Six semaines après la chute d’Ali Bongo Ondimba, le président de la transition traverse une première crise, après la nomination des membres du Parlement. Si le temps n’est pas à l’orage, l’euphorie du putsch semble quelque peu retombée.
Nommé par Brice Clotaire Oligui Nguema, le nouveau ministre gabonais de la Justice a su naviguer entre deux eaux. En rupture avec son ancien parti, l’Union nationale, il a osé dialoguer avec Ali Bongo Ondimba… avant de se rallier à son tombeur.
La concertation nationale, qui devrait débuter au printemps 2024, sera menée par le gouvernement de Raymond Ndong Sima. Cette première étape dans le chronogramme de la transition porte de grandes ambitions. Mais soulève nombre d’interrogations.
La détention du président nigérien renversé, retenu depuis le 26 juillet dans sa résidence de Niamey, fait l’objet de deux procédures judiciaires… portées par deux collectifs d’avocats. Or, l’un d’eux n’a pas été mandaté par Mohamed Bazoum lui-même. Explications.
Le chef de la transition gabonaise a rendu visite au Congo à Denis Sassou Nguesso le 1er octobre. L’occasion de justifier auprès du président le coup d’État du 30 août, et de solliciter son aide sur le plan international.
Le 30 août 2023, Ali Bongo Ondimba est renversé. Alors que le président est assoupi dans sa résidence, Brice Clotaire Oligui Nguema prend le pouvoir. Récit, heure par heure, de la dernière nuit d’un empire familial qui aura dirigé le Gabon pendant cinquante-six ans.
Renversé le 30 août, l’ancien chef de l’État est visé par plusieurs plaintes. Mais demeure-t-il protégé par son immunité ? Plusieurs de ses proches, à commencer par sa femme Sylvia et son fils Noureddin, sont également dans le collimateur de la justice.
Le président gabonais de la transition rencontrera le chef de l’État congolais dans son fief d’Oyo, le 1er octobre. Une nouvelle étape dans le marathon diplomatique du tombeur d’Ali Bongo Ondimba.
Secrétaire général par intérim de l’ancien parti unique au Gabon, l’ex-ministre a également repris la vice-présidence du Sénat derrière Paulette Missambo. Et entend bien jouer, tout comme sa formation politique, un rôle dans la transition en cours.
Le nouveau président de la transition a quitté le Gabon le temps d’une journée pour s’entretenir avec son homologue équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.
Plusieurs personnalités clés du régime déchu d’Ali Bongo Ondimba ont été mises en examen et transférées à la prison de Libreville. Parmi elles, Noureddin Bongo Valentin, Jessye Ella Ekogha ou Cyriaque Mvourandjiami.
Le nouveau chef de l’État poursuit sa tournée d’hommages. Dans le Moyen-Ogooué, il est revenu sur les raisons qui l’ont poussé à prendre le pouvoir le 30 août. Une charge en règle contre Sylvia Bongo Ondimba et son fils, Noureddin.
Principal adversaire d’Ali Bongo Ondimba lors du scrutin du 26 août, le professeur d’économie est devenu plus effacé face à son successeur, Brice Clotaire Oligui Nguema, à tel point qu’il semble aujourd’hui marginalisé. Voici ceux qui l’entourent.
L’analyste a quitté Paris après le coup d’État du 30 août au Gabon, pour s’installer à Libreville, où il a été nommé ministre de l’Économie et des Participations.
Nommé par Brice Clotaire Oligui Nguema à la tête du nouveau gouvernement du Gabon, l’ex-opposant a pris ses fonctions comme Premier ministre de la transition. Jeune Afrique l’a rencontré.
L’exécutif de la transition présidée par Brice Clotaire Oligui Nguema a poursuivi ses nominations ce 11 septembre, avec la composition du Sénat et de l’Assemblée nationale. Ceux-ci seront présidés respectivement par Paulette Missambo et Jean-François Ndongou.
Au Gabon, l’ex-candidat du consensus à la présidentielle se présente aujourd’hui comme « candidat élu ». Il revient pour Jeune Afrique sur ses premiers contacts avec le chef de la transition, Brice Oligui Nguema, et sur les dissensions qui divisent l’opposition.
Publiée au journal officiel, la charte de la transition n’interdit pas au nouveau président de se présenter au terme de la transition dont la durée n’est pas connue.
La levée, par la France, des restrictions sur les visas n’a pas mis fin aux arnaques, aux dysfonctionnements et à l’opacité qui entourent le système d’attribution des visas. Enquête, d’Alger à Casablanca.
Au Gabon, le président de la transition a prêté serment ce 4 septembre au palais présidentiel, devant un aréopage de militaires et de personnalités issues de l’ancienne majorité comme de l’opposition.
Contrairement à ce qui a été annoncé le 31 août, le président du CTRI ne prêtera pas serment devant la présidente de la Cour constitutionnelle, toujours en résidence surveillée.
Le camp d’Albert Ondo Ossa avait annoncé la victoire de ce dernier avant même la proclamation des résultats de la présidentielle, contestés par avance. Depuis, le coup d’État et la chute d’Ali Bongo Ondimba ont rebattu les cartes. Et sans doute ravivé des ambitions.
Moins d’une heure après l’annonce des résultats – déjà controversés – de l’élection présidentielle, le Gabon voyait se dérouler sous ses yeux un coup d’État militaire. Ali Bongo Ondimba mis « à la retraite », le général Brice Clotaire Oligui Nguema a été nommé à la tête d’une transition dont nul ne connaît encore l’issue. Récit d’une folle journée.
Le chef de l’État s’est exprimé dans une vidéo filmée dans la matinée depuis sa résidence de La Sablière, à Libreville. Quelques heures plus tôt, des militaires avaient annoncé la fin de son régime.
Au Gabon, Brice Clotaire Oligui Nguema prête serment comme président de la transition ce 4 septembre à Libreville. Ce général formé au Maroc et originaire du Haut-Ogooué, le berceau des Bongo, a annoncé vouloir organiser de nouvelles élections.
Des militaires ont annoncé dans la nuit du mardi 29 au mercredi 30 août avoir pris le pouvoir au Gabon, au nom d’un Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Plusieurs proches d’Ali Bongo Ondimba ont été interpellés. Lui-même serait en résidence surveillée.