Rédacteur en chef adjoint pour l’Afrique centrale. Journaliste politique et d’investigation, spécialiste notamment du Cameroun et de la Centrafrique, il s’intéresse aussi à la politique de la Russie en Afrique.
Du Niger au Sénégal, en passant par le Nigeria, la Guinée ou la Côte d’Ivoire, Aboubacar Hima est devenu incontournable sur le marché de l’armement ouest-africain en quelques années. Petit Boubé, de son surnom, a reçu Jeune Afrique en juin à Dakar et prend la parole pour la première fois.
Deux événements, la Conférence sur la sécurité internationale et le forum Armée-2023, ont réuni les 14 et 15 août à Moscou de nombreuses personnalités africaines autour du ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, et de celui des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. L’occasion pour Poutine d’affirmer, une nouvelle fois, ses ambitions sur le continent.
Alors que la Cedeao se préparait à mobiliser sa Force en attente et évoquait une intervention militaire au Niger, un député du PNDS s’est rendu au Nigeria pour militer contre une solution par les armes. Un lobbying qui n’est sans doute pas tout à fait désintéressé.
Trois semaines après le coup d’État au Niger, l’hypothèse d’une intervention militaire de la Cedeao reste crédible. Elle pourrait opposer deux chefs d’état-major récemment nommés : le Nigérien Moussa Salaou Barmou et le Nigérian Christopher Gwabin Musa.
Mohamed Bazoum refuse toujours de démissionner, tandis que la Cedeao se tient prête à intervenir militairement pour le secourir. Tombera-t-il ou pas ? Dans tous les cas, il devra s’interroger sur les raisons profondes de ce putsch, dont la première : pourquoi si peu de soutiens nigériens à la démocratie nigérienne ?
Chef du gouvernement de la transition depuis octobre 2022, l’ex-principal détracteur d’Idriss Déby Itno, chahuté par l’opposition de Succès Masra, s’est donné une mission : organiser une présidentielle libre et crédible d’ici à octobre 2024. Et, pourquoi pas, y être lui-même candidat.
Le ministre d’État, Rhissa Ag Boula, a annoncé, le 8 août, la création du Conseil de la résistance pour la République, afin d’obtenir le retour à l’ordre constitutionnel et la libération de Mohamed Bazoum. Contacté par Jeune Afrique, l’ancien leader de rébellions touarègues détaille ses objectifs.
Les ministres des Affaires étrangères malien et burkinabè ont adressé, mardi 8 août, un courrier au Conseil de sécurité des Nations unies pour réaffirmer l’opposition de leurs pays respectifs à toute intervention militaire de la Cedeao au Niger, laquelle serait « improductive, voire contre-productive ».
Ce 8 août, le ministre d’État Rhissa Ag Boula a annoncé la création d’un mouvement destiné à rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions. Et ce, en utilisant « tous les moyens nécessaires ».
L’ancien ministre de l’Intérieur, aujourd’hui au Commerce, ne baisse pas les bras. Réfugié en lieu sûr pour éviter une arrestation, il continue de croire en un rétablissement au pouvoir du président Mohamed Bazoum et soutient les actions de la Cedeao, y compris si celles-ci devaient être militaires. Interview.
Alors que l’élection présidentielle doit se tenir au plus tard en octobre 2024, le président de la transition n’a pas officiellement dévoilé ses intentions. En attendant, il place tranquillement ses pions sur l’échiquier politique national.
Les putschistes du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie ont annoncé dans la soirée du 7 août avoir choisi l’ancien ministre des Finances comme chef de gouvernement.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a annoncé que ses membres se retrouveraient pour un nouveau sommet le 10 août, à Abuja. Entretemps, les tractations se poursuivent. Explications.
Selon les résultats provisoires publiés ce 6 août, le « oui » l’a largement emporté lors du référendum constitutionnel organisé le 30 juillet dernier. Le président centrafricain peut donc maintenant se représenter.
