Dans son nouveau long-métrage, Le Ruisseau, le Pré vert et le Doux Visage, le réalisateur égyptien évoque les plaisirs de la chair. Et signe une œuvre plus politique qu’il n’y paraît.
Une rétrospective Hergé bat son plein à Paris, au Grand Palais. Très vaste, elle évacue pourtant un sujet resté tabou : le rapport de Tintin aux Arabes et à l’Orient.
La rencontre improbable entre un poète et un illuminé sanguinaire, voilà ce que propose Le Sourire des marionnettes, qui raconte la confrontation de deux figures de l’Iran du XIe siècle : Omar Khayyam, libre penseur, scientifique jouisseur, et Hassan ibn Sabbah, fondateur de la secte des Assassins.
La 10e édition du festival international Danse, l’Afrique danse !, piloté par l’Institut français, vient de s’achever à Ouagadougou. Impossible de ne pas y déceler l’empreinte de l’Hexagone sur la scène africaine.
Vendu comme un « Scarface africain », Wùlu, thriller léché du réalisateur franco-malien Daouda Coulibaly, lève le voile sur certains vices des sociétés ouest-africaines.
Plus déjantée que jamais, la star américaine de l’afrobeat des années 70 fait un come back réussi. Et cherche une nouvelle fois l’inspiration dans ses racines africaines.
C’est un parti pris audacieux et unique, à l’heure où la presse magazine bat de l’aile et où la culture est souvent négligée dans les médias, de lancer un bimestriel consacré à l’art et au spectacle. Mais la revue camerounaise Show défie les pronostics.
Fin connaisseur de la mouvance tricolore, Thomas Blondeau signe un ouvrage sur trente-cinq ans de rap français. En toile de fond, l’Afrique, parfois chantée, souvent réduite à ses clichés.
À l’affiche du film « Sex Doll », la jeune pousse découverte par Abdellatif Kechiche joue encore une fois la jolie plante pour le cinéma français. Mais elle commence à s’émanciper.
Encore secouée par les attentats de janvier dernier, la capitale du Burkina s’offre une respiration chorégraphique avec la dixième édition de Danse l’Afrique danse !
Il a chanté la lutte contre l’oppression coloniale, l’exil, la mondialisation… Depuis près d’un demi-siècle, Bonga cherche la bonne voix, dans une course de fond que cet ancien athlète n’est pas près d’abandonner.
Dans un spectacle inspiré, « Lenga », des artistes sud-africain, malgache et français réfléchissent à l’extinction des langues et à la « résistance » africaine au phénomène.
Dans son dernier ouvrage, le journaliste Adam White raconte comment l’ingénieux patron du label Motown, Berry Gordy, a réussi à s’imposer dans une industrie « sous domination blanche ».
Aux manettes d’un projet délirant fusionnant électro, rythmes africains et design futuriste, le musicien tchadien Caleb Rimtobaye veut rendre les Africains maîtres de leur destin.
Achevée il y a vingt ans, la trilogie Dayak, du Français Philippe Adamov, reste l’une des tentatives les plus réussies d’imaginer l’Afrique de demain en bande dessinée.
Dans une série d’articles, « Jeune Afrique » questionne le concept d’afrofuturisme. Qu’en est-il dans le septième art ? Sans gros budget, concurrencé par les blockbusters américains, le genre slalome entre rares pépites et vrais nanars, et peine à s’imposer sur le continent.
Ils ne sont pas nombreux ceux qui cherchent à rassembler plutôt qu’à diviser les peuples en les renvoyant à leurs croyances, à leurs origines ethniques, à leurs valeurs. Abdennour Bidar est de ceux-là. Il vient de publier « Quelles valeurs partager et transmettre aujourd’hui ? ».
Dans un récit autobiographique, « Ma part de Gaulois », le parolier de Zebda revient sur son adolescence dans une cité de Toulouse. Tour à tour « arabo-beur », « franco-musulman » ou « maghrébo-apostat », il décrit son impossible quête identitaire dans la France républicaine.
Le studio Hangar 13 propose une expérience inédite : mettre le joueur dans la peau d’un truand africain-américain dans le sud des États-Unis des années 1960, gangrenés par le racisme.
Écrit et mis en scène par l’auteur congolais Julien Mabiala Bissila, ce spectacle pluridisciplinaire invite à une grande traversée, et nous perd en chemin.
« Ne le prenez pas mal si vous ne pouvez pas chanter, le monde entier vous appartient. » Avec ces mots ironiques adressés à la communauté blanche, Solange Knowles donne le ton. Son album « A Seat at the Table », sorti le 30 septembre, a déjà fait couler beaucoup d’encre. Pas seulement parce que la sœur de Beyoncé a livré un opus soul et R&B étonnamment maîtrisé comparé à ses deux précédents disques.
Multi-instrumentiste de génie (il jongle avec l’oud, le buzuq, l’harmonium…), l’égyptien Tamer Abu Ghazaleh est l’une des figures de proue de la musique progressive arabe.
Novembre 1991. Une soixantaine de personnalités américaines, parmi lesquelles Spike Lee, Bob Dylan, Robert de Niro et Tom Cruise signent une pétition pour sauver la peau d’Emmanuel (dit « Manno ») Charlemagne.
«Pour devenir roi, il te faudra sacrifier un de ces êtres à la peau trop blanche et aux cheveux couleur de lune. Ce sont des esprits maléfiques. Tu dois leur montrer que tu ne les crains pas. »
Partagée entre ses engagements musicaux, politiques et humanitaires, la star malienne jette un regard désabusé sur les tensions qui divisent son pays. Tout en préparant un nouvel album pour 2017.