Les militaires sont très présents sur la scène politique du continent ces dernières années. Outre leurs coups d’État, généralement condamnés, certains de leurs agissements poussent à s’interroger sur la qualité de leurs formations.
Le retrait du Mali doit pousser les pays de la région à privilégier enfin l’intérêt collectif pour garantir leur sécurité. Car l’organisation pourrait bien ne pas survivre à cette rupture.
Les échanges avec la Chine, la Russie ou la Turquie sont devenus symboles de changement et gages d’émancipation. Les transitions en cours au Mali, en Guinée et au Burkina montrent à quel point les relations avec les pays extra-africains sont en plein bouleversement.
Que ce soit Assimi Goïta au Mali ou Mamadi Doumbouya en Guinée, le président en exercice a été renversé par le chef des forces spéciales, dans les deux cas. De quoi s’interroger sur le rôle de ces unités militaires d’élite et leur rapport avec le politique.
Alors qu’il entame son deuxième quinquennat, le président béninois doit poursuivre ses efforts en faveur du développement et trouver, sur un plan politique, un juste équilibre entre rigueur et compassion.
Le politologue Oswald Padonou s’alarme de la dégradation de la situation des médias dans son pays, qui a reculé de dix-sept places dans le classement 2020 de la liberté de la presse établi par RSF.
Élu deux fois président, renversé et exilé, pardonné et réhabilité… ATT, disparu le 10 novembre, reconnaissait ses limites. Tout en se disant fier de ses réussites.
Alors que cinq présidents ouest-africains sont attendus ce jeudi à Bamako pour tenter de trouver une issue à la crise politique, la solution envisagée d’un « gouvernement consensuel d’union nationale » est-elle la plus pertinente ?
L’innovation en matière de procédure administrative peut faire baisser des barrières qui entravent l’accès à des documents, des droits, ou contribuer à réduire la corruption.
Deux ans après les réticences du continent à se joindre à la vague planétaire de dénonciation du harcèlement sexuel, #MeToo, la situation est peu ou prou la même face aux campagnes contre les féminicides.
À Luanda, l’urbanisation fait peu à peu disparaître les traces de la guerre civile angolaise. À Abidjan, aucun monument à la mémoire des disparus de la crise n’a été érigé. Pourtant, des projets symboliques et fédérateurs réunissant les ennemis d’hier pourrait donner à l’Histoire toute sa densité et, surtout, en tirer les leçons.
À l’issue de son sommet à Ouagadougou, samedi 14 septembre, la Cedeao a décidé de se doter d’un plan d’action à un milliard de dollars pour contrer les jihadistes. Depuis la fin de l’opération Serval au Mali, en 2014, les réunions internationales sur la situation sécuritaire au Sahel s’enchaînent à un rythme impressionnant sans que la tendance ne (re)devienne favorable aux États de la région et à leurs armées. Bien au contraire.
Imagine-t-on l’impact de l’attaque d’un port ou d’une infrastructure dans les eaux du golfe de Guinée ? De bateaux piégés voguant au large des côtes ? Ou même de charges explosives introduites dans un navire ? Avons-nous conscience des nombreuses victimes que ces attaques pourraient causer ? Prend-on la mesure de la catastrophe économique qui en découlerait ?
Les sociétés civiles d’Afrique subsaharienne sont-elles à court d’inspiration ? Du Bénin au Cameroun en passant par le Sénégal et le Burkina Faso, elle peine à s’imposer dans le débat. Pour y prendre toute sa place, juge Oswald Padanou, elle doit se réinventer, et sortir des logiques bureaucratiques et des tentations de gain facile.
L’Afrique, notamment francophone, manque clairement d’intellectuels engagés. Ceux qui se prévalent du grand savoir ont du mal à devenir ou à rester des penseurs libres et féconds, et ont particulièrement du mal à influer sur les processus de démocratisation en cours sur le continent.
Au Niger, l’État et son armée sont dans une situation à nulle autre pareille sur le continent. Un immense territoire qui partage 5 697 kilomètres de frontières avec sept autres pays, dont cinq ne peuvent clairement pas – ou plus – être considérés comme sûrs.
Subventions, appui au dialogue politique, promotion de la démocratie… Les fondations politiques allemandes servent les objectifs de politique étrangère qui leur sont directement ou indirectement assignés par Berlin.
Visé par une tentative de coup d’État début janvier, le Gabon devrait se servir de cet événement comme catalyseur d’une nouvelle dynamique politique, selon Oswald Padonou.
Le mouvement de restitution du patrimoine africain amorcé par la France est une avancée importante, à mettre au crédit du Bénin. Il doit aussi ouvrir la voie à d’autres demandes légitimes, comme par exemple sur le Franc CFA, plaide le politologue béninois Oswald Padonou.
Le corporatisme à outrance dans les pays africains empêche la circulation des compétences et n’améliore pas le rendement des politiques publiques, selon Oswald Padonou.
Qui oserait encore prétendre que les jeunes Africains sont dépourvus de toute fibre de « start-uper » ? Une idée, un projet ? Il suffit d’en faire la promotion – notamment sur les réseaux sociaux –, et hop ! c’est déjà une start-up. Le numérique offrant la possibilité d’exister et une relative visibilité à chaque être hardi, tout, et surtout un rien, renvoie à cet anglicisme – dont les contours échappent encore à beaucoup.
Pour entrer dans une véritable logique de partenariat avec les puissances étrangères, les États africains doivent élever leurs académies militaires au rang de priorité, analyse le politologue Oswald Padonou.
Alors qu’une loi a interdit, en décembre 2017, le droit de grève aux fonctionnaires de justice et de santé, ce débat serait passé à côté des véritables enjeux, comme l’accès au droit à l’éducation, à la santé ou à la sécurité, analyse Oswald Padonou, docteur en sciences politiques.
Une élection présidentielle, c’est la rencontre entre un homme ou une femme et le peuple de son pays. Un mandat, c’est celle de l’élu avec l’histoire de son pays.