L’aide publique au développement et les réductions de dette n’atteignent pas leurs objectifs, elles sont coûteuses pour les contribuables et exonèrent les pays débiteurs de leurs responsabilités économiques et sociales envers leurs populations. Il est temps, malgré les nombreuses objections que cela soulève, de revoir de fond en comble leur fonctionnement.
L’économiste Michel-Henry Bouchet dénonce « les promesses complaisantes d’annulation de dettes envers les pays en développement qui encouragent corruption et emprunts irresponsables ».
Turbulences en Algérie et en Libye ou stabilité relative au Maroc font de la Tunisie un pivot du sort du Maghreb. Aussi l’année 2019 sera-t-elle cruciale pour le pays et ses 12 millions d’habitants, mais également pour ses partenaires européens, qui doivent persévérer dans une confiance exigeante.
Il y a six ans, un soulèvement populaire en Tunisie provoquait l’exil précipité du dictateur Ben Ali, de sa famille et de certains de ses affidés. Ce que ni la France ni les partenaires européens de la Tunisie n’ont compris depuis, est que le printemps arabe en Tunisie résulte moins d’une révolution que d’une révolte populaire.