Parti de Gao à l’aube ce lundi, un important convoi militaire avance sur la route de Kidal. Dès le lendemain, il a été pris pour cible par les combattants de l’ancienne rébellion.
Les combats ont redoublé d’intensité entre l’armée malienne et l’ancienne rébellion indépendantiste du Nord. En moins d’un mois, celle-ci a multiplié les attaques contre des camps militaires.
L’opposant malien est un fervent défenseur des négociations avec tous ses compatriotes qui ont pris les armes, y compris ceux qui ont rallié des groupes jihadistes. À plusieurs reprises, cette figure de la gauche malienne a rencontré I’ex-rebelle touareg devenu chef d’Al-Qaïda au Sahel.
Après le putsch du 30 août qui a mis fin au régime d’Ali Bongo Odimba, le Premier ministre de Brice Clotaire Oligui Nguema était en mission à New York pour tenter de rassurer la communauté internationale.
Les représentants de Bamako et de Ouagadougou ont témoigné leur soutien à la junte nigérienne, empêchée de prendre la parole à l’Assemblée générale de l’ONU. Ils ont également enchaîné les coups contre la France, accusée d’être complice du terrorisme.
Dans un communiqué, les putschistes nigériens fustigent « l’ingérence » du secrétaire général des Nations unies, António Guterres, qu’ils accusent de les empêcher de prendre part à l’Assemblée générale de l’organisation, en cours à New York.
Très en verve à la tribune des Nations unies, le président guinéen a prononcé un discours incisif, dénonçant l’échec du modèle démocratique occidental appliqué à l’Afrique. Il faut, a-t-il insisté, cesser de « traiter les Africains comme des enfants ».
Alors que se tient l’Assemblée générale de l’ONU à New York, la question de savoir qui représentera le Niger n’a toujours pas été tranchée. En coulisses, les deux camps s’affrontent.
Le chef de l’État congolais avait convié la presse à un déjeuner en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. Les discussions ont porté sur les liens avec les États-Unis, le Rwanda, mais aussi sur Stanis Bujakera Tshiamala, notre collaborateur en détention.
Le fondateur du groupe hôtelier Azalaï, également à la tête du patronat malien et membre de la délégation envoyée à New York par Bamako à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations unies, s’est entretenu avec Jeune Afrique sur la situation économique de son pays, quinze mois après la levée des sanctions de la Cedeao et de l’Uemoa.
La guerre qui oppose les mouvements de l’ancienne rébellion du Nord à l’armée malienne s’est déportée sur le front de la communication. Récit contre récit.
Dans le nord du Mali, les affrontements ont repris entre l’armée et les ex-rebelles indépendantistes depuis le début du mois d’août. Une escalade inédite depuis la signature de l’accord de paix d’Alger, en 2015.
Entre la recrudescence des attaques jihadistes et la reprise des hostilités entre l’armée malienne et les anciens rebelles du Nord, le départ de la mission de l’ONU fait face à de nombreux défis.
Plusieurs organisations de la société civile ont appelé au recrutement de citoyens pour faire face à une éventuelle intervention armée de la Cedeao. Une initiative suivie par des milliers de Nigériens, même si le processus n’a pas officiellement démarré.
Très engagé contre le « sentiment anti-français » en Afrique, Sylvain Itté considère sa demande d’expulsion par les putschistes nigériens comme illégitime. De quoi renforcer la controverse autour du diplomate.
Le 13 août, l’armée malienne est entrée dans la ville de Ber après des affrontements avec les anciens rebelles du Nord, qui revendiquent la localité. La situation, très inflammable, fait craindre de nouveaux combats, notamment autour de Kidal.
L’ancien Premier ministre, moins critique envers le régime d’Assimi Goïta qu’une grande partie de la classe politique malienne, dresse un bilan nuancé de la transition, trois ans après le coup d’État qui a renversé Ibrahim Boubacar Keïta.
À Niamey, la principale coalition d’organisations de la société civile et des figures de l’opposition se sont exprimées contre les sanctions prises par la Cedeao, qu’elles exhortent à ne pas intervenir militairement. Un soutien indirect aux militaires putschistes, sur fond de rejet du régime de Mohamed Bazoum.
Ce jeudi 10 août, la Cedeao a retenu l’option militaire pour rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions. Si des négociations sont encore possible, la menace d’une intervention militaire pèse plus que jamais sur le Niger. Quelles seraient alors ses capacités de résistance ? L’armée nigérienne, désunie et déjà engagée sur plusieurs fronts, pourrait-elle tenir ? Jeune Afrique fait le point.
À Niamey, les manifestations de soutien au président nigérien ont laissé place à des rassemblements favorables aux putschistes où ont émergé des drapeaux russes. Comme à Bamako et Ouagadougou précédemment.
En l’espace de trois ans, dix personnes ont été tuées dans la petite commune de Fana, dans le sud du Mali. Une onzième à Bamako. Des assassinats sordides sur fond de superstitions.
Retenu par les mutins dans la résidence présidentielle, le chef de l’État nigérien est en contact permanent avec ses proches et ses soutiens. Mais s’il se dit résolu à tenir coûte que coûte, sa chute semble désormais inéluctable.
Ce mercredi 26 juillet, dans la matinée, des militaires ont bloqué les accès à la présidence nigérienne. Le chef de l’État est en discussion avec les mutins.
La visite du patron des services de renseignement dans le fief des ex-rebelles touaregs, le 16 juillet, est considéré par certains comme un possible – et léger – signe de dégel entre les autorités de transition et les anciens mouvements indépendantistes.
Les avocats Kassoum Tapo et Mohamed Ali Bathily font l’objet d’une plainte du Collectif de défense des militaires (CDM), une association pro-junte, pour des propos tenus l’un envers l’autre en 2020… Sans qu’eux-mêmes n’y aient jamais donné de suite judiciaire.
Youssouf Bathily, de son vrai nom, était poursuivi pour avoir déclaré que l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga avait été « assassiné » en détention. Relaxé pour l’un des chefs d’accusation qui le visent, il reste néanmoins derrière les barreaux.
Au Togo, en 2009, Kpatcha Gnassingbé était arrêté, accusé d’avoir comploté contre son président de frère. Retour sur une querelle qui a déchiré toute une famille.