Au coeur des luttes de pouvoir entre grandes puissances, le conflit syrien déstabilise toute la région. L’existence même de certains États, comme le Liban, pourrait être menacée.
En 2009, le président américain prenait, au Caire, l’engagement de répondre aux « aspirations légitimes » des Palestiniens. Sa visite à Jérusalem, les 20 et 21 mars, lui offre l’occasion d’honorer enfin sa promesse.
En laissant ouverte la porte des négociations avec Téhéran, la Maison Blanche se donne les moyens de mettre fin à trente-quatre années d’hostilité ininterrompue. Encore faut-il qu’elle change d’approche.
Depuis l’entrée en guerre de la France au Mali et l’attaque du site gazier d’In Amenas, dans le sud-est de l’Algérie, les États-Unis ont décidé de déployer des drones armés en Afrique du Nord et en Afrique de l’Ouest, notamment à partir du Niger et du Burkina Faso.
Peu désireuses d’intervenir elles-mêmes, les puissances occidentales pourraient décider de livrer du matériel militaire à la rébellion. Mais elles prendraient alors le risque de rendre impossible une solution négociée.
Torpillé par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou lors de son premier mandat, le président américain Barack Obama profitera-t-il de sa réélection pour revenir à la charge et convaincre Tel-Aviv de ne plus faire obstacle à la création d’un État palestinien viable ?
Selon les Nations unies, l’interminable blocus imposé par Israël depuis 2007 à Gaza, petit territoire palestinien surpeuplé, fait peser de graves menaces sur ses habitants à moyen terme.
Derrière le conflit armé qui oppose le pouvoir syrien à la rébellion ressurgit la vieille hostilité des islamistes sunnites à l’égard d’un régime dominé par un parti laïque et dont les dirigeants sont issus de communautés minoritaires.
Conseiller à la sécurité nationale du Premier ministre, Uzi Arad n’a qu’une obsession : bombarder l’Iran pour l’empêcher de contester la suprématie militaire de l’État hébreu.
S’il n’entend pas renier le partenariat avec les États-Unis ni le traité de paix avec Israël, le nouvel homme fort égyptien souhaite en tout cas reconquérir une certaine marge d’indépendance.
Depuis des années, le chef de la diplomatie norvégienne s’investit dans la création d’un État palestinien. Il explique pourquoi cette dernière semble pourtant s’éloigner de plus en plus. Et qualifie la situation actuelle d’extrêmement dangereuse.
Profitant du retrait de l’armée loyaliste, les forces kurdes se sont emparées de plusieurs villes frontalières avec la Turquie. Et caressent le rêve, sinon d’une indépendance, du moins d’une autonomie sur le modèle irakien.
Entre la répression systématique d’un côté et la violence aveugle de l’autre, ce sont deux jusqu’au-boutismes qui s’affrontent en Syrie, sous le regard impuissant d’une communauté internationale incapable – ou peu désireuse – d’imposer une solution négociée.
Les six États membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) pourraient se regrouper dans une confédération pour faire face plus efficacement aux dangers qui les menacent et préparer l’avenir.
De mieux en mieux armés, financés de l’extérieur, les insurgés syriens veulent à tout prix en finir avec le régime de Bachar al-Assad. Lequel rend coup pour coup.
La représentante de l’Union européenne pour la politique extérieure et de sécurité, Catherine Ashton, juge « constructives et utiles » les négociations engagées avec l’Iran sur le nucléaire. Au grand dam de l’État hébreu.
Sur tous les dossiers brûlants de la région, en particulier la crise syrienne, la Russie est désormais déterminée à faire entendre sa voix. Au nom de la défense de ses intérêts.
Malgré l’intensification de l’insurrection armée et des pressions internationales, le président syrien, Bachar Al-Assad, plie, mais ne rompt pas. Son recours habile à plusieurs atouts maîtres n’y est pas étranger.
Pour tuer dans l’œuf tout accord entre les Iraniens et les Occidentaux, l’État israëlien pourrait déclencher des frappes contre la République islamique d’Iran… sans même en aviser Washington.
Bien placé dans la course à la magistrature suprême égyptienne, l’ex-secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, appelle Israël à prendre la mesure du Printemps arabe. Et à en tirer les conséquences.
Dans son discours du Caire, en 2009, le président américain Barack Obama avait annoncé une politique de la main tendue à l’égard des pays musulmans. Mais il n’en est toujours rien. Bien au contraire.
Irak, Kurdistan, Syrie, Pakistan, Afghanistan, Sinaï égyptien, Gaza, Israël : les nombreux conflits qui secouent actuellement la région vont s’intensifiant. Au point de dégénérer en une guerre à grande échelle ?
Plutôt que de s’en remettre à la communauté internationale pour soutenir les pays arabes en révolution, certains recommandent la création d’une banque de développement régionale ad hoc.
Pas question de partir. Dans son discours du 20 juin, le président syrien Assad a certes appelé à un dialogue national, premier pas vers d’hypothétiques réformes, mais il a justifié la poursuite de la répression en dénonçant un complot ourdi par l’étranger contre l’État.
Tirs de missiles sur son territoire, envoi d’un commando pour liquider Ben Laden… Trop, c’est trop. Le Pakistan se rebiffe. Alors que le vieux couple qu’il formait avec les États-Unis bat de l’aile, il pourrait être tenté de convoler avec Pékin.
Incapable de tenir tête à Benyamin Netanyahou, un Premier ministre israélien avide de territoires, Barack Obama a amèrement déçu l’opinion arabe et musulmane. Et conforté sa conviction que Washington est vendu aux intérêts israéliens.
Les révolutions en cours offrent aux Arabes une occasion historique de surmonter leurs différends pour enfin se regrouper dans une union politique. Sauront-ils la saisir ?