Chargée d’études économiques à l’Institut de prospective économique du monde méditerranéen (IPEMED). L’auteur propose une analyse de la situation macroéconomique de la Tunisie.
Le dinar tunisien continue de chuter. Fin avril, il avait perdu jusqu’à 10% de sa valeur face à l’euro. À la mi-mai, il a franchi la barre symbolique de 2,5 TND pour un euro, alors que ce dernier s’échangeait à moins de deux dinars il y a peu d’années. Dans cet article, les auteurs – Mariem Brahim, économiste à l’IPEMED, et Jihene Bejaoui, enseignant-chercheur à l’université Paris 13 Sorbonne -, analysent les conséquences de la réaction de la Banque centrale de Tunisie (BCT).
La Tunisie est « en état d’urgence économique », un qualificatif alarmant repris dans la loi dite de « relance économique ». Le contexte sécuritaire, depuis les attentats terroristes, a permis ce glissement sémantique, et la situation économique s’y prête également.