Marqué par les épreuves de l’histoire, le peuple algérien connaît depuis plusieurs semaines un grand sursaut. Le plus dur commence : gérer au mieux, dans l’intérêt de tous, cette transition entre l’Algérie d’hier et celle de demain.
Les deux camps qui s’affrontent aujourd’hui, la rue et le pouvoir, ont chacun leurs armes. D’un côté, le nombre et l’espoir ; de l’autre, la puissance et la rouerie. Mais l’avenir est aussi ailleurs. Il existe une foule de cadres compétents, apolitiques, intègres et patriotes capables de jouer un rôle important dans la séquence en cours : les vrais commis de l’État.
« Je m’adresse aux jeunes, qui doivent se saisir du témoin car ma génération a fait son temps. L’heure de la retraite a sonné pour les anciens, qui ne peuvent plus gérer les affaires du pays. […] Ceux qui ont libéré l’Algérie vous disent : “Nous n’avons plus la force de continuer, le pays est entre vos mains, prenez-en soin.” »
Les trois hommes forts qui polarisent la vie politique ivoirienne depuis le début des années 1990 – l’actuel président Alassane Ouattara et ses deux prédécesseurs Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo – pourraient être candidats à l’élection présidentielle de 2020. Une perspective bien peu réjouissante.
En quoi le chef de l’État nouvellement élu est-il différent de l’homme qui dirigea la transition jusqu’en 2014 ? Lors d’un entretien exclusif au palais d’Iavoloha, il dévoile ses objectifs et assure vouloir incarner le changement.
Huit ans après la vague de contestation qui a suivi la « révolution » tunisienne, comment ont évolué les trois pays du Maghreb où aura lieu cette année une élection présidentielle ? Je veux parler, bien sûr, de l’Algérie, de la Tunisie et de la Mauritanie (le scrutin annoncé en Libye étant des plus hypothétiques). Les enjeux y sont bien différents. Les chemins parcourus depuis 2011, aussi.
Décidément, quel début d’année ! Le temps des certitudes et des scénarios écrits à l’avance serait-il révolu ? De Madagascar à la Côte d’Ivoire, en passant par la RDC et le Gabon, l’actualité de ce mois de janvier 2019 n’en finit pas de nous surprendre.
Même si un plafond de verre les empêche encore trop souvent d’atteindre les plus hautes fonctions, les femmes africaines sont de plus en plus présentes sur la scène politique, que ce soit en Éthiopie, au Rwanda ou en Tunisie. Une évolution indispensable à un développement équilibré du continent.
Huit ans après la « révolution du jasmin », l’ambiance en Tunisie ne cesse d’osciller entre maussaderie et catastrophisme. Mais la révolution ne déchante pas, elle décante.
Alors qu’Ali Bongo Ondimba est au Maroc pour y poursuivre sa convalescence, le théâtre d’ombres qu’est devenu la scène politique gabonaise se révèle dans la capitale, où la guerre des clans bat son plein.
Géant économique et démographique, le Nigeria peine à se réformer et à exploiter son potentiel. La faute à une classe politique qui n’arrive pas à se renouveler, laissant se profiler un duel peu enthousiasmant pour l’élection présidentielle du printemps prochain.
L’Afrique est l’avenir de la Francophonie. Le continent rassemble plus de la moitié des États membres de l’OIF et la majorité de la population concernée. C’est donc une évidence : le poste de secrétaire général doit revenir à un Africain.
Notre hebdomadaire n’est plus distribué en Algérie depuis cinq mois à la suite d’une décision unilatérale du gouvernement. Simple mesure temporaire destinée à faire des économies en devises ou réelle censure de notre ligne éditoriale ?
La scène politique ivoirienne est de nouveau polarisée autour du triptyque FPI, RDR, PDCI. Un véritable bond en arrière, au risque d’entraver l’émergence d’une « quatrième voie » qui marquerait un renouvellement générationnel que la jeunesse appelle de ses vœux…
Le 19 juillet, palais du Peuple, Kinshasa. Le président Joseph Kabila, 47 ans, vient d’achever un discours très attendu devant le Parlement réuni en congrès…
Roch Kaboré, le chef de l’État burkinabè, a accepté de revenir pour JA sur sa première moitié de mandat marquée par d’importants défis sociaux, économiques et sécuritaires. Mais aussi de se projeter sur le chemin qu’il reste à parcourir.
Comment mettre un terme à la gabegie et à la corruption qui gangrènent la haute fonction publique ? Le directeur de cabinet du président Ali Bongo Ondimba a son idée sur la question. « Certains vont devoir rendre des comptes », prévient-il. Interview.
En annonçant qu’il reportait sa décision sur la création du parti unifié RHDP à l’après-présidentielle de 2020, le PDCI de Henri Konan Bédié a rendu l’offre politique ivoirienne plus lisible.
Réformes économiques, refondation de l’armée, parti unifié, diplomatie… À deux ans de l’élection présidentielle, les sujets de préoccupation ne manquent pas pour le chef de l’État. Qui a accepté de se livrer à JA.
Entre une Algérie qui a fait le choix de la stabilité au risque de l’immobilisme, une Tunisie plongée dans une instabilité politique et sociale chronique depuis la « révolution » et un Maroc bon élève mais où des fractures apparaissent entre la population et les élites, tour d’horizon d’un Maghreb éclaté qui est sans nul doute la région du monde la moins intégrée.
La récente dissolution de l’Assemblée nationale et du gouvernement du Gabon par la Cour constitutionnelle marque l’épilogue de la longue période de transition ouverte au lendemain de la crise postélectorale de 2016. Ali Bongo Ondimba a donc repris la main. Revers de la médaille : il doit désormais assumer l’entière responsabilité de ses choix et, surtout, obtenir rapidement des résultats.
Le président burkinabè est à mi-parcours d’un mandat entamé fin 2015. Dans un pays confronté à de sérieux handicaps économiques et à la montée du péril terroriste, Roch Marc Christian Kaboré doit désormais mener la seconde partie de son quinquennat de manière plus concrète et plus dynamique.
L’éventualité d’une cinquième candidature d’Abdelaziz Bouteflika, malgré un état de santé chancelant, est l’arbre qui cache la forêt. C’est surtout sur les enjeux de la prochaine présidentielle qu’il convient de se pencher : une classe politique sclérosée, une administration pléthorique et une défiance maladive à l’égard du secteur privé…