Il y a tout juste cinquante ans, les émeutes de 1967, à Detroit, firent 43 morts et plus de 1 000 blessés. Parmi les morts, 33 étaient des Africains-Américains et 24 d’entre eux furent abattus par des policiers ou des soldats de l’Army National Guard. L’Américaine Kathryn Bigelow a choisi de raconter leurs histoire dans un film, dans les salles françaises mercredi 11 octobre. Qu’en penser ? Jeune Afrique a confronté deux avis.
Lutter plus efficacement contre le piratage, mieux rémunérer les artistes… De nombreuses organisations africaines se sont enfin réunies pour plancher sur l’épineux problème.
Après des années de séparation, les membres du célèbre groupe camerounais Los Camaroes se sont retrouvés pour l’enregistrement d’un album intitulé Resurrection Los.
En diffusant des premiers films de réalisateurs africains, le programme itinérant « Quartiers Lointains » révèle les futurs grands talents du cinéma, et donne à voir une autre image du continent.
Le neuvième album studio du duo malien est intitulé La Confusion. On pouvait difficilement trouver mieux pour définir ce projet qui marie le meilleur et le pire, et mélange toutes les sonorités bankable du moment en Occident dans un grand saladier… Pour aboutir à un résultat roboratif, parfois touchant mais souvent schizophrène.
Dans un film sur Gauguin, le réalisateur Edouard Deluc passe sous silence la nature des relations sexuelles de l’artiste à Tahiti. Et révèle la difficulté des Français à penser la violence dans leurs anciennes colonies.
Fousseyni Djikine, trentenaire d’origine malienne, a quitté son confortable poste de consultant pour lancer un resto à Paris. Solidaire, afro-chic, infusé à la culture, le lieu cartonne.
Le chanteur nigérian, devenu une star planétaire à coups de collaborations internationales, est le fer de lance d’une jeune génération d’entrepreneurs musicaux aux dents longues.
Et si le rire était enfin pris au sérieux en Afrique ? Les amuseurs publics parviennent désormais à vivre (plus ou moins bien) de leurs blagues sur le continent. Indispensables à la bonne santé des populations, ils restent tout de même surveillés du coin de l’œil. Petit état des lieux du secteur de la gaudriole avec l’un de ses plus illustres représentants : Sa Majesté Mamane.
Festivals, émissions spéciales, tournées : après plusieurs décennies de débrouille, les comiques africains ne sont plus pris pour des rigolos et commencent à voir leur activité se professionnaliser.
En racontant sur scène jusqu’à sa vie intime, l’humoriste burkinabè Roukiata Ouedraogo, installée en France, renouvelle un genre où ses confrères masculins sont encore surreprésentés.
Inspirés par des militants américains, des internautes français appellent à se défaire des statues et des plaques en l’honneur du maréchal Bugeaud et de revenir sur les non-dits du passé colonial français.
Après Exhibit B, Brett Bailey, le metteur en scène Sud-Africain a présenté Sanctuary au Festival de Marseille en France. Une performance qui force les spectateurs à regarder les migrants en face.
Un étonnant livre-jeu, « Casse-moi l’os ! », met en lumière la poésie et l’humour du français qui se parle du Cameroun au Canada. Si vous n’êtes pas pissou (« peureux », au Québec), mesurez votre niveau !
Médiatisés depuis vingt ans grâce au Festival d’Essaouira, ces musiciens autrefois marginalisés oscillent entre respect des rituels traditionnels et adaptation aux canons de l’industrie musicale.
Lors de la première édition du « Woodstock marocain », quelque 20 000 spectateurs se rassemblaient autour des concerts… Parfois interrompus par les coupures d’électricité. Les jeunes dormaient sur la plage, sur les places publiques, dans un climat détendu, profitant de spectacles ouverts et gratuits. Vingt ans après, l’événement est devenu un gigantesque barnum.
L’inoxydable diva malienne Oumou Sangaré prouve avec un nouvel album rafraîchissant, Mogoya, qu’elle règne toujours sur la musique africaine. Elle confirme aussi son habileté de femme d’affaires et de communicante.
Sortie le 7 juin, la vidéo d’un des meilleurs titres de l’album, « Kamelemba », a suscité la polémique sur Internet. La chanson met en garde les jeunes filles contre la fourberie des beaux parleurs et des coureurs de jupons.
Elle est championne du monde de kickboxing et doctorante en droit. Mais cette Marseillaise d’origine comorienne et marocaine peine à s’imposer sur le ring politique.
Malgré la pression des attentats et des contraintes budgétaires, la manifestation marocaine qui fête sa 20e édition du 29 juin au 1er juillet a su conserver toute sa fraîcheur.
Il y a presque vingt ans, Wim Wenders réalisait Buena Vista Social Club. Le succès du documentaire sur les grands anciens de la scène cubaine inspirait d’autres films, notamment Benda Bilili !, sur les virtuoses de la rumba en fauteuil roulant à Kinshasa. Songs for Madagascar tente d’appliquer les mêmes recettes.