Laurent de Saint-Périer est journaliste spécialiste du Maghreb/Moyen-Orient, couvrant notamment la Syrie, l’Égypte et l’Iran. Il est aussi spécialiste du Gabon.
En visite à Tunis, le président français a reconnu la responsabilité française dans le chaos libyen d’aujourd’hui. Mais, quelques mois après être parvenu à réunir le maréchal Khalifa Haftar et Fayez al-Sarraj, la stratégie diplomatique française peine à faire sentir ses effets.
À l’heure où les dirigeants nationalistes d’Israël déploient une politique de colonisation qui hypothèque la possibilité d’un État palestinien, les réactions des pouvoirs arabes sont aussi rares que maigres, parfois ineptes.
Face à un candidat fantoche, le raïs est certain d’être réélu. Pris entre l’enclume islamiste et le marteau policier, les Égyptiens ne seront pas, eux, forcément gagnants.
Dans son fief de Benghazi débarrassé, assure-t-il, des dernières poches de résistance, le maréchal libyen a reçu Jeune Afrique. Celui qui ambitionne de réunifier sous sa houlette – et au besoin par la force – ce pays déchiré fait le point sur ses alliés, ses ennemis et les tentatives de médiation internationales. Avec l’assurance de l’homme providentiel qu’il est persuadé d’incarner.
La cartographie des États qui soutiennent l’action de Khalifa Haftar et de ceux qu’il considère comme ennemis recoupe celle du dernier damier géopolitique arabe partagé entre les capitales anti-Frères musulmans et celles réputées les soutenir.
Que reste-t-il du vent de contestation populaire qui s’est levé en 2011 dans les pays arabes, du Maroc au Yémen ? Alors que les rêves de changement ont été balayés par des crises politiques profondes et par l’hydre jihadiste, l’heure est à la « reprise en main » contre-révolutionnaire.
Sept ans après la révolution, un sondage d’opinion révèle qu’une grande majorité de Tunisiens considère que la situation du pays est pire, voire bien pire, que sous Ben Ali. Mais ils sont 15 à 25 % à rester positifs dans leur analyse.
Kagamé, Ouattara, Condé… Plusieurs chefs d’État africains ont assisté à ce forum destiné à favoriser l’investissement dans le continent. Réussites, couacs et… quelques indiscrétions.
Après trois semaines d’un périple épique, le Premier ministre a fait un retour applaudi à Beyrouth et annoncé suspendre sa démission. Mais la crise est encore loin d’être finie.
Cible numéro 1 du prince hériter Mohammed Ibn Salman, le prince a recouvré se liberté après avoir déboursé un milliard de dollars. Les autres croupissent toujours dans leur prison dorée du Ritz Carlton Riyad.
En signant la réconciliation avec un Hamas discrédité, le président de l’Autorité palestinienne, lui-même politiquement affaibli, tente de sauver ce qui peut encore l’être, du moins à court terme.
Présentée comme une opération anticorruption, la purge sans précédent décidée par le roi et le prince héritier s’apparente à un véritable coup de force. Objectif : s’arroger tous les pouvoirs.
En Asie, en Occident ou ailleurs, elles sont de plus en plus nombreuses à revendiquer la mixité et une place à part entière dans les mosquées. Certaines sont même devenues imams. Et ça ne fait que commencer.
Trois mois après sa nomination, le chef de la mission de l’ONU a présenté une feuille de route pour la Libye prévoyant notamment une conférence nationale de réconciliation et des élections. Entretien.
Correspondante à Riyad de 2005 à 2017 pour de grands médias français, la journaliste Clarence Rodriguez publie un ouvrage très éclairant réalisé sur la base d’entretiens menés pendant deux ans.
A quelques jours de l’inauguration du Louvre d’Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis, Jeune Afrique a pu accéder au site. Ouvriers et ingénieurs s’affairent pour porter la dernière main à ce futur temple du classicisme européen construit au milieu des sables brûlants, qui doit ouvrir ses portes au public le 11 novembre prochain.
« Chrétiens d’orient, 2 000 ans d’histoire », exposition visible jusqu’au 14 janvier à l’Institut du Monde arabe, révèle la richesse et la diversité des églises chrétiennes d’Orient, au-delà de l’existence fantasmée, et instrumentalisée, d’un groupe « chrétien d’Orient ».
Depuis quatre mois, le continent africain se retrouve au centre du conflit entre le Qatar, d’un côté, et le Quartet antiterroriste, composé de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, du Bahreïn et de l’Égypte, de l’autre. Entre promesses et pressions, la monarchie saoudienne et son allié émirati y ont lancé un véritable rouleau compresseur diplomatique… Enquête.
Sur le continent, le petit émirat du Qatar se trouve isolé. Tout en saluant les rares États qui n’ont pas suivi Riyad, son chef de la diplomatie, Mohammed Ibn Abderrahmane Al Thani dénonce les manœuvres du Quartet pour rallier les autres à sa cause.
Héritage, mariage avec des non-musulmans, gare des enfants, violences… Malgré des avancées, les inégalités hommes-femmes persistent en Afrique du Nord.
Danse, musique, peinture, sculpture… Aux blessures et aux destructions de la guerre, des citoyens choisissent d’opposer des expressions artistiques célébrant la paix et la vie… en plein conflits armés.
Avant l’élection d’octobre, la candidate de la France au poste de directeur général de l’Unesco formule ses propositions pour revitaliser l’institution onusienne. Protection du patrimoine, restitution d’œuvres d’art, financement, communication… La tâche est immense.
Après Mossoul, l’hydre jihadiste est sur le point de perdre Raqqa, sa dernière tête. Mais, en Irak comme en Syrie, les territoires libérés risquent de basculer dans un autre cauchemar, celui des milices.
Développement, sécurité intérieure, conflit libyen, crise du Golfe, candidature à la direction de l’Unesco… Le ministre des Affaires étrangères s’exprime sur les grands dossiers de la diplomatie cairote.
Si la relation entre Alger et Paris peine à guérir des blessures de l’Histoire, elle reste stratégique pour les deux États. Le président Bouteflika a illustré cette proximité en effectuant sept visites officielles à Paris depuis 1999. Le politologue algérien Naoufel Brahimi El Mili, auteur de France-Algérie : 50 ans d’histoires secrètes. Tome I, 1962-1992 (éd. Fayard, 2017), revient sur l’état de cette relation aujourd’hui.
La crise entre le Qatar et ses voisins arabes du Golfe aura eu pour effet de révéler la position des États du Maghreb à l’égard de leurs frères de la péninsule.