Six des tirailleurs exécutés en 1944 à Thiaroye sur ordre d’officiers de l’armée française sont désormais reconnus « morts pour la France ». Pour Karfa Diallo, si ce geste marque une avancée, quatre-vingts ans après les faits, l’État français doit aller plus loin en réhabilitant les victimes.
En accueillant l’ex-présidente du Rassemblement national, le chef de l’État sénégalais a commis une faute politique. Pis, il a créé un précédent fâcheux pour le continent.
Dans le long métrage réalisé par Mathieu Vadepied, seules deux langues ont droit de cité, le wolof et le peul. Jusqu’à quand se laissera-t-on abuser par le vocable réducteur de « tirailleur sénégalais » ?
Comme chaque année, l’association internationale Mémoires & Partages organise une cérémonie d’hommage aux troupes coloniales enterrées dans les cimetières de Bordeaux.
L’explorateur breton Yves Joseph de Kerguelen s’est non seulement livré à la traite négrière au large de l’océan Indien, mais il a aussi défendu publiquement des positions esclavagistes. Or le Sénat français propose de l’élever au rang d’« amiral de France ».
Le président français s’exprimera-t-il à l’occasion de la journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage ? Il est temps d’en finir avec l’hypocrisie du « roman national » et d’assumer quatre cents ans d’infamie.
De Joséphine Baker à Christiane Taubira, le mois de commémoration de l’histoire des Noirs tombe à point nommé pour remettre une vraie politique d’égalité au cœur du débat, écrit Karfa Diallo, conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine et fondateur-directeur de l’association Mémoires et partages.
Le paquebot Afrique, qui a fait naufrage le 12 janvier 1920, transportait à son bord 192 tirailleurs sénégalais. Lettre ouverte au chef de l’État français et aux candidats à l’élection présidentielle de 2022 sur ce drame oublié.
La loi sénégalaise du 27 avril 2010 reste la seule initiative africaine à inscrire dans les textes les crimes de la traite et de l’esclavage des populations du continent.
En déclarant que « la République n’effacera aucun nom ou aucune trace de son histoire », Emmanuel Macron risque d’accroître les tensions exacerbées depuis la mort de George Floyd aux États-Unis.
Ce 23 janvier 2020, la Tunisie est le premier pays du Maghreb et le deuxième pays du continent africain à célébrer l’abolition de l’esclavage. En attendant une loi déclarant crime contre l’humanité cette exploitation de l’homme par l’homme.
Il y a tout juste 100 ans, par une froide nuit de janvier, le paquebot Afrique coulait au large de Bordeaux dans une mer déchaînée. Parmi les quelques 600 passagers, 192 tirailleurs sénégalais qui rentraient chez eux après avoir servi la France durant le premier conflit mondial. Il n’y eut en tout qu’une trentaine de survivants. Une tragédie injustement oubliée.
Pour sa seconde édition, le Black History Month, qui se déroule en février, a choisi une figure qui interroge : celle de Michael Jackson. Enfant de la ségrégation et des droits civiques, il reste l’Afro-descendant qui a le plus incarné les succès tout autant que les troubles de l’identité noire du XXe et du XXIe, explique Karfa Diallo, le coordinateur de l’événement.
À l’occasion de la venue d’Emmanuel Macron au Sénégal, l’essayiste Karfa Diallo interpelle le président français pour honorer la mémoire des tirailleurs sénégalais morts en 1920 dans la plus grande catastrophe maritime française.
Karfa Diallo, essayiste et directeur de l’association internationale Mémoires et partages, appel à repenser la question de l’esclavage en l’intégrant dans une perspective plus globale, incluant notamment l’histoire de la traite dans les pays d’influence arabe.
Il n’aura pas fallu plus d’un mois pour que la statue de Faidherbe, qui trônait à l’entrée de Saint-Louis du Sénégal, n’enflamme les esprits sénégalais et ne relaie en Afrique la polémique déclenchée par les événements de la fin de l’été à Charlottesville aux États-Unis. Quand l’Occident s’enrhume, l’Afrique éternue.