Avec deux nouveaux appareils, la compagnie prouve sa volonté d’être un acteur régional malgré des moyens limités et une situation politique instable. Une stratégie qui aurait convaincu un nouvel actionnaire.
Les relations entre Pékin et Kinshasa sont au beau fixe. En revanche, les expatriés chinois installés en RDC suscitent l’animosité de la population, notamment des commerçants qui subissent leur concurrence.
Deux ans après avoir rendu le pouvoir aux civils, l’ex-président de la transition est sorti de sa réserve en annonçant sa candidature au scrutin présidentiel du 18 juillet. Il affrontera, entre autres adversaires, son cousin et ancien compagnon d’armes, le général Mohamed Ould Abdelaziz. Entretien.
Leur cause commune disparue – l’accord de Dakar ayant écarté le risque d’une élection illégitime du général Ould Abdelaziz à la présidence –, les leaders du front antiputsch nourrissent désormais des ambitions personnelles.
Le 15 juin, les magistrats de la Cour pénale internationale ont rendu leur décision : le leader de l’opposition sera renvoyé en jugement, à une date encore inconnue.
Depuis que l’accord de Dakar a relancé la course à la présidence, le général Ould Abdelaziz, qui devra notamment affronter Ely Ould Mohamed Vall, n’est plus du tout assuré de l’emporter.
La gestion d’Adolphe Muzito, nommé à la tête du gouvernement il y a huit mois, est critiquée par la présidence. Est-ce l’annonce de son prochain limogeage ?
Que faire quand dans votre pays tout est urgent – santé, éducation, infrastructures – et que vous devez déjà 10 milliards de dollars aux bailleurs de fonds occidentaux ? Dans cette situation critique au lendemain de son élection, en octobre 2006, le chef de l’État congolais Joseph Kabila s’est tourné vers la Chine. Confrontée à de colossaux besoins en matières premières que la RD Congo pourrait satisfaire, elle lui a tendu les bras.
« Aziz » a-t-il perdu ? Ses adversaires ont-ils gagné ? Il est encore un peu tôt pour répondre, mais une chose est sûre : l’accord arraché in extremis à Dakar, le 2 juin, et signé à Nouakchott le 4, a bouleversé le scénario du général Ould Abdelaziz.