Journaliste spécialisé sur l’Afrique subsaharienne, il écrit plus particulièrement sur l’Afrique du Sud, la RD Congo et le Rwanda. Anglophone, il s’intéresse aussi aux relations entre les États-Unis et l’Afrique, aux nouveaux « mouvements citoyens » du continent ainsi qu’à la Francophonie.
Arrivé au pouvoir il y a presque un an, le Premier ministre a entrepris de transformer l’ancien régime autoritaire et marxisant en démocratie libérale. Portrait d’un homme pressé, déterminé à laisser une trace dans l’Histoire.
Le président et le vice-président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat et Thomas Kwesi-Quartey, sont engagés dans un bras de fer qui fait trembler les murs de l’institution. Le tout sur fond d’accusations de népotisme et de favoritisme.
Le 32e sommet de l’Union africaine s’est achevé lundi 11 février, à Addis-Abeba, sous la présidence de l’Égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Retour sur ses principales conclusions.
En théorie, la réforme de l’Union africaine (UA) a supprimé son traditionnel sommet de milieu d’année. En pratique, le Niger, qui devait être le premier État à subir cette réforme, a trouvé le moyen d’inviter l’ensemble des chefs d’État du continent à Niamey en juillet 2019. Explications.
Certains accompagnent Félix Tshisekedi depuis longtemps. D’autres l’ont rejoint plus récemment, quand ils ne lui ont pas été « légués » par son prédécesseur…
Guterres, Kagame, Ramaphosa, Mogherini… Pendant son séjour à Addis-Abeba, le nouveau président congolais a enchaîné les rencontres bilatérales avec ceux qui doutaient de la transparence de son élection. De quoi amplement le rassurer : sa victoire ne devrait plus être contestée par la communauté internationale.
Le Rwandais Paul Kagame a cédé son siège de président en exercice de l’Union africaine (UA) à son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, lors de la session d’ouverture du 32e sommet à Addis-Abeba. L’Afrique du Sud a été désignée pour lui succéder en 2020.
Premier voyage à Addis-Abeba pour Félix Tshisekedi, début de la présidence continentale pour Abdel Fattah al-Sissi, et même candidature inédite du roi d’Eswatini Mswati III pour lui succéder… Le 32e sommet de l’Union africaine devrait être celui des nouveautés.
Le secrétaire général d’Ensemble pour le changement, coalition de l’opposant Moïse Katumbi, Delly Sesanga répond aux attaques de l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito dans une interview à Jeune Afrique. Pour Delly Sesanga, le pouvoir du nouveau président Félix Tshisekedi a envoyé des « signes prometteurs ».
Dans sa première interview depuis le scrutin du 30 décembre, l’ancien Premier ministre congolais, allié de Martin Fayulu, appelle les Congolais à la résistance pacifique contre le nouveau pouvoir.
Peu avant de quitter ses fonctions, l’ancien président Joseph Kabila a élevé vingt-six personnes au rang d’ambassadeur. Par ce geste, qui n’ouvre pas nécessairement droit à rémunération, il a voulu « remercier » certains de ses soutiens.
Le président en exercice de l’UA, Paul Kagame, et le président de la Commission, Moussa Faki Mahamat, ont reporté sine die leur voyage à Kinshasa, initialement prévu le 21 janvier. Quatre jours plus tôt, ils avaient mis en doute la victoire de Félix Tshisekedi dans un communiqué d’une fermeté inédite. Mais entre-temps, d’intenses tractations diplomatiques ont eu lieu.
Dialogues improbables et caricaturaux, héros à la plastique parfaite venu dans l’est de la RDC pour sauver la veuve et l’orphelin, graves erreurs factuelles sur l’histoire de la région. Il y a peu de choses à sauver dans « Kivu » de Jean Van Hamme.
Les chefs d’État africains réunis à Addis Abeba ce 17 janvier ont estimé qu’il existait de « sérieux doutes sur la conformité des résultats provisoires » de la présidentielle congolaise, annoncés par la Ceni. Ils appellent à la suspension de la proclamation des résultats et annoncent l’envoi d’une mission de haut niveau à Kinshasa.
Élu à l’issue du scrutin du 30 décembre, le fils vit le rêve du père. Mais Félix Tshisekedi va devoir très vite s’imposer et peut-être composer avec le camp Kabila.
