Bouchons, dégradations, travaux aléatoires… La faiblesse des infrastructures routières dans le pays conduit à des situations de détresse sociale dont les autorités feraient bien de se préoccuper.
Les élections présidentielle et législatives qui doivent marquer la fin de la transition sont toujours prévues en février 2022. Mais, pour avoir un réel espoir de sortir le Mali de la crise, le processus électoral doit être modernisé.
En arrêtant le président et son Premier ministre – les contraignant à la démission -, les militaires ont vidé la transition de toute sa substance, ont mis en lumière leur mépris pour le peuple et se sont disqualifiés de la conduite des affaires du pays.
Malgré la présence de soldats français, la situation sécuritaire est loin d’être stabilisée. Au point que certains suggèrent désormais un dialogue avec les jihadistes, alors que s’ouvre ce lundi le sommet du G5 Sahel à N’Djamena.
Aussi désespérant que puisse être un énième coup d’État en Afrique, le Mali doit embrasser cette opportunité pour écouter les nombreuses doléances de la population et éviter une « balkanisation » du pays.
Alors qu’il s’enfonce dans la crise, le Mali doit en finir avec un mal à l’origine de ses difficultés économiques, sociales et même sécuritaires : la corruption.