Près de 72 heures après le vote, par l’Assemblée nationale, de la nouvelle Constitution, de plus en plus de voix s’élèvent pour le dénoncer. Pour l’économiste Kako Nubukpo, le président Faure Gnassingbé et les députés de son camp prennent le risque de conduire le pays dans une aventure dont l’issue pourrait être tragique.
L’eau ou l’air sont des ressources partagées que l’humanité pourrait gérer en commun, à l’écart des logiques de marché. Pour l’économiste togolais, l’autosuffisance alimentaire et les droits humains devraient également faire partie de ces « biens ».
Les tensions liées à l’accès à la terre et l’usure de sols trop sollicités par une agriculture intensive ne cessent de croître. Pour y remédier, il faut miser sur des pratiques écologiques, fondées sur les savoir-faire locaux.
Avec la disparition de Soumaïla Cissé, l’intégration régionale africaine perd l’un des ses plus fervents partisans, qui en fut également l’un des artisans, en tant que président de la Commission de l’UEMOA.
Le moment est venu pour l’Afrique de rompre avec le primat de la pensée de court terme et la structure coloniale de dépendance. L’heure est au libre-échange mais aussi au commerce équitable entre les deux continents pour l’économiste togolais.
Si la pandémie du coronavirus n’avait qu’une seule vertu, ce serait la renaissance du débat africain qu’elle provoque à l’heure actuelle. En effet, rarement les décideurs et intellectuels africains se sont autant exprimés par voie de tribunes, d’articles, d’appels divers et variés.
Les dirigeants africains doivent comprendre que le discours de leurs collègues occidentaux a toujours été à géométrie variable. Espérons que cette crise rappelle à l’Afrique que sous-traiter à d’autres les attributs de sa souveraineté économique est une erreur.
« Quand quelqu’un fait semblant de mourir, il faut faire semblant de l’enterrer », estime l’économiste Kako Nubukpo, qui envisage quatre scénarios consécutifs au remplacement du franc CFA par l’eco.
L’Afrique doit entièrement revoir son modèle de croissance pour cesser d’être une bombe à retardement du fait de sa démographie. Voilà ce que suggère en substance l’économiste togolais Kako Nubukpo dans un nouvel essai publié aux éditions Odile Jacob.
Selon l’économiste Kako Nubukpo, la thèse du grand marché salvateur est une fiction théorique et une impasse pratique. Les dirigeants africains auraient intérêt à rompre avec un libre-échange qui maintient, voire accroît, les écarts de développement.
L’histoire montre que, sans le soutien des peuples, les institutions intergouvernementales sont condamnées. Alors que démarre le sommet d’Erevan, et dans un contexte où le multilatéralisme est sans cesse en recul, l’économiste Kako Nubukpo et l’historienne Caroline Roussy lancent un appel à une « francophonie de l’action » qui « assume son devoir de subversion ».
Pour l’économiste Kako Nubukpo, la crise des finances publiques en Afrique révèle d’abord la difficile éclosion d’un État moderne, aux prises avec les douloureux arbitrages constitutifs de la recherche de l’intérêt général dans un contexte de faiblesse de la base productive.
Pour l’économiste Kako Nubukpo, l’enjeu majeur de la Francophonie économique devrait être la construction d’un paradigme de l’économie fondé sur les valeurs et l’éthique portées par les autres dimensions de l’organisation.
Les temps changent dans le domaine de la coopération, comme en témoignent le sixième sommet Chine-Afrique, qui s’est tenu les 4 et 5 décembre à Johannesburg, et surtout les annonces qui y ont été faites.
Dans cette tribune, Kako Nubukpo, ancien ministre de la Prospective du Togo, plaide la recherche de « voies endogènes » pour la transformation structurelle du pays.
Cette tribune a été rédigée par Chérif Salif SY, économiste, ancien conseiller technique d’Abdoulaye Wade, Kako Nubukpo, ministre togolais de la Prospective et de l’Évaluation des politiques publiques et Jean-Joseph Boillot, économiste, coauteur de Chindiafrique.