Après Assimi Goïta au Mali, le capitaine Traoré envisagerait-il lui aussi de changer de Loi fondamentale ? C’est en tout cas ce que suggèrent de récentes déclarations du Premier ministre, Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla.
Le ministre de la Fonction publique et du Travail – avec rang de ministre d’État – est devenu l’un des personnages incontournables du régime de transition burkinabè. Un ancien syndicaliste qui sert aussi de caution sociale au gouvernement.
Depuis le massacre d’au moins 136 personnes dans un village près de Ouahigouya, le 20 avril, la tension est montée d’un cran. Les autorités de transition, à la peine sur le plan sécuritaire, tentent de répondre aux critiques.
Soucieuses de maitriser leur communication en temps de guerre, les autorités de la transition veillent à ce qu’aucune voix ne dévie de la ligne officielle.
Le conseil des ministres a adopté jeudi 13 avril un décret de mobilisation générale qui, selon son compte-rendu, donnera aux autorités « le droit de requérir les personnes, les biens et les services » dans la lutte contre les groupes jihadistes.
Choisi par le capitaine Ibrahim Traoré, l’avocat et ancien ministre de la Justice a officiellement été investi le 11 avril. Il aura un rôle clé lors des prochaines élections présidentielle et législatives, censées se tenir au cours du premier trimestre de 2024.
L’ancien parti majoritaire, au pouvoir jusqu’au putsch de janvier 2022, tente de se relancer avec l’aide de l’ex-chef de l’État et de son ancien président.
Les élections devant mettre fin à la transition doivent, en principe, se tenir dans quinze mois. Mais des doutes commencent à s’installer sur le respect de ce calendrier par le régime du capitaine Ibrahim Traoré.
Élu après la prise de pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, Ousmane Bougouma est l’une des figures de la transition. Juriste de formation, il est aussi un soutien de la première heure des putschistes.
Le comité technique chargé de rédiger le chronogramme de la transition, qui avait suspendu ses travaux après le coup d’État du capitaine Traoré, doit remettre son rapport aux autorités aujourd’hui. Ses conclusions respectent les engagements pris auprès de la Cedeao.
Depuis plusieurs mois, certains membres de la société civile burkinabè se mobilisent contre la présence française dans leur pays. Passage en revue des plus actifs.
Entre 50 et 80 femmes ont été enlevées les 12 et 13 janvier près d’Arbinda, dans le nord du pays. Elles étaient sorties de la ville, sous blocus jihadiste depuis plusieurs mois, pour tenter de trouver à manger.
Libéré il y a deux semaines, ce militaire influent a été interpellé ce 27 décembre. Déjà accusé d’avoir fomenté un coup d’État contre l’ex-chef de l’État Roch Marc Christian Kaboré, il est désormais suspecté d’avoir voulu renverser l’actuel président, Ibrahim Traoré. Explications.
À l’issue d’un sommet organisé à Accra, la délégation conduite par le Premier ministre a annoncé le déploiement sur le territoire burkinabè de 2 000 soldats dans le cadre d’une force régionale, provoquant de vives réactions – et une marche arrière.
Il a pris le pouvoir en promettant de gagner la guerre contre les groupes terroristes. Depuis, le nouveau président de la transition burkinabè multiplie les annonces fortes, tant sur le fond que sur la forme.
Le président de la transition n’a pas hésité à tancer la classe politique, accusée d’être responsable de la dégradation sécuritaire. Des échanges publiés sur les réseaux sociaux qui font le buzz.
Ce 11 novembre, 71 personnalités « qualifiées et compétentes » se réuniront pour la première session de l’Assemblée législative de transition, qui doit nommer son président.
À la surprise générale, il a été nommé Premier ministre par Ibrahim Traoré le 21 octobre dernier. Cet avocat catholique, fervent partisan de l’idéologie de Thomas Sankara, est un iconoclaste.
Une série de mesures marquantes et populaires ont été annoncées par le nouveau Premier ministre Apollinaire Kyélem, qui cherche à s’inscrire dans les pas de Thomas Sankara.
Polémiste populaire, sankariste convaincu sans le revendiquer, cet avocat est réputé pour son franc-parler et ses positions iconoclastes. Vendredi 21 octobre, il a été nommé pour conduire le futur gouvernement de transition.
Ce 14 octobre, les assises nationales s’ouvrent à Ouagadougou pour désigner un nouveau président de transition. Ce rendez-vous a été précédé de manifestations des partisans d’Ibrahim Traoré, qui maintiennent la pression pour que le putschiste garde le pouvoir.
Le tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a annoncé la tenue d’assises nationales les 14 et 15 octobre, à l’issue desquelles le président de la transition sera désigné. Le capitaine putschiste pourrait-il se laisser tenter ? Une partie de l’armée et de l’opinion fait déjà pression en ce sens.
Moins de neuf mois après avoir pris le pouvoir par les armes, le président de la transition a été contraint à la démission par un groupe d’officiers putschistes. Récit des 48 heures qui ont (à nouveau) fait basculer le pays.
Le verdict est tombé 32 ans après les faits. Le général Gilbert Diendéré, déjà condamné pour l’assassinat de Thomas Sankara, a écopé de 20 ans de prison ferme pour la mort de Dabo Boukary, assassiné en mai 1990. Ce qu’il faut retenir du procès.
Huit mois après son putsch, le président burkinabè a décidé de cumuler ses fonctions avec le ministère de la Défense. Il a ainsi écarté l’un des derniers survivants du régime de Roch Marc Christian Kaboré.