Entré tôt en campagne, François Hollande caracole en tête dans les sondages pour la présidentielle française. Mais Nicolas Sarkozy grignote peu à peu son retard. Ira-t-il jusqu’à faire mentir La Fontaine et sa fable ?
L’ancien président français rêvait de moderniser la démocratie et d’imposer un style de gouvernement en rupture complète avec celui de ses prédécesseurs : en 1981, il échoua à obtenir un second mandat. À certains égards, son aventure n’est pas sans évoquer celle de Nicolas Sarkozy…
Le parti du président français, Nicolas Sarkozy et ses alliés ont attendu plus ou moins patiemment la fin de la primaire socialiste pour lancer la contre-offensive. Ils mettent désormais les bouchées doubles.
Seize ans après, Alain Juppé retrouve le Quai d’Orsay dans un contexte international bouleversé par les révolutions arabes. Pour la droite, il pourrait constituer une solution de rechange acceptable dans l’hypothèse – improbable – où Nicolas Sarkozy renoncerait à briguer un second mandat.
La montée en puissance dans les sondages du Front national, habilement relooké par Marine, l’héritière du clan Le Pen, suscite un début de panique. À droite comme à gauche.
Le 24 novembre, Aubry annonce la conclusion d’un pacte avec Strauss-Kahn et Royal en vue de la primaire du parti socialiste français. Trois jours plus tard, la dernière nommée claque la porte. Depuis, la ronde des ambitions pour 2012 s’emballe…
Fin de l’ouverture à gauche, repli sur le noyau dur gaullo-chiraquien… La nouvelle équipe, dirigée comme la précédente par François Fillon, n’a qu’un objectif : rassurer un électorat de droite largement déboussolé, afin de faire réélire Nicolas Sarkozy en 2012.
Le système extraordinairement complexe – et d’une efficacité pas toujours évidente – des exonérations fiscales reste en place jusqu’en 2011, au moins. Le gouvernement s’est contenté d’un coup de rabot uniforme de 10 %.
À 66 ans, Loïk Le Floch-Prigent est contraint par la justice à un retour à la case prison pour quelques mois de plus. Malgré les plaintes de son avocat, la justice reproche à l’ancien responsable d’Elf d’avoir triché sur ses « facultés contributives ».
Du pape à l’ONU en passant par les institutions européennes, la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy – notamment à l’égard des Roms – n’en finit pas de susciter la réprobation internationale.
Après la déroute de l’UMP aux régionales, Nicolas Sarkozy peut nourrir quelques inquiétudes quant à son éventuelle réélection, dans deux ans. Car sa politique et sa stratégie électorale ne sont pas seules en cause. Même son style et sa personnalité exaspèrent nombre de ses électeurs !
Après des débuts difficiles, la première secrétaire du Parti socialiste s’impose peu à peu. Avec Dominique Strauss-Kahn, elle apparaît désormais comme le plus dangereux adversaire de Nicolas Sarkozy pour l’élection présidentielle de 2012.
Nicolas Sarkozy pourrait-il gouverner sans l’aide des instituts spécialisés ? Pas sûr, à en juger par le nombre et le coût – exorbitant en ces temps de crise – des enquêtes d’opinion commandées par ses services.
L’ancien chef de l’État est renvoyé en correctionnelle par la juge Xavière Simeoni dans l’affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris. Reste à savoir s’il est vraiment un justiciable comme un autre…
Parce qu’il est au sommet de l’État, il se croit au-dessus des lois, méprise les graves accusations de fraude et de corruption lancées contre lui, multiplie frasques et vantardises sexuelles et… refuse pathétiquement de vieillir. La majorité de ses compatriotes adore ça !
Pour le Parti socialiste, en plein désarroi après sa déroute aux européennes et miné par ses éternelles divisions, l’actuel directeur général du FMI peut-il constituer un recours en vue de l’élection présidentielle de 2012 ?
Le leader du Modem tire à boulets rouges sur Nicolas Sarkozy. Son objectif : séduire suffisamment d’électeurs socialistes au premier tour de la présidentielle de 2012 pour être présent au second et l’emporter enfin. Un pari à l’issue incertaine, mais a-t-il un autre choix ?