Habité par les textes de Césaire, défenseur inlassable de la diversité, homme de réseaux et… guadeloupéen, l’ancien acteur sera le premier président du Mémorial ACTe, après son passage réussi à la tête de la Villette (Paris). Un défi dans la droite ligne de son « parcours de vie ».
Lieu culturel et de recherche généalogique, le centre voulu par Jacques Chirac se penche sur le passé pour mieux regarder l’avenir. Et permettre aux Antillais de se construire en repensant la créolité.
Abolir l’esclavage suffit-il pour libérer les esclaves ? Assurément non. Salué par le prix de la thèse de la Société des africanistes en 2011 et par celui du Comité pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage en 2012, le texte rédigé par Céline Flory pour son doctorat le démontre avec brio.
Alors que deux délégations hereros et namas venues de Namibie sont de passage à Berlin et Londres, le parti de gauche allemand Die Linke a soumis au Bundestag une motion en faveur de la reconnaissance officielle du génocide de 1904. Une motion qui pourrait déboucher sur la mise en place d’un fonds de compensation structurel.
À 60 ans, cet économiste, financier et citoyen engagé à qui tout réussit a accepté le poste de Premier ministre malgré un contexte national difficile au Bénin. Un choix risqué qui suscite des interrogations sur ses chances de succès et nourrit les fantasmes sur d’éventuelles motivations cachées.
Diffusé sur Arte le 3 juillet, le documentaire « Trop noire pour être française ? » réalisé par Isabelle Boni-Claverie interroge le racisme plus ou moins ordinaire de la société française. En fil directeur, l’histoire des grands parents de la réalisatrice, l’un des premiers couples mixtes mariés en France.
Avec l’exposition « Villes africaines en mouvement » organisée à l’occasion de la biennale de Venise, le cabinet Architecture-Studio invite à une plongée sensorielle, en vidéo, au cœur de l’ébullition urbaine.
Il écrit ses poèmes en afrikaans, rédige ses essais en anglais et s’exprime dans un français parfait. Auteur rare, peintre confirmé, cet opposant de longue date à l’apartheid garde un œil critique sur l’Afrique du Sud de Jacob Zuma.
La jeune Nigériane Chinelo Okparanta publie un recueil de nouvelles d’une grande finesse. Son premier roman, « Under the Udala Trees », paraîtra en anglais en septembre 2015.
Exceptionnelle, la rétrospective que consacre la Fondation Beyeler de Bâle à la peintre sud-africaine Marlene Dumas permet de comprendre l’importance majeure de cette artiste contemporaine qui affirme haut et fort le pouvoir de la peinture.
Saviez-vous que les hyènes femelles ont de faux pénis ou que les pieds de dromadaire sont exquis en vinaigrette ? Que vous soyez incollable ou non sur la faune, ces deux ouvrages vont vous surprendre.
Il existe plusieurs sortes de polars africains. Le Gabonais Janis Otsiemi et le Béninois Florent Couao-Zotti font plutôt dans le genre gouailleur avec fortes doses de créatures callipyges.
Dans un ouvrage récent, trois chercheurs explorent les archives judiciaires françaises à la recherche de témoignages d’esclaves. De très émouvantes voix d’outre-tombe.
Un Lion d’or à Venise pour l’ensemble de sa carrière, une grande rétrospective organisée à New York, une oeuvre monumentale présentée en France, le sculpteur ghanéen est sur tous les fronts.
Après sa sortie controversée sur le fichage des enfants musulmans dans sa ville, le maire d’extrême droite Robert Ménard est revenu sur ses propos. Une gaffe, vraiment ?
Plus connu sous le nom de Joe Dog, l’artiste sud-africain Anton Kannemeyer a été victime d’une étrange affaire de censure au Portugal, dans la librairie de la Fondation Calouste-Gulbenkian à Lisbonne.
François Hollande, entouré de plusieurs chefs d’État de la région et d’Afrique, a inauguré dimanche le Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage (ACTe), à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe.
C’est sur le site de l’ancienne usine Darboussier en Guadeloupe, qui fut le plus grande unité sucrière des Petites Antilles, que le président français François Hollande inaugurera ce 10 mai le Mémorial ACTe, Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage.
Utiliser le mot « chaos » pour décrire la situation libyenne est un raccourci fréquemment emprunté à propos d’un pays qui n’en est pas vraiment un, qui n’en a jamais vraiment été un depuis sa création en 1951.
Jusqu’au 17 mai, l’exposition « Odyssées africaines », à Bruxelles, présente des oeuvres de jeunes artistes évoquant la manière dont mémoire et Histoire modèlent les réalités contemporaines.
Ayant pour seuls armes une feuille de papier et un crayon, ils croquent, à pleine dents, les thèmes les plus tabous de la société : religion, sexe, chefs d’Etat, tout y passe ! Portraits choisis de ces dessinateurs africains qui défendent la liberté d’expression, coûte que coûte. Khalid Albaih, né de père soudanais, vit aujourd’hui au Qatar.
Contrairement aux idées reçues, les visages pâles n’ont pas toujours dominé l’Europe. Leur prédominance est même très récente, selon une étude américaine.
Plus de vingt ans durant, il défendit avec pugnacité la liberté d’expression à travers le monde – notamment en Afrique. Et puis, en 2014, il s’est allié au parti de Marine Le Pen, dont il n’est pas membre, pour conquérir la mairie de Béziers. Il explique cet itinéraire hors normes.
Mené tambour battant, le nouveau roman de James A. Levine nous entraîne au pas de course à la poursuite de Bingo, enfant débrouillard du plus gros bidonville de Nairobi.
Avec « El Mutakallimun », son nouvel album, la chanteuse algérienne Souad Massi reprend des textes arabes classiques – qui n’ont rien perdu de leur pouvoir de sédition.