Professeur franco-tunisien de télécommunication dans plusieurs établissements universitaires en France, Tunisie et Russie, également Deputy CEO de Bouebdelli Education Group.
Alors que nombre de ses citoyens témoignent de succès individuels remarquables à l’international, la Tunisie peine à relever les défis rencontrés localement. La faute à une absence d’intelligence collective, explique l’universitaire Kaïs Mabrouk.
Crise économique oblige, un nombre croissant de Tunisiens imaginent leur avenir à l’étranger. Pour l’universitaire Kaïs Mabrouk, cette émigration massive fragilise le lien entre les citoyens et leur pays, laissant se profiler chez eux un profond rejet identitaire.
Le 18e sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) se tiendra en Tunisie les 19 et 20 novembre. L’occasion d’analyser la gêne de certains pays membres, à l’heure de la tentation du Commonwealth.
Le traité du Bardo, signé en 1881, a ouvert pour la Tunisie une ère de répression et d’exploitation telle que l’on espérait ne jamais en revoir. Pourtant, en un an de Colvid-19, le pays et une partie de sa classe dirigeante ont démontré que le pire est toujours possible.
Dix ans après après le renversement du régime de Ben Ali, les Tunisiens font face à une économie en berne et un chômage exponentiel. Mais la révolution a aussi eu du bon.
Indicateurs économiques, moral des citoyens et crédibilité internationale sont les marqueurs d’une Tunisie aujourd’hui en souffrance par manque de cadres formés à la prise de responsabilités politiques.
Dans la dynamique du sentiment d’enthousiasme après l’élection du nouveau chef de l’État, la nation doit être embarquée dans un projet commun dans lequel le citoyen doit se sentir au cœur de l’action publique. Le risque d’aller vers l’échec aujourd’hui ne viendra que par une mauvaise gouvernance.
Quel dur et amer réveil ! Nous sommes au lendemain des résultats du premier tour de la présidentielle et la gifle a été olympique. Les traces de celle-ci se voyaient aussi bien sur les visages des politiciens que sur les derrières des médias. Personne ne l’a sincèrement vu venir, excepté certains instituts de sondage.