Du Maroc à la RDC, en passant par l’Algérie, le Cameroun, la Guinée ou la Côte d’Ivoire, la puissance mobilisatrice du football, sport le plus populaire du continent, ne laisse pas indifférent, y compris dans les sphères politiques, qui voient dans le ballon rond un formidable outil de conquête, de mobilisation ou de contestation.
La Cedeao a donné jusqu’au 6 août aux putschistes nigériens pour réinstaller Mohamed Bazoum au pouvoir. Bola Tinubu, président en exercice de l’institution ouest-africaine, est décidé à ne pas laisser entériner un nouveau coup d’État. Quitte à préparer, avec une poignée de conseillers, une intervention militaire risquée.
Alors que le bras de fer se durcit entre les auteurs du coup d’État au Niger et la Cedeao, plusieurs pays, notamment le Nigeria et le Sénégal, ont déjà indiqué qu’ils mobiliseront des troupes en cas d’intervention militaire vers Niamey. Jeune Afrique fait le point.
Depuis le début du coup d’État au Niger, la question de l’influence de la Russie et du groupe Wagner est posée avec insistance. Le général Tiani bénéficie-t-il de l’aide de Moscou ou de ses supplétifs ?
Le Conseil national de sauvegarde de la patrie a, selon nos informations, procédé à la coupure des signaux de RFI et France 24 ce jeudi 3 août dans l’après-midi.
Le 26 juillet, Abdourahamane Tiani a renversé le pouvoir avant de créer un Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, et de se proclamer chef de l’État. Qui est ce haut gradé, taiseux et calculateur, dont personne ne soupçonnait l’ambition ?
Alors que la Cedeao accentue la pression sur les membres du Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP), ces derniers ont procédé à de multiples interpellations pour décourager les tentatives de résistance. Sani Mahamadou Issoufou, ministre et fils de l’ancien président, figure parmi les personnes arrêtées.
Dans la nuit du 26 au 27 juillet, des militaires nigériens ont annoncé avoir pris le pouvoir après avoir retenu toute la journée le chef de l’État dans sa résidence.
Mahamat Idriss Déby Itno a succédé à son père à la tête du Tchad, en dépit de profondes divergences au sein de la famille. Entre un frère au destin contrarié, un autre tenu à l’écart et le grand vainqueur de la Transition, plongée dans la saga de N’Djamena.
Depuis sa tentative de coup de force contre l’état-major russe et le président Vladimir Poutine fin juin, le groupe Wagner a vu son avenir se brouiller, y compris en Afrique. Quelles seront les conséquences de cette nouvelle donne sur le continent ?
Depuis de nombreuses années, la succession de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo se prépare en Guinée équatoriale. Et, sur ce point, la famille du président est loin d’être unie. Deux camps s’opposent, chacun espérant favoriser un fils du chef de l’État ou un autre.
Si les enfants du chef de l’État attirent souvent tous les regards, ses beaux-fils, Patrick et Franck Hertz, nés du premier mariage de son épouse, sont plus discrets. Mais ils ont su capitaliser sur le pouvoir de leur mère.
Ils sont frères, ou frère et sœur, et la politique les a poussés à s’affronter. Après le décès d’un père pour les Bongo, les Déby Itno ou les Gnassingbé, ou dans la perspective de sa succession chez les Obiang… Du Tchad au Gabon, voyage au cœur des familles parmi les plus puissantes du continent.
Deux semaines après la rébellion avortée d’Evgueni Prigojine en Russie, les grandes manœuvres pourraient avoir débuté dans les rangs de Wagner en Centrafrique. Plusieurs centaines de mercenaires ont quitté Bangui pour Moscou ce 6 juillet et l’avenir de Vitali Perfilev est très incertain. Révélations.
Exilé en Biélorussie et incertain quant à l’avenir de son empire, Evgueni Prigojine peut s’appuyer sur de précieux collaborateurs sur le continent, notamment au Mali et en Centrafrique. Combattants, propagandistes ou ingénieurs, voici les « Africains » du chef de Wagner.