Pour l’ancien Premier ministre malien, en limitant la fuite des capitaux et la fraude qui lui est liée, il serait possible de remédier à la plupart des maux de l’Afrique. Faire de la question fiscale un objectif significatif des politiques publiques du continent lui paraît donc essentiel.
Contre un terrorisme aux relents insurrectionnels, les États doivent constamment rechercher le soutien des populations et intégrer le fait que le seul usage de la force ne saurait suffire.
Il est nécessaire de stopper la tendance à la création d’institutions, d’agences, de projets régionaux susceptibles de contraindre la réalisation d’une vision partagée par les États ouest-africains. L’objectif pourrait être de disposer, à l’horizon 2030, d’une seule organisation politique interétatique en Afrique de l’Ouest.
Il est nécessaire de sortir de la marchandisation de la vie publique pour assainir le paysage politique et améliorer la gouvernance dans les États africains.
L’islam a un rôle si structurant dans le quotidien de nos sociétés ouest-africaines qu’il convient d’engager des mesures importantes et concrètes afin de ne pas laisser cette religion aux mains des extrémistes.
Ancien Premier ministre du Mali, Moussa Mara plaide pour que les dirigeants politiques n’éludent plus les causes profondes de la crise dans lequel le pays est plongé depuis sept ans. Et à prendre leur part de responsabilité.
À la fin de 2018, le gouvernement malien a engagé une réforme territoriale et administrative fortement contestée dans le pays, sur la forme comme sur le fond.