Tandis que les élections de nombreux maires sont toujours bloquées deux semaines après le scrutin, les députés béninois ont voté à l’unanimité une « loi interprétative » qui modifie partiellement le code électoral.
En confirmant la suprématie des deux partis pro-Talon, les élections communales du 17 mai ont presque fait office de premier tour de la présidentielle, prévue en 2021. Et l’opposition, qui n’a pas percé au niveau local, pourrait avoir des difficultés à présenter un candidat.
Les élections municipales et communales de ce dimanche se sont déroulées dans le calme. Le taux de participation à ce scrutin, organisé dans un contexte de pandémie et alors que les appels au boycott se sont multipliés, sera observé avec attention.
Les élections municipales et communales de ce dimanche, au Bénin, se dérouleront dans un contexte sanitaire complexe. De leur issue dépend le rééquilibrage d’une situation politique qui ne l’est pas moins.
La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, bras judiciaire de l’Union Africaine, a rendu coup sur coup deux ordonnances aux implications très politiques pour le Bénin et la Côte d’Ivoire, qui ont réagi par un retrait. Un nouveau désaveu pour une juridiction qui peine à faire respecter ses prérogatives.
L’ancien président béninois a annoncé son retrait des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE). À un peu plus d’un mois des élections locales, Thomas Boni Yayi accuse un « groupe illégitime » d’avoir inoculé à son parti le « virus de l’exclusion ».
Le confinement est-il possible en Afrique ? Face à la pandémie de Covid-19, plusieurs pays ont décidé d’y avoir recours. Si c’est la seule solution, selon le sociologue ivoirien Francis Akindès, elle porte en elle un fort potentiel de déstabilisation des États les plus fragiles.
Le pays du ministre béninois des Affaires étrangères et de la Coopération doit faire face aux conséquences de la décision unilatérale prise en août par le Nigeria de fermer ses frontières terrestres.
Dans la dernière ligne droite du Plan d’actions du gouvernement, le ministre béninois de l’Économie semble satisfait de son bilan et du bien-fondé des réformes structurelles engagées depuis 2016. Et Romuald Wadagni entend bien continuer à œuvrer à l’attractivité économique de son pays.
Après avoir fait cause commune contre le régime de Patrice Talon au sein de la « Résistance », les partis d’opposition, tous exclus des législatives d’avril 2019, sont à présent engagés dans des calculs stratégiques en prévision des élections communales du 17 mai. À la radicalité affichée par certains répond le pragmatisme plus ou moins assumé par d’autres.
Si les députés, tous issus de la mouvance présidentielle, votent presque comme un seul homme, cette unité n’est que de façade et pourrait voler en éclats lors des prochaines élections locales.
Après les législatives contestées de 2019 et les profondes réformes institutionnelles engagées par le chef de l’État, les communales du 17 mai constituent, à un an de la présidentielle, un test crucial pour la majorité comme pour l’opposition.
Trente ans après la tenue de la Conférence nationale qui a ouvert la voie au multipartisme au Bénin, le président Patrice Talon a défendu son bilan, notamment en matière de libertés individuelles et des réformes politiques et constitutionnelles récentes.
Le candidat malheureux à la présidentielle béninoise de 2016 a été condamné en appel pour « dépassement de frais de campagne électorale » à quatre ans d’inéligibilité et cinq millions de F CFA d’amende.
La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), devant laquelle a notamment été condamné l’opposant Sébastien Ajavon, vient de connaître une réforme de taille : il est désormais possible de faire appel de ses jugements. Séverin Quenum, le ministre béninois de la Justice, détaille les raisons de cette évolution, et défend le bilan de la lutte anti-corruption.
Rapporteur principal du dialogue politique – controversé – dont les conclusions ont donné lieu, fin 2019, à de profondes modifications constitutionnelles, l’ancien ministre béninois de la Justice Victor Topanou défend le bien-fondé de ces travaux au nom de la nécessité de renforcer le système partisan.
