Passant outre les discours aux relents xénophobes et le programme anti-immigration du Rassemblement national, certains Africains voient dans sa possible victoire aux législatives, au soir du 7 juillet, une chance pour le continent d’asseoir sa souveraineté.
Dans la foulée de la colère africaine-américaine face au meurtre de George Floyd par un policier blanc, le mouvement pour demander la vérité sur la mort d’Adama Traoré en France repart de plus belle. Mais la naissance d’une communauté noire transnationale est-elle vraiment possible ?
Les adeptes du « grand remplacement », popularisé par l’écrivain Renaud Camus, oublient une chose : pour qu’il y ait une amorce de remplacement, il faut une volonté de remplacer ! Or personne n’a entendu parler de ce sujet en Afrique, et son évocation soulève au mieux étonnements, au pire moqueries.
La haine anti-Africains qu’on observe ces derniers jours en Afrique du Sud invite à s’interroger sur ce qu’est aujourd’hui devenu l’idéal panafricain, dans un pays qui en a jadis bénéficié.
À l’approche de la finale de la CAN 2019 qui opposera le Sénégal et l’Algérie le 19 juillet, l’heure est venue de tirer un premier bilan d’une compétition qui nous a réservé bien des surprises.
Le Parlement panafricain, qui n’a qu’un rôle consultatif depuis sa création en 2004, reste largement inaudible. Le transformer en un lieu de pouvoir permettrait de réveiller notre politique continentale.
Pourquoi le bogolan serait-il réservé aux seuls créateurs du continent ? Si nous, Africains, « consommons Afrique », nous ne permettrons plus à l’appropriation culturelle d’exister dans sa forme dominatrice, selon N’doli Jean-Hugues Cherif.
Récemment un chroniqueur français, Éric Zemmour pour ne pas le citer, qui habille d’intellectualisme son racisme primaire, a relancé une vieille polémique sur les prénoms des descendants d’immigrés.