Et pourtant, il avance… Si, vu d’ailleurs, le Cameroun ressemble souvent à un lion dompté et somnolent, ignoré des soubresauts de l’actualité et désespoir des politologues contraints de ressasser depuis un quart de siècle les mêmes analyses, le pays de Paul Biya et des 19 millions de Camerounais est aujourd’hui l’un des plus vivaces et des plus créatifs du continent.
Pour la douzième année consécutive, on est déjà sûr, hélas, qu’aucun film originaire d’Afrique n’obtiendra la Palme d’or au Festival de Cannes, le 24 mai. Sur les vingt longs-métrages en compétition, dont la liste a été communiquée le 24 avril, aucun n’est issu de ce continent, le seul à ne pas être représenté.
Lors du 6e Salon africain du livre, de la presse et de la culture, qui se tenait à Genève (Suisse) du 22 au 26 avril, le 6e prix Ahmadou Kourouma, doté de 5 000 francs suisses (3 300 euros), a été attribué au dramaturge et romancier togolais Kossi Efoui pour son dernier roman, Solo d’un revenant, paru aux éditions du Seuil.
Rendue publique le 21 avril par un rapport du Sénat, la liste des techniques d’interrogatoire utilisées par la CIA sous la présidence de George W. Bush à l’encontre des détenus islamistes de Guantánamo, Bagram, Abou Ghraib, mais aussi de l’archipel carcéral planétaire où les agents américains torturaient les membres et sympathisants (ou supposés tels) d’Al-Qaïda, est effrayante de sophistication et de perversité.
Les réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, qui se sont tenues à Washington entre le 20 et le 27 avril, l’ont confirmé : la crise fait moins de ravages en Afrique et au Moyen-Orient qu’ailleurs. Du moins en apparence.
L’histoire ressemble à la chronique d’un désastre annoncé. La conférence des Nations unies contre le racisme, dite « Conférence de Durban II », organisée à Genève du 20 au 24 avril, a viré à la foire d’empoigne et s’est achevée sur fond de polémiques et de boycotts.
Le 20 avril, la nouvelle de leur libération s’est répandue comme une traînée de poudre. Il y a quatre mois, l’annonce de leur condamnation à huit ans de prison ferme pour « actes contre nature et association de malfaiteurs » avait suscité l’indignation des défenseurs des droits de l’homme, et même du président français, Nicolas Sarkozy, qui avait fait part de son « émotion » et de sa « préoccupation ».
Un sondage, dont les résultats ont été publiés le 20 avril, fournit de précieuses indications sur ce que pensent les Américains, et plus particulièrement les juifs américains, de la politique de Barack Obama à l’égard de l’Iran et du conflit israélo-arabe. La consultation, réalisée à la demande de l’Anti-Defamation League, une ONG qui lutte contre l’antisémitisme, portait sur un échantillon de 1 200 personnes.
À la présidentielle du 6 juin, le général Ould Abdelaziz ne sera pas seul en lice. Pour ce scrutin qu’une partie de la classe politique promet de boycotter, le jugeant taillé sur mesure pour lui, quatre cases devraient pouvoir être cochées sur les bulletins de vote : une pour chacun des candidats retenus par le Conseil constitutionnel, qui a publié leur liste provisoire le 23 avril, après avoir rejeté deux dossiers.
« Les chefs d’État avaient besoin d’un fonctionnaire à la tête de l’Union africaine… ils l’ont trouvé ! » grince un proche d’Alpha Oumar Konaré. Un an après son arrivée à la tête de la Commission de l’UA, Jean Ping sait que la vieille garde de son prédécesseur lui reste hostile, mais il n’en a cure.
Thabo Mbeki rêvait d’une « renaissance africaine », multipliait les médiations et avait lancé le Nepad, le nouveau partenariat censé changer les relations de coopération entre les États africains et le reste du monde. Bref, il se voyait en chevalier du panafricanisme.