La situation politique et militaire étant ce qu’elle est, on voit mal comment les Occidentaux pourraient atteindre leurs objectifs : battre les talibans et construire un État solide et démocratique. À moins de changer de stratégie.
En décidant de renouer avec Damas, Washington reconnaît l’importance régionale de la Syrie, qui récolte ainsi les fruits d’une politique étrangère fondée sur la préservation de ses intérêts vitaux et de sa sphère d’influence.
Face au gigantesque mouvement de protestation déclenché par la réélection douteuse du président Ahmadinejad, l’aile conservatrice du régime choisit la manière forte. Quitte à se discréditer un peu plus aux yeux de la population. Une chose est sûre : rien ne sera jamais plus comme avant.
En assortissant la création d’un État palestinien d’une série de conditions restrictives qui le vident de sens, le Premier ministre de l’État hébreu s’oppose frontalement à la volonté du président américain.
Peut-on restreindre les libertés publiques et recourir à la torture pour protéger son pays ? Oui, répond sans hésiter l’ancien vice-président Dick Cheney. Non, affirme Barack Obama : ces méthodes n’ont fait que saper l’autorité morale de l’Amérique.
Pour la première fois depuis 1967, Tel-Aviv ne peut plus compter sur le soutien inconditionnel du président américain. Lequel lui demande de renoncer à sa volonté hégémonique et d’œuvrer à la création d’un État palestinien.