La lecture des chiffres de l’exercice 2018 pourrait mener à conclure un peu vite à que l’année a marqué un net recul des banques sur le continent, mais les résultats sont à nuancer : les sociétés africaines pèsent de plus en plus sur le continent.
Que deviendront tous ces experts autoproclamés en politique monétaire après la disparition du franc CFA ? Quand le débat devra bien finir par s’apaiser, et qu’il ne leur sera plus possible de se défausser sur la France pour expliquer la situation économique de ses anciennes colonies ?
Les plus grandes Bourses du continent se préparent à s’associer comme jamais auparavant via l’African Exchanges Linkage Project. Mais les défis représentés par cette interconnexion sont légion.
Ainsi va le cliché : la plus grande richesse de l’Afrique, ce sont les Africains. Pourquoi pas… Mais soyons précis. Cette richesse surgit-elle des amphithéâtres surpeuplés de Dakar et d’Abidjan ou des mines de l’ex-Katanga ?
Conséquence du recul du géant panafricain et de la pression de ses concurrents (principalement marocains et français), jamais l’écart entre les leaders de la zone franc n’a été aussi resserré.
L’attelage hétéroclite qui accompagne le leader libérien dans ses voyages et dans sa conduite de l’État n’est pas le fruit du hasard. Il reflète les jeux d’alliances qui l’ont mené à la présidence en janvier 2018, après trois échecs, et n’est pas pour peu dans les difficultés de la gouvernance Weah.
Climat des affaires délétère, incertitudes politiques, soupçons de favoritisme… De plus en plus contestées, la gouvernance et l’attitude de l’ex-star du foot devenu président inquiètent investisseurs et partenaires internationaux.
Le manager franco-sénégalais, nouveau président du comité Afrique du patronat français, défend les avantages comparatifs des entreprises hexagonales et leur adaptabilité aux réalités du continent. Sans craindre l’instauration de l’eco.
Les actionnaires de l’institution financière panafricaine, réunis à Abidjan le 31 octobre, ont accepté de doubler à 208 milliards de dollars le capital autorisé de la Banque africaine de développement. Des négociations serrées entre actionnaires à l’impact réel sur les opérations de la Banque, tour d’horizon de ce qu’il faut savoir sur cette décision « historique », selon Akinwumi Adesina, son président.
Forte sur son statut de premier établissement bancaire en Afrique, la banque britannique Standard Chartered voit la Société générale la rattraper peu à peu.
À rebours de la tendance générale, l’établissement britannique continue d’investir sur le continent, notamment sur le segment des particuliers et dans le numérique.
Pour empêcher la production de la National Oil Corporation (NOC) de flancher, le gouvernement de Fayez al-Sarraj met la main à la poche, et l’addition va rapidement se chiffrer en milliards de dollars.
Si les perspectives de croissance sont faibles en Afrique du Sud, les investissements de la première banque du continent restent prometteurs hors de ses bases, alors qu’elle intensifie ses efforts dans le numérique et la réduction des coûts.
Standard Bank Group rejette les appels à l’arrêt du financement des industries extractives pour protéger le climat, mettant en avant le développement économique et humain de l’Afrique.
Selon l’institution internationale, le succès du projet de remplacement du franc CFA, en Afrique de l’Ouest, par une monnaie commune – l’éco – dépendra de la prise en compte de certains facteurs à la fois politiques et économiques. Elle s’inquiète par ailleurs du ralentissement de la croissance au sud du Sahara.
Le gestionnaire panafricain de tours télécoms a lancé son introduction au London Stock Exchange le 15 octobre. L’opération, qui a mobilisé 315 millions de dollars, devrait dégager plus de 100 millions de dollars d’argent frais pour Helios Towers.
Le pôle « international et nouveaux marchés » est piloté par Benoît Claveranne (Sciences Po, ENA, ENS), passé par Bercy et le FMI. Mais le manager français est secondé par plusieurs dirigeants issus du continent.
Après une période d’hésitation sur son avenir continental, le géant mondial se montre plus ambitieux et se lance à l’assaut de nouveaux segments d’activité. Mais la concurrence s’est renforcée et la bataille s’annonce rude.
Les applications offrant des services en ligne grignotent du terrain sur les institutions traditionnelles, avec des pratiques parfois peu scrupuleuses. Mais des mesures sont prises pour les encadrer.
La famille Ricard reste le premier actionnaire de l’entreprise du CAC 40 (15% du capital) alors que la gestion de l’entreprise a été jugée trop « familiale ».
Entré en 2015 au capital du groupe ouest-africain de bancassurance NSIA, le colosse de Montréal a enchaîné les désillusions et planche sur la revente de sa participation.
En acquérant 14 % du capital de la banque panafricaine, l’institution intègre pour la première fois dans son portefeuille une entreprise présente dans les pays francophones.
Le financement permettra de rénover et d’étendre le réseau routier de la première économie industrielle du continent. Il est garanti par le gouvernement de Pretoria.
Du Burkina Faso à la RDC, en passant par la Côte d’Ivoire ou le Rwanda, le constructeur automobile suédois Scania travaille sur les réseaux autonomes, les villes vertes et les carburants renouvelables, main dans la main avec la coopération suédoise.
De nouveaux bailleurs de fonds appuient le secteur, de quoi permettre au Sénégal d’atteindre son objectif : porter à 20 % la part du renouvelable dans le mix énergétique à l’horizon 2020.
Pour son premier jour à la Bourse d’Amsterdam, la filiale du géant sud-africain de l’internet et des médias a vu son cours bondir de 25 % au-dessus des estimations des analystes, frôlant une valorisation de 120 milliards d’euros.