Alors que le pays est toujours dans l’attente de résultats officiels, la victoire du parti au pouvoir a été reconnue par l’ensemble de ses adversaires.
Pour l’analyste politique Babacar Ndiaye, directeur de recherche du think tank Wathi, le vote de ce dimanche 17 novembre représente aussi une bataille générationnelle.
La plus grande commune de la capitale sénégalaise compte près de 100 000 électeurs. Aux derniers scrutins locaux comme à la présidentielle de mars dernier, ils ont massivement voté pour les candidats du Pastef, désormais au pouvoir. Une domination que l’opposition aura bien du mal à ébranler ce dimanche.
Les ralliements de la dernière heure, en pleine campagne pour les élections du 17 novembre, embarrassent au sein de Pastef. Le Premier ministre n’avait-il pas promis, quand il était dans l’opposition, de mettre un terme à cette pratique ?
L’ancien Premier ministre, candidat malheureux à la dernière présidentielle, pourrait profiter des élections anticipées du 17 novembre pour sortir définitivement de l’ombre de l’ancien chef de l’État Macky Sall.
En guise de coup d’envoi de sa campagne électorale, le chef du gouvernement sénégalais a accusé de détournement un ancien responsable de l’administration Macky Sall. Mais sans jamais donner son nom et en avançant des montants si élevés que cela paraît peu vraisemblable. Explications.
Le siège de campagne de la coalition Sàmm Sa Kàddu a été vandalisé par des individus non identifiés. Selon les responsables de cette alliance d’opposition portée par le maire de Dakar, l’acte serait l’œuvre de militants du Pastef, la formation du Premier ministre Ousmane Sonko. Une enquête a été ouverte.
Alors que la campagne électorale pour les législatives est lancée depuis le 27 octobre, le Premier ministre sénégalais compte sur la générosité des militants du parti au pouvoir pour conquérir l’Assemblée nationale.
Cette décision intervient après l’accréditation, le 6 août par Niamey, de l’ambassadeur nommé par Cotonou. La frontière entre les deux pays reste, pour le moment, fermée.
Était-ce mal le connaître ? L’ancien chef de l’État, qui avait pourtant annoncé son intention de se retirer de la vie politique, a pris la tête d’une nouvelle coalition d’opposition au régime de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko.
Interpellé par des membres du Congrès américain, le département d’État américain s’est saisi du cas de l’ancienne ministre de la Justice, condamnée en décembre 2021 à vingt ans de réclusion criminelle pour « financement du terrorisme ».
La coalition portée pendant trois ans par Ousmane Sonko avait fait sensation en 2022 en remportant de nombreux sièges à l’Assemblée nationale face aux partisans de Macky Sall. Elle n’est aujourd’hui, à l’approche des législatives anticipées du 17 novembre prochain, plus que l’ombre d’elle-même.
Leur relation quasi fusionnelle semblait être à toute épreuve, jusqu’à ce que de profondes divergences politiques les séparent, et qu’Olivier Boko ne soit placé sous mandat de dépôt le 2 octobre pour « complot contre la sûreté de l’État ». Jusqu’où cet homme de l’ombre est-il allé pour satisfaire ses ambitions ? Récit.
Malgré son départ du pouvoir en avril 2024, l’ancien chef de l’État espère toujours peser sur la vie politique sénégalaise. Les législatives anticipées du 17 novembre prochain pourraient lui permettre de revenir sur le devant de la scène et de jouer les trouble-fêtes.
Les autorités judiciaires ont précisé, le 25 septembre, les faits reprochés à Olivier Boko et Oswald Homeky. Arrêtés en début de semaine, les deux hommes qui gravitaient dans l’entourage de Patrice Talon sont soupçonnés d’avoir voulu le renverser en utilisant le commandant de la Garde républicaine.
Autrefois très proche du président, l’homme d’affaires est désormais détenu dans un lieu tenu secret. Interpellé en même temps que lui, l’ex-ministre Oswald Homeky est accusé « d’atteinte à la sûreté de l’État ». Il aurait agi pour le compte de Boko, selon la justice.
GARDE RAPPROCHÉE – Après des années passées dans l’opposition, le Premier ministre sénégalais s’est assuré de conserver près de lui ses principaux compagnons politiques.
Décidée en 2023, la réouverture de l’ambassade du Bénin dans la capitale nigérienne, retardée en raison de la crise diplomatique entre les deux pays, devrait être effective après la prise de fonction officielle, le 6 août, de Gildas Agonkan. Le diplomate avait été nommé il y a un peu plus d’un an.
Les discussions qui ont conduit à la libération, en pleine campagne électorale, des opposants Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, aujourd’hui au pouvoir, attise toujours les inimitiés au sein du parti de Macky Sall. Quatre mois après la présidentielle, Jeune Afrique continue de lever le voile sur les médiateurs de l’ombre qui ont permis de rapprocher les ennemis jurés.
L’annonce, il y a un an, de ce projet de partenariat entre Thiès et la ville ukrainienne devenue russe en 2014 avait suscité l’ire de Kiev en pleine guerre contre Moscou.
Des émissaires d’Abdourahamane Tiani se sont rendus du 24 au 25 juillet à Cotonou pour tenter d’aplanir les différends entre Niamey et Cotonou. Mais la menace sécuritaire dans le nord-ouest du Bénin pourrait retarder la réouverture des frontières, réclamée depuis plusieurs semaines par Patrice Talon.
Les relations entre Cotonou et Niamey se sont détériorées depuis le putsch ayant renversé Mohamed Bazoum en juillet 2023. Les questions sécuritaires sont au cœur des tensions.
La rupture entre l’ancien chef d’État et celui qui fut son Premier ministre ébranle l’Alliance pour la république (APR), l’ex-parti au pouvoir, et l’unité revendiquée de l’ancienne famille présidentielle.
Si deux anciens présidents béninois – Thomas Boni Yayi et Nicéphore Soglo – ont été reçus fin juin par le général Abdourahamane Tiani, Cotonou et Niamey reviennent de loin. Depuis des mois, alors que leurs principaux canaux de communication étaient coupés, des intermédiaires s’activaient discrètement pour trouver une issue à la crise.
Les deux anciens présidents béninois ont été reçus fin juin par Abdourahamane Tiani, le chef de la junte nigérienne qui avait jusqu’ici refusé de discuter avec des émissaires de Patrice Talon.
Plusieurs cadres de la section France du Pastef, le parti d’Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye Faye, travaillent à mobiliser l’électorat des binationaux pour contrer le Rassemblement national.
L’ancien président de l’Assemblée nationale, 84 ans, avait déjà fait part en juin 2021 de sa volonté de se retirer de la vie politique. Il cédera bientôt son fauteuil de secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès (AFP), parti qu’il dirige depuis 25 ans.
En marge du sommet de Paris sur la vaccination, le chef de l’État sénégalais s’est entretenu avec Emmanuel Macron pour poser les bases d’un nouveau partenariat « gagnant-gagnant » avec la France.
Le président sénégalais déjeune jeudi 20 juin avec son homologue français à l’Élysée, en marge du Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales organisé dans la capitale française. Emmanuel Macron rencontrera aussi Paul Kagame et Nana Akufo-Addo.
Coorganisé avec l’Alliance du vaccin Gavi et l’Union africaine, le Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales doit permettre d’accélérer la production de vaccins sur le continent.