Comment mettre un terme à la gabegie et à la corruption qui gangrènent la haute fonction publique ? Le directeur de cabinet du président Ali Bongo Ondimba a son idée sur la question. « Certains vont devoir rendre des comptes », prévient-il. Interview.
En annonçant qu’il reportait sa décision sur la création du parti unifié RHDP à l’après-présidentielle de 2020, le PDCI de Henri Konan Bédié a rendu l’offre politique ivoirienne plus lisible.
Réformes économiques, refondation de l’armée, parti unifié, diplomatie… À deux ans de l’élection présidentielle, les sujets de préoccupation ne manquent pas pour le chef de l’État. Qui a accepté de se livrer à JA.
Entre une Algérie qui a fait le choix de la stabilité au risque de l’immobilisme, une Tunisie plongée dans une instabilité politique et sociale chronique depuis la « révolution » et un Maroc bon élève mais où des fractures apparaissent entre la population et les élites, tour d’horizon d’un Maghreb éclaté qui est sans nul doute la région du monde la moins intégrée.
La récente dissolution de l’Assemblée nationale et du gouvernement du Gabon par la Cour constitutionnelle marque l’épilogue de la longue période de transition ouverte au lendemain de la crise postélectorale de 2016. Ali Bongo Ondimba a donc repris la main. Revers de la médaille : il doit désormais assumer l’entière responsabilité de ses choix et, surtout, obtenir rapidement des résultats.
Le président burkinabè est à mi-parcours d’un mandat entamé fin 2015. Dans un pays confronté à de sérieux handicaps économiques et à la montée du péril terroriste, Roch Marc Christian Kaboré doit désormais mener la seconde partie de son quinquennat de manière plus concrète et plus dynamique.
L’éventualité d’une cinquième candidature d’Abdelaziz Bouteflika, malgré un état de santé chancelant, est l’arbre qui cache la forêt. C’est surtout sur les enjeux de la prochaine présidentielle qu’il convient de se pencher : une classe politique sclérosée, une administration pléthorique et une défiance maladive à l’égard du secteur privé…
En l’espace de quelques jours, deux événements ont témoigné de réelles avancées démocratiques en Afrique non francophone : le départ du président du Botswana, Ian khama, et l’arrivée de Abiy Ahmed, le nouveau Premier ministre éthiopien, qui promet une ouverture politique.
Extrêmement sévère avec les gouvernants actuels, l’ancien Premier ministre tunisien, Mehdi Jomâa, veut incarner une troisième voie, ni de droite ni de gauche, mais fondée sur une vision stratégique claire. Entretien.
Comment savoir – et respecter – ce que le « peuple » veut vraiment ? La vérité est que tout le monde, dirigeants comme opposants, parle à la place du principal intéressé.
Fini les tabous, l’immobilisme et les codes surannés. Le président français veut refonder tous azimuts les relations entre Paris et les pays de la rive sud de la Méditerranée. Enquête sur une révolution diplomatique.
« Je sais que l’on parle beaucoup du potentiel de ce continent, mais franchement, je n’y croyais guère… » Entre afro-optimisme béat et afro-pessimisme, où placer le curseur ?
Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) depuis trois ans, la Canadienne d’origine haïtienne briguera au mois d’octobre un nouveau mandat. En attendant, elle s’est confiée à Jeune Afrique.
« J’avais déjà conçu le projet, que j’ai réalisé, de “niquer” François Fillon, bien avant que n’éclate l’affaire impliquant l’épouse de l’ancien Premier ministre au mois de janvier 2017. » Décidément, plus rien n’étouffe, pas même la bienséance la plus élémentaire, le truculent Robert Bourgi.
Le numéro de Jeune Afrique paru ce 21 janvier est différent. Dans sa forme, grâce à une maquette entièrement repensée et modernisée ; et, surtout, dans les missions qu’il s’assigne.
Ils sont nés dans les années 1990 et n’ont connu qu’un seul président. JA vous livre le témoignage de sept d’entre eux. Leur perception de la vie politique, leurs motifs de satisfaction, leurs déceptions et leurs rêves… Ils se confient sans fard.
Marrakech, Ouagadougou, Abidjan, Accra : curieuse séquence que celle que vient de connaître l’Afrique, qui a accueilli, entre le 27 et le 30 novembre, un grand nombre de ses principaux partenaires.
Notre métier, jadis nourri de certitudes, devient de plus en plus compliqué… Chaque semaine apporte son lot de surprises, d’événements inattendus, de barrières physiques, psychologiques ou comportementales qui volent en éclats.
«La création d’un climat passionnel, les insultes, non seulement entre les dirigeants mais surtout entre les masses, encore sensibles au particularisme et au nationalisme, creusent un fossé qu’il sera difficile de combler. »
Libreville, début octobre. Difficile pour le visiteur lambda, en cette petite saison des pluies où alternent éclaircies et averses, de percevoir une quelconque tension politique. On est en tout cas à des années-lumière de la grave crise décrite à longueur de colonnes dans les journaux locaux.
«C’est la crise ! » Puis, « c’est bon, nous en avons pris toute la mesure et gérons au mieux la tempête ». « C’est encore la crise ! » Rebelote : « Nous avons enfin compris et mis en place un gouvernement d’action et de réformes, ça va aller… »
Décidément, la Tunisie ne fait rien comme les autres pays arabes. Ceux qui, depuis la « révolution » du 14 janvier 2011, la regardent de haut parce qu’elle se débat, sans guide ni boussole, dans un processus lent et difficile visant à instaurer une démocratie prospère devraient observer avec attention les événements dont elle est aujourd’hui le théâtre.
Paris, Berlin, Genève, Bruxelles, New York, Addis-Abeba… Jean Ping, 74 ans, ne lâche plus son bâton de pèlerin. Objectif ? Convaincre la communauté internationale de faire pression, sans lui épargner les sanctions, sur Ali Bongo Ondimba, son rival, afin de l’amener à lui céder son fauteuil de président.
Réformes économiques, mutineries, revendications sociales, réconciliation du pays… Amadou Gon Coulibaly nous a reçus dans son bureau de la primature, le 28 juin en milieu d’après-midi, pour répondre à nos questions.