Laurent de Saint-Périer est journaliste spécialiste du Maghreb/Moyen-Orient, couvrant notamment la Syrie, l’Égypte et l’Iran. Il est aussi spécialiste du Gabon.
Le 26 août, après cinquante jours de guerre, Israël et le Hamas sont parvenus à un accord de cessez-le-feu. Comme chaque fois, chacun des deux camps crie victoire. Sur un champ de ruines.
Malgré l’indignation populaire, le soutien témoigné aux habitants de Gaza semble bien superficiel en Afrique du Nord. Entre instabilité politique et crise économique, les chefs d’État ont d’autres priorités.
Le conflit israélo-palestinien est monté d’un cran avec l’invasion de Gaza par Tsahal. Alors que les extrémistes de chaque bord soufflent sur les braises, le risque est grand, pour le Hamas et le Fatah, de tomber dans le piège de la division.
Dans un pays toujours en proie à ses vieux démons tribaux et islamistes, l’instauration d’un régime à l’occidentale est une dangereuse illusion. Le récent scrutin présidentiel le confirme.
L’irruption d’un « califat » à prétention globale sur les débris de l’Irak et de la Syrie a plongé nombre d’observateurs dans la confusion. Mais les choses sont plus simples qu’il n’y paraît.
L’opposant Michel Kilo, chef de file des libéraux au sein de la Coalition nationale syrienne (CNS), livre son analyse de la situation dans son pays. Où l’affaiblissement de l’Armée syrienne libre (ASL) constitue, selon le fondateur de l’Union des démocrates syriens (UDS), « un vrai péril pour l’opposition ». Interview.
L’ancien numéro deux du régime baasiste Izzat Ibrahim al-Douri et ses hommes feraient cause commune avec les jihadistes pour renverser le régime de Nouri al-Maliki.
Barack Obama n’avait aucune intention de replonger dans le bourbier moyen-oriental. L’offensive jihadiste en cours va l’y contraindre. Reste à savoir sous quelle forme.
Après Fallouja et Ramadi, ses jihadistes ont pris Mossoul et Tikrit. Ennemi juré des chiites, l’émir de l’État islamique d’Irak et du Levant rêve de voir flotter son drapeau noir sur Bagdad… et sur le monde.
Malgré sa victoire écrasante à la présidentielle, Sissi n’aura rassemblé sur son nom qu’une moitié du corps électoral. Lequel, bien qu’hétérogène, continue de voir en lui son « sauveur ».
L’inamovible président syrien Bachar el-Assad a été réélu. Un scrutin en forme de farce, certes. Mais qui confirme aussi que le régime, un temps vacillant, est parvenu à résister à trois années de conflit.
Même si l’émir du Qatar l’a démis de ses fonctions, l’ancien Premier ministre, Hamad Ibn Jassem Al Thani, reste un redoutable homme d’affaires. Qui pense que tout s’achète.
Khaled Daoud est correspondant à Washington pour l’hebdomadaire Al-Ahram Weekly quand les révolutionnaires prennent Al-Tahrir, en janvier 2011. Rentré à sa rédaction du Caire, il s’engage en politique et devient porte-parole du Doustour, parti fondé par Mohamed el-Baradei. Également porte-parole du Front du salut national, la coalition de l’ancienne opposition aux Frères musulmans, il est poignardé en octobre 2013 par des militants islamistes. Ayant, dès août 2013, émis des critiques contre le régime qui a succédé aux Frères, Daoud, auparavant très consulté par les télévisions, n’est plus sollicité.
Deux candidats et une seule référence : l’élection présidentielle des 26 et 27 mai ne devrait pas réserver de surprise. Le leader de gauche Hamdine Sabahi n’a pratiquement aucune chance de l’emporter face au maréchal Sissi, dont les promesses de sécurité et de stabilité sont devenues prioritaires aux yeux des Égyptiens.
Un adolescent d’origine somalienne habitant en Californie s’est caché dans le train d’atterrissage d’un avion pour rejoindre la Somalie. C’est à Hawaii qu’il a atterri.
Orientaliste dans l’âme, grand spécialiste de la Syrie et éditorialiste engagé, notre collaborateur s’est éteint le 11 avril à Londres, à l’âge de 83 ans.
Les jeunes Saoudiennes vont peut-être pouvoir pratiquer du sport à l’école publique. C’est en tout cas la recommandation faite par le Majlis el-Choura au ministère de l’Éducation, le 8 avril.
Docteur en anthropologie, Stéphanie Pouessel a dirigé l’étude « Noirs au Maghreb. Enjeux identitaires », publié aux éditions Karthala en 2012. Résidente en Tunisie où elle fait partie de l’équipe de l’Institut de Recherche sur le Maghreb Contemporain (IRMC), elle expose pour « Jeune Afrique » son analyse de la question.
Quasi démilitarisé par l’accord de paix israélo-égyptien de 1979, le Sinaï est devenu le sanctuaire d’une demi-douzaine de groupes jihadistes dont les attentats vont se multipliant.
Exaspérées par l’activisme politique du Qatar, les pétromonarchies de la région, Arabie saoudite en tête, multiplient les mesures de représailles contre le petit émirat gazier.
Qui succédera à Hamid Karzaï le 5 avril ? Quel qu’il soit, le futur président va être confronté à une tâche écrasante : mener à bien la reconstruction de l’État et la pacification du pays.
Le premier ministre britannique, David Cameron, a ordonné une enquête sur les Frères musulmans, laissant présager, selon certains journaux, une interdiction de la confrérie au Royaume-Uni. Mais qu’en est-il vraiment ? Quid des liens entre les islamistes et les groupes extrémistes qui sévissent en Égypte ? Éléments de réponse.