Vingt ans après l’intronisation de Mohammed VI, le sociologue Mohamed Tozy explique comment le souverain, par la perpétuation d’un art de gouverner séculaire, a fait du royaume un modèle si singulier en Afrique et dans le monde arabe.
« Je n’ai pas retourné ma veste, je la porte désormais à l’endroit », explique Mohamed Fizazi. Condamné à trente ans de prison après les attentats de Casablanca en 2003, cette figure haute en couleur du salafisme local a bénéficié d’une grâce royale au bout de huit ans. Entretien exclusif.
Entre Abdelilah Benkirane et Hamid Chabat, la guerre des ego est déclarée. Tout alliés soient-ils au sein de la coalition au pouvoir, le patron du PJD et celui de l’Istiqlal ne semblent pas près de se rabibocher. Bien au contraire.
Très affaiblie, l’Union socialiste des forces populaires (USFP) s’apprête à élire son premier secrétaire. Sa mission : rendre au parti ses lettres de noblesse.
Élu à la tête de l’Istiqlal malgré une succession verrouillée par la famille El Fassi, cet ancien tourneur au verbe haut invite tous les partis à se doter d’une direction forte pour assumer les responsabilités conférées par la nouvelle Constitution.
Liban, Irak, Afghanistan… Lakhdar Brahimi est l’homme des missions impossibles. Nommé médiateur de l’ONU en Syrie, le diplomate algérien est peut-être confronté au plus grand défi de sa carrière.
Six mois après sa nomination à la tête du gouvernement, le leader islamiste, Abdelilah Benkirane, a dépoussiéré les usages. Il raconte ce que lui dit le souverain, avec lequel il partage l’exécutif. Il parle la langue du citoyen lambda, qu’il réconcilie avec la politique. Inattendu… et stratégique.
À la tête d’un organe sans pouvoirs, ou presque, sous le gouvernement d’Abbas El Fassi, le président de l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC) a-t-il une plus grande marge de manoeuvre depuis le 20 Février et la révision constitutionnelle ? L’arrivée d’une nouvelle majorité a-t-elle changé la donne ? Entretien.
Pour l’ancien gouverneur de la Banque centrale algérienne, l’opacité du « système » en place est telle qu’il échappe au contrôle de ses propres dirigeants. Au point que l’on ne sait même plus où se trouve le « centre du pouvoir ».
Trente-cinq jours de tractations en coulisses avec plusieurs formations politiques avant l’assentiment de Mohammed VI… Voici comment l’islamiste Abdelilah Benkirane a formé le gouvernement marocain.
L’épouse de Mansour Kikhia, l’ancien opposant de Mouammar Kadhafi ne désespère pas de savoir ce qui est arrivé à son mari, enlevé en 1993 au Caire. Et demande aux nouvelles autorités libyennes de faire la lumière sur les circonstances de sa disparition.
Quels sont les scénarios possibles pendant et après les élections législatives du 25 novembre au Maroc ? Le système et la classe politique changent-ils ou peuvent-ils faire semblant ? Le politologue marocain Mohamed Tozy nous livre son analyse.
Le ministre marocain des Transports, membre du comité exécutif de l’Istiqlal, évoque le TGV Tanger-Casablanca, mais aussi les élections législatives de novembre, les islamistes et le reste de l’échiquier politique.
Après le PJD, plusieurs partis politiques marocains ont répondu présent à l’invitation de Fathia Bennis, qui anime une association marocaine de femmes, Women’s Tribune. Objectif de ces rencontres : dialoguer au sujet des prochaines législatives.
À la mi-septembre, le secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdelilah Benkirane, s’est exprimé devant un parterre du Women’s Tribune, une association féministe marocaine. Et ses propos n’ont pas laissé les convives indifférentes. Récit.
La nouvelle Constitution adoptée le 1er juillet par référendum donne enfin au Maroc un gouvernement de plein exercice. Sur le plan juridique, une batterie de lois organiques va se charger de la faire appliquer. Dans la pratique, c’est la classe politique et la société civile qui vont la faire vivre. Et la confronter aux réalités marocaines. Analyse.
Pourquoi l’ancien chef de la diplomatie espagnole, Miguel Ángel Moratinos Cuyaubé, brigue-t-il la succession du Sénégalais Jacques Diouf à la tête de la FAO, une organisation onusienne largement sclérosée ? Explications.
Créée à l’initiative du roi Mohammed VI, l’institution qui succède au CCDH disposera d’une plus grande marge de manœuvre et agira en toute indépendance.
Malgré ses errements idéologiques, l’opposant historique de Hassan II, qui nous a quittés le 18 novembre, incarnait à l’époque une autre manière de faire de la politique, comme nous l’avions écrit, en 1974, dans un article dont nous vous proposons de larges extraits.
Membre de la Commission consultative de la régionalisation, ce sociologue de réputation internationale renouvelle l’approche du conflit qui déchire le Maghreb depuis quelque quarante ans.
L’agrément donné par le Maroc et l’Espagne pour leurs nouveaux ambassadeurs respectifs – Ahmedou Ould Souilem et Alberto Navarro – illustre le renouveau des relations entre les deux pays.
Neuf ans après les attentats du 11 Septembre, Al-Qaïda, bien qu’affaiblie et éclatée, continue de faire des victimes. En particulier sur le continent, son dernier sanctuaire et son nouveau champ de bataille.
Accusations de racisme, incidents avec les Marocains de l’étranger en transit par l’Espagne : l’été a été chaud entre les deux voisins. Leurs souverains se sont téléphoné pour réaffirmer leurs bonnes relations, mais tout n’est pas réglé.
Le roi a saisi l’occasion du traditionnel discours du Trône pour exalter la spécificité marocaine, tracer des perspectives, mettre l’accent sur la bonne gouvernance. Et réaffirmer l’attachement du royaume au Sahara.
Lorsqu’il était monté sur le trône, en juillet 1999, on avait assuré avec une malveillance sournoise que Mohammed VI « n’aimait pas le job ». Depuis, chacun a pu constater à loisir que le job en question, il l’exerce sans embarras ni partage.