrait ébranler jusqu’à la présidence de la République et Paul Biya.
Paul Biya laisse les conflits s’envenimer avec l’arrière-pensée d’intervenir in extremis pour se poser une énième fois en homme providentiel. Une stratégie qu’il déploie avec la complicité passive des Camerounais, obnubilés par le football.
Accusé sur la base d’une fausse rumeur d’avoir prélevé le rein d’un homme à des fins de trafic, le chirurgien a été, depuis, innocenté par l’enquête de gendarmerie. Mais, livré à la vindicte des réseaux sociaux, René Essomba ne compte pas en rester là.
Le basketteur star des Philadelphia Sixers dit se « sentir » Camerounais même s’il a demandé et obtenu la nationalité française avant de choisir la sélection américaine, avec laquelle il a remporté la médaille d’or aux derniers Jeux olympiques. Les nouveaux citoyens du monde sont décidément bien difficiles à suivre.
Pour marquer l’anniversaire de la première année du coup d’État qui a renversé Ali Bongo Ondimba, le 30 août 2023, deux de ses anciens collaborateurs publient des ouvrages.
Source d’embarras pour le régime de Paul Biya, la crise liée au contrôle de cette société spécialisée dans le transport aérien, créée en 2020 par Christophe Semengue, s’est enlisée devant les tribunaux.
Et si le coming out de la fille du président camerounais mettait son père dans l’embarras ? Comment en sortir sans remettre en cause l’État de droit et, notamment, l’égalité devant la justice ?
Dix mois après avoir renversé Ali Bongo Ondimba, le nouvel homme fort de Libreville a été reçu et adoubé par nombre de chefs d’État du continent, le dialogue national s’est tenu et bien tenu, les rédacteurs du projet de Constitution sont à l’ouvrage… Un interlude qui n’est pourtant pas aussi tranquille qu’il n’y paraît.
Reçu par le 4 juillet dernier par Sassou Nguesso, et auparavant par Biya, Déby Itno ou encore Touadéra, le général-président semble avoir gagné sa place au sein du club très fermé des chefs d’État d’Afrique centrale. Mais pas encore au sein de l’UA.
Ses relations avec le président Brice Clotaire Oligui Nguema, son regard sur les années Ali Bongo Ondimba, sa réaction lors du coup d’État, ses priorités pour les mois à venir… Le Premier ministre de la transition répond, sans détours, aux questions de Jeune Afrique.
Vexé par les manœuvres de certains de ses collaborateurs, orchestrées à la suite de la fausse nouvelle de son décès, le président camerounais avait donné rendez-vous dans vingt ans à ceux qui attendaient ses funérailles. C’était le 9 juin 2004…
Une influence qui se réduit à peau de chagrin, des biens immobiliers saisis, des valeurs mobilières rétrocédées à l’État… Le putsch du 30 août 2023 a mis un terme à plus d’un demi-siècle de « règne » familial sur le Gabon. Il signe peut-être aussi le début de la fin pour le plus puissant empire économique de l’histoire du pays. Enquête.
Les agissements, dommageables, de certains hauts responsables du régime déchu d’Ali Bongo Ondimba, qu’ils soient naturalisés ou nés de parents étrangers, ont suscité chez les Gabonais « de souche » le désir de se « réapproprier » leur pays. Difficile de le leur reprocher. Mais les rédacteurs de la nouvelle Constitution gabonaise vont devoir jeter à la poubelle certaines recommandations du dialogue national inclusif contraires aux principes républicains fondamentaux.
Longtemps silencieux afin de ne pas froisser les autorités, espérant obtenir une évacuation sanitaire, l’ancien secrétaire général de la présidence du Cameroun a décidé de prendre la parole en exclusivité pour Jeune Afrique. Il estime avoir encore un rôle à jouer pour l’avenir de son pays.
Les deux anciens opposants ont pris leurs fonctions, l’un comme président, l’autre comme Premier ministre. Voici pourquoi l’élection du duo qui gouvernera le Sénégal pendant les cinq prochaines années parle aux Africains.
Depuis son décès survenu le 30 novembre 1989 au Sénégal, le premier président du Cameroun gît dans une sépulture « provisoire » aménagée au cimetière dakarois de Yoff. Pourtant, il continue de hanter le Cameroun. C’est l’histoire sans épilogue d’une rupture passionnelle entre deux hommes intransigeants, Ahmadou Ahidjo et Paul Biya, son successeur.
Plus le chef de l’État se maintient au pouvoir, plus le secrétaire général de la présidence gagne en influence. Au point d’être accusé d’usurper la fonction et l’autorité suprêmes. Mais qu’en est-il vraiment ?
Un match de la récente Coupe d’Afrique des nations a été marqué par l’irruption tonitruante de la situation géopolitique des Grands Lacs : la guerre de communication que la RDC livre à son voisin le Rwanda. Le champ de la confrontation s’élargit au sport. À quelles fins ?
Au Togo, les élections législatives et régionales, qui se tiendront le 20 avril, constituent un test majeur à un an de la présidentielle. Cette fois, les principaux partis d’opposition disent vouloir participer. Sauront-ils s’engager dans un débat constructif ?
À quelques semaines des législatives et régionales du 20 avril, Atcholi Aklesso, le secrétaire exécutif de l’Union pour la République (Unir), explique les enjeux de ce double scrutin pour le parti de Faure Essozimna Gnassingbé.
Le président de la transition gabonaise, arrivé au pouvoir lors d’un putsch le 30 août 2023, a prévu de se rendre à Paris dans les prochains mois. Il doit y être reçu à l’Élysée par le chef de l’État français.
Le président togolais affiche un leadership régional qui ne s’embarrasse d’aucune contrainte idéologique ou juridique, en particulier en matière de médiation dans les situations de crise. Mais, qu’il agace ou qu’il séduise, force est de reconnaître que son activisme engrange des succès.
Le président camerounais, qui aura 91 ans ce 13 février, n’a pas encore déclaré sa candidature à l’élection présidentielle de 2025. Sans pour autant montrer la moindre velléité de prendre sa retraite. Son parti, lui, est déjà en campagne pour sa réélection.
Un an après la découverte du corps supplicié du journaliste camerounais dans une banlieue de Yaoundé, la guerre de communication fait rage et ralentit l’enquête. Normal, les accusés sont des spécialistes de la désinformation.
En fusionnant pour donner naissance au Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam), qui doit élire son président d’ici à la fin mars, les principales organisations patronales du Cameroun cherchent à se renforcer pour peser davantage face à l’exécutif. Mais une minorité tente de faire entendre un autre son de cloche. Qu’en décideront les urnes ?
Ancien gouverneur du Nord-Ouest, Abakar Ahamat profite de sa liberté retrouvée pour dire tout ce qu’il pense de la gestion de la question anglophone, qui a dégénéré en crise depuis 2016.
Décédé le 6 janvier dernier à 78 ans, Joseph Owona n’a pas fini d’alimenter les débats au Cameroun. Présenté comme l’un des idéologues de Paul Biya, il est surtout le père d’un tribalisme politique très controversé.
Le nouveau président de la Cour constitutionnelle veut changer l’image de l’institution, ternie par la contestation à répétition des résultats électoraux. C’est en grande partie sur ses épaules que repose l’aboutissement sans heurts du processus de transition que dirige Brice Clotaire Oligui Nguema.