Une pièce d’identité où il y aurait marqué « Profession : écrivain », cela peut prêter à rire en Afrique. Et même susciter des doutes, des questions du genre : « Comment faites-vous pour vivre ? »
Belle marquise, si d’aventure vous deviez vous faire rançonner par un écrivain au coin de la rue, et que de ces deux auteurs il vous soit donné le loisir de choisir votre bourreau, souhaiteriez-vous mieux être la victime d’Alain Mabanckou, ou alors d’Eric Mendi ?
La littérature africaine est en mouvement, c’est l’évidence même. Ou plutôt, pour ceux qui soutiennent toujours qu’il n’y a pas de littérature africaine, mettons qu’il y a un engouement indéniable pour la littérature ces derniers temps en Afrique. Voilà au moins un constat avéré qui ne risque pas de susciter de controverse.