Le Nigérian Chigozie Obioma, finaliste du Booker Prize pour « Les Pêcheurs », revient avec une odyssée moderne époustouflante : « La Prière des oiseaux ». De la littérature de haut vol.
Musées fermés, biennales annulées, expositions repoussées… La pandémie de coronavirus touche durement le milieu de l’art contemporain africain, dont l’économie demeure fragile. Est-ce une raison pour baisser les bras ? Certainement pas. Alors qu’il est conseillé de rester chez soi, les lieux d’art s’organisent pour proposer des visites virtuelles. En voici une sélection, évidemment non exhaustive.
Suspecté d’être à l’origine de la pandémie de coronavirus, le pangolin est le mammifère le plus braconné de la planète. Il est aujourd’hui au cœur d’un vaste trafic, lucratif mais illégal, entre l’Afrique et l’Asie.
Alors que près de 3,9 milliards de personnes sont obligées ou appelées à rester chez elles à cause de la pandémie de Covid-19, Jeune Afrique vous propose de découvrir deux livres jeunesse parus en janvier 2020.
« Guerriers de l’Enfer » raconte le périple en Europe des héroïques soldats africains-américains de la Première Guerre mondiale. Un album adapté aux enfants, malgré la violence de ce chapitre de l’histoire des Etats-Unis.
Alors que de plus en plus de pays recommandent de ne pas sortir dans la rue afin d’échapper au coronavirus, la lecture semble un moyen idéal de voyager sans bouger. Mais sur quels sites trouver des œuvres gratuitement ?
Deux ouvrages parus à quelques mois d’intervalle explorent en profondeur la question du racisme, toujours aussi virulent dans nos sociétés contemporaines.
Sous le pseudonyme de Parker Bilal, l’écrivain anglo-soudanais Jamal Mahjoub livre un roman policier à fortes connotations politiques. Il dépeint le monde arabo-musulman au tournant du siècle.
À Paris et à Zurich, deux expositions concomitantes révèlent deux approches muséales diamétralement opposées des collections d’œuvres classiques africaines.
Figure majeure de la scène contemporaine, le Sud-Africain propose une œuvre protéiforme aux profondes implications humanistes. Une grande rétrospective lui est consacrée à Lille, tandis qu’il continue de travailler avec d’autres créateurs dans ses ateliers de Johannesburg. Rencontre.
Un livre bienvenu revient sur « l’Exposition des Nègres d’Amérique », conçue par le sociologue et militant William Edward Burghardt Du Bois pour l’Exposition universelle de 1900.
Avant les événements de New York (mai) et Londres (octobre), la foire d’art contemporain africain créée par la Marocaine Touria El Glaoui fait escale pour la troisième année consécutive à Marrakech, le temps d’un week-end dans le très luxueux palace de La Mamounia.
Avec l’exposition « Naming the Money », à Bordeaux, jusqu’au 23 février, l’artiste britannique engagée Lubaina Himid rend aux anciens esclaves identité et dignité.
Il y a tout juste 100 ans, par une froide nuit de janvier, le paquebot Afrique coulait au large de Bordeaux dans une mer déchaînée. Parmi les quelques 600 passagers, 192 tirailleurs sénégalais qui rentraient chez eux après avoir servi la France durant le premier conflit mondial. Il n’y eut en tout qu’une trentaine de survivants. Une tragédie injustement oubliée.
Le dernier album de l’Algérienne Souad Massi délivre un chaabi-folk aux accents arabo-andalou et aux textes moins anodins qu’il n’y paraît à la première écoute.
À Somerset House (Londres), Mary Sibande revient sur l’histoire sud-africaine à travers les transformations vestimentaires extravagantes de son avatar, Sophie.
Du 30 novembre 2019 au 31 janvier 2020, la capitale malienne accueille la 12e édition des Rencontres de Bamako. Dans un pays où la situation politique reste inquiétante, le délégué général et le directeur artistique ont choisi pour thème « Courants de conscience ».
C’est une tragédie qui s’écrit sous nos yeux, et, par paresse ou lâcheté, quand ce n’est pas par mépris, nous les gardons fermés. Avec son nouveau roman, l’écrivain haïtien Louis-Philippe Dalembert, lauréat du Prix de la langue française 2019, nous force à les ouvrir.
Au Boxing Beats d’Aubervilliers, une trentaine de plasticiens célèbrent le « combat du siècle » entre Mohamed Ali et George Foreman. Une expo-vente pas comme les autres.
Annoncée le 10 mai dernier par Emmanuel Macron, reconnue d’utilité publique le 12 novembre, la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, présidée par l’ancien Premier ministre français Jean-Marc Ayrault, sera dirigée par Dominique Taffin, archiviste-paléographe originaire de la Guadeloupe.
La première Biennale internationale de sculpture de Ouagadougou met en lumière les interrogations des créateurs contemporains, héritiers d’une longue tradition.
Avec Hassan Hajjaj, la Maison européenne de la photographie (Paris) devient la maison marocaine de la photographie. Jusqu’au 17 novembre, l’artiste y a installé ses œuvres multicolores, son mobilier à base d’objets de récupération et son monde bigarré.
La première Biennale d’art contemporain de Rabat se tient jusqu’au 18 décembre. Audacieux, le commissaire Abdelkader Damani a choisi de n’y inviter que des artistes femmes.
Créée à l’initiative du photographe burkinabè Léon Nyaba Ouedraogo et du responsable des ventes d’art contemporain de la maison Piasa, Christophe Person, la première édition de la Biennale internationale de sculpture de Ouagadougou (BISO) a lieu jusqu’au 15 novembre.
À Paris, l’exposition « Filets obscurs », consacrée aux clichés du Français Pierre Gleizes, revient sur la campagne du navire Esperanza, déployé par Greenpeace au large des côtes africaines en 2017. Des images fortes, qui témoignent d’une situation dramatique pour les océans comme pour les hommes qui en dépendent.
Du 3 au 6 octobre, la Foire d’art contemporain africain 1-54, créée par la Marocaine Touria el Glaoui, occupe plusieurs ailes de Somerset House, dans la capitale britannique. Une visite qui s’annonce haute en couleur.
Pour sa première édition, la Biennale d’art contemporain de Rabat a décidé de jouer la carte des femmes. Des Oudayas, au musée Mohammed VI, en passant par la Villa des Arts, ce sont 63 artistes qui investissent la capitale marocaine jusqu’au 18 décembre.