L’annonce des résultats provisoires de la présidentielle par la Commission électorale nationale (Ceni) a suscité de vives réactions. Félix Tshisekedi est élu président de la République démocratique du Congo. Martin Fayulu arrive deuxième, suivi de Emmanuel Ramazani Shadary. Retour sur les heures qui ont suivi cette proclamation.
L’abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la Cenco, a affirmé que « les données en sa possession consacrent le choix d’un candidat comme président de la République ». Il appelle la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) à respecter « la vérité et la justice ».
L’ancien président malien Dioncounda Traoré, chef de la mission d’observation de l’Union africaine (UA) en RDC, a dit souhaiter « fortement » que « les résultats qui seront proclamés soient conformes au vote du peuple congolais », à l’occasion de sa « déclaration préliminaire ». Il a ensuite réuni les principaux candidats pour qu’ils s’engagent à respecter les résultats si tel était le cas.
Selon son directeur de campagne, l’opposant Martin Fayulu est « largement en tête » après que « le tiers des bulletins de vote a été dépouillé ». Dès le 30 décembre au soir, le camp de l’autre poids lourd de l’opposition, Félix Tshisekedi, avait revendiqué 44% des voix, selon des résultats partiels. L’entourage du candidat de la majorité, Emmanuel Ramazani Shadary, s’est pour sa part dit « serein » mais se refuse, pour l’heure, à avancer des résultats.
Le réseau Internet était inaccessible à Kinshasa le lundi 31 décembre à la mi-journée. Ces perturbations interviennent alors que la compilation des résultats des élections est en cours dans tout le pays.
Le scrutin du 30 décembre, qui devrait marquer le premier transfert légal du pouvoir de l’histoire de la RDC, a pu se tenir dans la grande majorité du pays, malgré de nombreux dysfonctionnements et retards.
À moins de deux heures de la fermeture officielle des bureaux de vote en RDC, Corneille Nangaa, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), a indiqué à Jeune Afrique que « tous les incidents » constatés « ont été pris en charge » par ses agents.
Le vote pour les élections générales, qui doivent permettre de désigner un successeur à Joseph Kabila, a débuté dans le calme à Kinshasa, malgré des retards parfois importants. Les bureaux de vote doivent en principe rester ouverts jusqu’à 17h, ce qui pourrait ne pas permettre à tous les inscrits de voter.
Pour l’élection du 30 décembre, l’Église catholique a mis sur pied un dispositif inédit : ses quelque 40 000 observateurs doivent lui permettre de centraliser tous les résultats. Si ces données révèlent une fraude, l’abbé Donatien Nshole devra s’exprimer. Sera-t-il prêt à aller au bras de fer ?
Le discret vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Norbert Basengezi Katintima, est aussi membre du premier cercle du président Joseph Kabila. Pour de nombreux observateurs, il a joué un rôle déterminant dans l’organisation du scrutin du 30 décembre.
Le ministre congolais des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu, a donné 48 heures à l’Union européenne pour rappeler son ambassadeur à Kinshasa. Cette « mesure de rétorsion » intervient suite au renouvellement des sanctions de l’UE contre Kinshasa, le 10 décembre.
La coalition Lamuka, soutenant le candidat Martin Fayulu, a appelé à une journée « ville morte » dans tout le pays, le vendredi 28 décembre, pour protester contre un nouveau report partiel du scrutin du 30 décembre à Beni, Butembo et Yumbi.
Alors que les esprits s’échauffent à Kinshasa, suite à l’exclusion des circonscriptions de Beni, Butembo et Yumbi de l’élection présidentielle du 30 décembre, la représentante spéciale du secrétaire générale de l’ONU, Leila Zerrougui, appelle toutes les parties prenantes au calme et à la concertation. Et dévoile certaines coulisses des tractations survenues ces derniers jours.
Les chefs d’État et ministres des Affaires étrangères de l’Afrique australe (SADC) et de la région des Grands Lacs (CIRGL) étaient réunis à Brazzaville, ce 26 décembre, pour examiner la situation en RDC. Ils devraient dépêcher une délégation à Kinshasa le 27 décembre.
Carbone Beni, le coordonnateur du mouvement citoyen Filimbi, ainsi que trois de ses camarades, sont sortis de la prison de Makala ce 25 décembre, après avoir purgé une peine d’une année de prison. Ils entendent très vite reprendre leurs activités.