C’est en lisant un article de presse parlant d’un énième attentat islamiste que cette vieille question m’a rattrapé : « À qui le tour ? » Elle m’a verglacé le dos.
Chut, ne dis rien, ferme les yeux, bouche-toi les oreilles, ne dénonce pas l’islamisme et ses avatars. Faut pas faire le jeu de l’extrême droite, ni celui des nostalgiques du colonialisme, encore moins celui du grand capital.
On étiquette vite les intellectuels en Algérie. Comme des bœufs récalcitrants, on les vend au rabais. Quand ils écrivent en français, on les qualifie de Hizb frança, le Parti de la France. Autrement dit : des vendus à l’empire de Napoléon.