L’ancien président béninois est arrivé à Cotonou ce mercredi, près de cinq mois après avoir quitté son pays. Il est accompagné d’une délégation de la Cedeao. Thomas Boni Yayi pourrait rencontrer rapidement le président Patrice Talon.
Albert Tévoédjrè est décédé ce mardi 6 novembre à Port-Novo à l’âge de 90 ans. Éminente figure intellectuelle béninoise, fin politicien, celui que l’on surnommait « le renard Djrègbè » fut notamment l’un des artisans de la transition démocratique.
Naît-on ouest-africain ? Des langues à la monnaie, quelque chose de singulier unit-il les ressortissants de la Cedeao ? Pour le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne, malgré ses « visages pluriels », cette communauté régionale « de la kora et de la kola » partage une cohérence culturelle et entretient la flamme panafricaniste héritée de ses origines.
Les Forces cauris pour un Bénin émergent sont en crise. Le virulent débat qui déchire le parti de l’ancien président Thomas Boni Yayi, autour d’un récépissé remis par le ministère de l’Intérieur, révèle des divergences profondes au sein de l’une des principales formations d’opposition, entre partisans d’une approche maximaliste et tenants d’une stratégie pragmatique.
Les deux figures intellectuelles se livrent à un âpre duel autour de l’héritage de Cheikh Anta Diop, historien et figure de proue du panafricanisme. En filigrane, c’est un débat qui traverse toute la pensée « postcoloniale » qui se joue.
Fort des conclusions d’un rapport de la Cour des comptes, l’ancien président de l’Assemblée nationale centrafricaine, destitué en octobre 2018 sur fond d’accusations de détournements de fonds et de lutte d’influence entre Russes et Occidentaux, a l’intention de saisir la Cour constitutionnelle pour dénoncer ce qu’il qualifie de « putsch ».
Candidat malheureux à la présidentielle de 2016 face à Patrice Talon, Lionel Zinsou a été condamné vendredi 2 août à six mois de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité pour « faux » et « dépassement de fonds de campagne électorale ». Ses avocats ont annoncé leur intention de faire appel, tandis que l’ancien Premier ministre affirme que « l’arbitraire s’est installé au Bénin ».
La rencontre lundi soir entre Patrice Talon et les représentants de trois des partis de l’opposition exclus des dernières législatives marque indéniablement un tournant dans la crise politique qui secoue le pays depuis le 26 avril. Mais que faut-il en attendre, concrètement ?
Pour son discours d’investiture, jeudi, le nouveau président de l’Assemblée nationale n’a pas éludé la crise politique ouverte par les législatives du 28 avril dernier, auxquelles aucune liste d’opposition n’avait été autorisée à participer. Louis Vlavonou a évoqué les « légitimes frustrations » de l’opposition, l’invitant à travailler à la restauration d’une « confiance ébranlée ».
Le procureur de la République a annoncé que des « mesures coercitives » allaient être prises à l’encontre de Thomas Boni Yayi, après plusieurs reports de son audition par un juge d’instruction chargé d’enquêter sur les violences post-électorales. Les avocats de l’ancien président béninois dénoncent « une machination politique ».
La tension est forte dans la commune d’origine de Thomas Boni Yayi, dans le nord du Bénin, où des affrontements entre « chasseurs » et forces de l’ordre ont éclaté depuis le début de la semaine. Le gouvernement affirme qu’une trentaine de membres des forces de l’ordre ont été blessés, tandis que des témoins font état de tirs à balles réelles sur la population.
Le juge d’instruction chargé d’enquêter sur les violences post-électorales des 1er et 2 mai, qui souhaitait entendre l’ancien président béninois en qualité de témoin, n’a finalement pas pu le rencontrer ce vendredi. Souffrant, Thomas Boni Yayi n’était selon ses avocats pas en capacité de suivre une audition.
L’ex-président Thomas Boni Yayi doit être entendu ce vendredi par le juge d’instruction en charge de l’enquête sur les violences post-électorales qui ont éclaté les 1er et 2 mai derniers, au lendemain des législatives auxquelles aucun parti d’opposition n’avait été autorisé à participer.